Le référentiel des personnalités humaines que nous utilisons fait ressortir vingt grandes familles prototypales de comportement qui représentent ce que nous sommes au delà de notre imaginaire et douze familles imaginaires qui représentent ce que nous pensons être quand nous surjouons ce que nous sommes.
Nos vingt personnalités prototypales observées, se construisent sur la base de matrices d’énergie neuronales, images du réel filtré sur 5 champs. Ces matrices d’énergie sont des intelligences, chacun interprétant et agissant sur un champ d’information ( ou une fréquence d’énergie ) du réel pour en faire une réalité interne à l’individu, réalité traitable par les neurones ou autres systèmes organiques internes.
Des circuits neuronaux spécialisés, nos instincts, distribuent les forces de ces matrices et gouvernent nos comportements. Ils forment les briques de notre personnalité sensorielle, ils font ce que nous sommes.
A cette personnalité sensorielle se superpose une personnalité culturelle, personnalité éduquée pour vivre dans les règles de la société. Cette personnalité culturelle assure l’individu d’une bonne intégration dans le système social mais le sépare de sa personnalité sensorielle et en fait un étranger à lui-même.
Il y a là un véritable dérèglement raisonné de tous les sens par la création d’une mythologie fondatrice qui se substitue à la matrice d’énergie naturelle de la personnalité sensorielle.
La difficulté de l’homme civilisé, « son péché fondateur », s’éclaire quand on considère cette mise en tension imposée. La psychologie vise essentiellement la qualité de cette confrontation et ses conséquences, sa dynamique et son évolution, son acceptabilité par l’individu. Elle cherche par ce moyen à réparer sa psyché en privilégiant toujours sa personnalité culturelle, garante de son intégration.
SensePersonality vise à reconnaître notre personnalité sensorielle, à l’accepter pleinement, pour nous guider vers un fonctionnement harmonieux. C’est notre personnalité sensorielle qui fait ce que nous sommes et ce que nous faisons de notre personnalité culturelle. C’est notre personnalité sensorielle, quand on la libère de la domination trop serrée du culturel, qui nous donne les moyens et le sentiment d’exister, qui donne du sens à notre vie.
Personnalité sensorielle et personnalité culturelle
Tout système à tendance à dissiper l’énergie dont il dispose – c’est une des grandes lois de la thermodynamique appelée l’entropie. Le vivant utilise cette dégradation de façon intelligente pour se développer, ne serait-ce qu’en captant à son profit l’énergie dissipée, naturellement ou artificiellement, en compétition, coopétition ou coopération avec les autres systèmes de son environnement.
Pour lutter contre sa propre tendance à se dégrader, il produit de la néguentropie, de l’ordre, dans son propre système et si possible de l’ordre conscient, c’est-à-dire, de l’ordre capable de s’harmoniser avec l’ordre des autres. Dans ce but, le vivant apprend, au fil de l’évolution, à agréger des collaborations de plus en plus complexes avec d’autres systèmes vivants.
Toute personnalité sensorielle est donc un mode singulier de transformation intelligente d’énergie qui augmente la complexité de l’univers vivant soit grâce à des savoir-faire mémorisés dans ses gênes, soit grâce à son expérience ou l’expérience accumulée et mémorisée de façon épigénétique, soit encore dans ses exo-mémoires que sont ses fabrications : objets, monuments, langages, écrits et aujourd’hui dans ses robots et son IA, qui augmentent le potentiel d’action de ses comportements, donc par rétroaction, de ses fonctions et par voie de conséquences de ses gênes.
La personnalité sensorielle est ainsi la façon singulière pour un être vivant de créer sa propre réalité, sous forme d’une matrice d’énergie interne représentant le réel, et de transformer sur cette base, l’énergie externe de son écosystème, pour servir ses propres fins. Elle se distingue de la personnalité culturelle qui a pour fonction de de créer une réalité qui se superpose à la réalité sensorielle, la filtre ou en fait une traduction partielle, représentant elle aussi le réel mais dans le but, cette fois, de faire évoluer l’individu dans la sphère du collectif dont il fait partie, quitte à le couper de ses intincts et de la nature.
Nous évoluons donc dans un monde où les choses ne sont pas ce qu’elles sont, elles sont ce que nous sommes dans le jeu entre personnalités sensorielles et personnalités culturelles.
SensePersonality s’intéresse avant tout à la personnalité sensorielle qui est la référence et le moteur des comportements heureux, comportements en accord avec notre nature, nos instincts, nos intelligences.
Il n’y a aucune raison de penser que cette personnalité sensorielle soit contre la personnalité culturelle mais c’est pourtant ainsi qu’elle a été pensée par nos sociétés pour formater l’individu de façon à le « numériser », à en faire un nombre, un matricule, plus facile à gouverner.
L’individu cherche à vivre à partir de ces deux réalités créées se disputant toutes deux la représentation du réel. Il en résulte un stress existentiel et civilisationnel délétère. SensePersonality est un outil pour l’aider à se libérer de ce stress et augmenter son potentiel de vie.
La personnalité se construit dans le cerveau de l’enfant dès les premières semaines en fonction de ses gênes, du milieu mais essentiellement de ses interactions avec le réel qu’il perçoit. Hors, le réel n’existe pas en tant que tel pour le vivant. Ce qui existe c’est réalité construite par des intelligences spécialisées traitant les informations reçues sur cinq champs différents :
Nous vivons dans le réel à travers notre propre matrice d’information que nous appelons la réalité. Cette matrice d’énergie est cérébrale, elle est le fruit de nos intelligences de champ. L’information circulant dans cinq champs d’information, cinq réalités vont être formées dans notre cerveau à partir de cinq intelligences spécifiques :
C’est dans le dialogue et la confrontation de ces 5 réalités face à notre action dans le monde réel que se forgent nos personnalités sensorielles. Apprenons à connaître les 5 bâtisseurs de cette réalité : nos intelligences de champ.
Nos personnalités se construisent avant même la naissance du bébé. Elles interagissent continuellement avec l’environnement – dans le ventre de la mère, puis avec le père et les proches, pour s’épanouir par la mise en tension de l’inné (la nature) et de l’acquis (la culture).
La représentation de l’intelligence en 5 unités distinctes, 5 intelligences, décrit 5 réseaux indépendants de traitement de l’information qui s’allument en fonction du champ de conscience traversant la personne en situation.
Chaque intelligence se forme et se polarise dès la naissance du bébé avec une préférence soit pour la quantité et la densité des neurones sous la pression de la testostérone dès la construction du cerveau, soit pour la qualité et la nature des liaisons inter neuronales sous la pression des œstrogènes. Quand le cerveau se forme il y a une sorte d’urbanisation des neurones. On peut prendre l’image d’une ville qui se construit par le plein – les maisons, et par le vide – les rues. Les maisons sont nécessaires pour habiter, les rues pour faire communiquer les maisons. Les deux sont nécessaires pour faire une ville.
Dans le premier cas nous aurons une intelligence Alpha, hyperactive, vibrante, solide, monobloc, compétitive, dominante, modélisante, cumulative – toujours plus -, intelligence concurrente des autres dans l’espace attribué. Ce sont les maisons dans l’exemple précédent.
Dans le second cas nous aurons une intelligence Oméga, coopérante, calme, créant des liens de communication et des carrefours, accueillante, compréhensive, souple, mobile et captatrice, interactive et propice au commerce à l’échange et à la fécondation mutuelles. Ce sont les rues.
Ces 5 intelligences interagissent dans des circuits spécialisés organisant une dialogique de flux : les intuitions dialogiques inter-intelligences.
Vingt intuitions primaires dominent nos comportements, c’est à dire nos personnalités sensorielles, et différencient 20 groupes de personnalités en fonction de la polarité de leurs intelligences et de leurs dialogiques intuitives.
Les 5 groupe d’intuitions propre à chaque personnalité sensoriellle sont :
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L’intelligence de l’unité construit la réalité nécessaire pour travailler notre mise en accord avec les lois de l’Univers. Elle veille à l’harmonie de ce que nous faisons avec le vivant et fait vibrer en nous, en toutes nos cellules, ses lois, ses origines et ses fins. Elle nous met en symbiose avec le macrocosme qui nous entoure et le microcosme qui nous habite. Elle nous offre d’intégrer tout ce qui nous est étranger dans une permanente métamorphose.
C’est l’intelligence de l’unité qui fait que, même si on se sent perdu, sans repère, dans un monde hostile, quand il nous arrive un pépin, on garde la foi et on continue : c’est une énergie mobilisable contre l’abandon, le désespoir, la déprime. Elle prend parfois la forme de « notre petite voix », notre intuition, notre guide quand tout est confus pour nous remettre dans l’axe, bien au delà du bien et du mal, c’est la voix du cœur.
C’est elle qui règle l’énergie, la vie et la mort de nos cellules. On l’associe avec la conscience d’un monde invisible, non matériel, au-delà de la perception du réel. C’est elle qui nous met en extase quand on plonge dans les harmoniques qu’elle nous propose. Il suffit de porter son attention exclusive sur elle, dans le silence émotionnel et mental pour la ressentir.
En l’écoutant, nous vérifions que nous sommes alignés, nos 5 intelligences allumées et présentes dans l’action du moment. Elle nous signale nos décalages et nous dit comment les rectifier. Elle voit ce que les yeux ne peuvent voir, c’est la voix du cœur. Quand on a appris à lui faire confiance, elle prend la gouverne immédiatement et conduit notre barque de main sûre. Quand nos conduites doivent être radicalement changées, cette intelligence est particulièrement docile et capable de le faire si notre demande de changement est sincère, c’est à dire en accord avec tout notre être. Elle assure la plasticité, la transformation de notre cerveau et le maintien de son intégrité.
Grâce à elle, nous avons tous un désir d’universalité qui nous dépasse et nous relie à toutes les forces de la nature, aux plantes, aux autres animaux ( autrement que pour s’en servir de repas ! ). Dans la grande matrice des intelligences, elle est la la muse des chamans, des sages, des génies, des stratèges… et des poètes ! C’est le champ source de notre intuition, de notre énergie, de notre harmonie avec le cosmos. Notre sentiment mystique et d’une façon générale nos religions et nos morales en sont inspirées.
Dans le réel, c’est de la matière qu’est née la vie, de l’énergie de l’univers. Nous sommes en interaction avec cette énergie grâce à la réalité créée par l’intelligence de l’Unité. Pendant 2 millions d’années nous étions comme les animaux. Nous faisions un avec notre environnement, nous nous en souvenons encore : c’est peut être cela, la petite voix qui nous parle, la source de nos intuitions, de notre connaissance innée des grandes lois de la nature. Notre développement cortical, le langage et la construction de la pensée consciente ont créé très récemment l’homme civilisé. Un voile pudique sur ce passé d’hommes nus est tombé inhibant brutalement la conscience de ces pulsions vitales vers l’unité.
Résultat : aujourd’hui, quand un tsunami arrive, nous le prenons en photo pour pouvoir en parler à nos amis. Hier, nos ancêtres détalaient et montaient dans la forêt !
Il reste cependant, sous la carapace, la puissance souterraine tutélaire de cette unité qui nous guide et nous protège, c’est souvent grâce à elle que nous devons notre salut. C’est l’intelligence de l’unité qui régule nos capacités sociales, notre taux de reproduction, notre système immunitaire, notre morale et notre vitalité générale.
2
L’intelligence du multiple nous relie à toutes les espèces du vivant, à nos généalogies, à nos descendants comme à nos ascendants. Elle nous propose les personnages nécessaires pour entrer en jeu avec les autres et nous donne l’énergie et les règles conditionnelles pour les jouer. L’intelligence sociale choisit et incarne parmi les modèles sociaux, ceux que nous allons le mieux incarner dans l’intérêt du groupe tandis que l’intelligence émotionnelle cherchera à utiliser cette incarnation à son profit en fonction de son histoire et de son environnement. L’intelligence sociale gère tous les mimétismes d’appartenance, d’exclusion ou de spécialisation des rôles et en cherchant à les incarner, l’individu cherche ses personnages, les illustre ou plus rarement, les crée. Ces personnages se proposent ensuite comme des modèles idéaux à suivre pour devenir de dignes représentants de l’espèce, du groupe ou de la tribu.
Ces modèles sont en rapport avec l’exercice de pouvoir et d’autorité puisque nous sommes programmés pour les suivre et se présentent sous forme de guide, de « patron » à suivre pour se former.
Notre intelligence s’est développée au contact des autres, par les autres et pour les autres. Le cerveau humain comme le cerveau de tous les mammifères est exo-centré. Aristote disait que l’homme était un animal social.
C’est grâce à la niche de sécurité, d’attachement et d’affection qui prévalait lors de notre enfance, que nous avons appris à vivre à la fois comme « séparé » et comme « uni » à une communauté, « irrémédiablement seul » mais faisant partie d’un « ensemble », d’un « grand tout ». Depuis nous cherchons ce qui nous sépare et ce qui nous unit aux autres, nous cherchons quelle face jouer, quel modèle imiter pour nous relier, quel grand guide suivre. La stratégie de nos relations sociales comme celle de nos comportements sexuels obéit à des pulsions mimétiques très archaïques. Nous sommes très Homo Habilis, presque primates, comme en témoigne le langage adopté dans les embouteillages, dans les foyers ou dans les relations sexuelles.
C’est notre intelligence du multiple qui dessine notre nature amoureuse, la façon dont nous allons vivre en famille, en tribu ou en société aujourd’hui. Dans le groupe les enjeux de pouvoirs et d’entraide sont souvent le fruit de ces mêmes pulsions vitales.
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L’intelligence émotionnelle vise l’intérêt égoïste de la personne. Elle profite au mieux, en les composant des modèles sociaux et de tous les moyens de son environnement mis à sa disposition ou qu’elle a su gagner pour construire sa personne privée, ici et maintenant, et la maintenir en équilibre homéostatique.
L’intelligence émotionnelle trace une ligne : d’un côté, ce qui m’appartient ou ce que je convoite, de l’autre, ce qui ne m’appartient pas, ce que je rejette.
Elle crée deux espaces, un espace de désir et un espace de rejet. La ligne qui sépare ces deux espaces pourrait être appeler l’identité de l’individu. Hors cette ligne est souvent une ligne apprise ou imposée ne lui correspondant pas. La ligne de l’identité sensorielle et la ligne de l’identité culturelle ne se recoupe pas, ne se ressemble pas et sont souvent en conflit.
Ainsi, l’intelligence émotionnelle gère au mieux les tensions, le stress entre l’identité formelle culturelle et l’identité sensorielle intériorisée de la personnalité et le maintient dans des limites et des formes nécessaires aux échanges mais supportables pour l’individu. La musique joue sur la confrontation de ces deux lignes. Triste, déprimée quand il faut céder aux pressions extérieures ; joyeuse et vive quand la sensorialité domine. Energique et rythmée quand la confrontation vole vers la victoire des instincts ; atone et monotone dans le cas contraire.
C’est à partir de cette intelligence que la personnalité trouve son style, ces attitudes, sa dynamique son unicité.
L’intelligence émotionnelle discerne et gère l’énergie à accorder à chacune de nos actions d’appropriation et de rejet, c’est à dire à l’attention et à la concentration qu’on doit leur porter. Par le jeu des émotions, elle accélère ou ralentit le ressenti du temps. Il passe plus vite quand elle défend son identité sensorielle propre et plus lentement quand elle défend son identité formelle imposée. Elle programme nos priorités et nos urgences. Elle décide de la forme de nos actions et de nos pensées, gère limites et règles pour en tirer le maximum, fait les choix et nous met en mouvement pour faire notre expérience d’individu séparé de la matrice universelle.
C’est l’intelligence de la comparaison incessante avec les autres, imitation, différenciation, esprit de justice, modélisation des volontés, priorités et organisation personnelle, perception, appropriation ou rejet du temps “pour nous” ou pour “notre activité” -.
Cette intelligence recherche toujours ce qui nous manque, elle s’inquiète de ce qui pourrait nous manquer et s’entoure de sécurités, personnes de confiance et “bien privés” – elle définit ce qui est à moi, ce qui n’est pas à moi, ce qui est juste et ce qui n’est pas juste. Elle définit le moi comme l’objet d’un travail de composition permanent entre ses deux lignes identitaires.
Elle va s’approprier un morceau d’espace, d’énergie et de temps pour construire un décor, des costumes, des éclairages, des textes et des moyens pour mettre ses personnages en valeur à sa façon, se les approprier. En fonction de ses données génétiques et des expériences vécues, elle va créer toute une gestuelle et des postures, un langage qui mettent ses personnages en avant et ajustent ses relations d’échange avec les autres à son profit.
C’est la fabrique des désirs de rapprochement ou d’écartement propres à chaque individu, celle qui dynamise et modélise notre expression, nos talents.
Chacun décide en fonction de ses intérêts, l’émotion nous en signale les opportunités, les richesses, les menaces, les limites et les contraintes en émettant un signal approprié plus ou moins subtil de confort ou d’inconfort.
L’intelligence émotionnelle maintient les équilibres métaboliques – l’homéostasie – de l’individu par la création d’une chimère, le moi décisionnel.
Hors on l’a vu, ce moi est un artefact, une composition, un autre que soi. Il ne peut être le garant de nos équilibres vitaux et pourtant il décide de tout. En nous poussant à décider pour maintenir ou garantir notre homéostasie, il est le moteur de notre vie quotidienne. Pour exister, il a besoin de s’entourer d’un monde d’abondance, de confiance et de sécurité.
Or les ruptures avec la nature, ses géniteurs et ses éducateurs marquent à vie sa vulnérabilité ; elles créent une angoisse existentielle permanente de fond qui prend de multiples formes qui empoisonnent sa vie. Accumulations de biens ou de liens protecteurs n’y changeront rien. Le moi décisionnel cherche en permanence compensations matérielles et attachements affectifs, divertissements et super-pouvoirs sans éteindre cette angoisse. Il doit nourrir ses équilibres fondamentaux, repousser l’importun par la menace et attirer la sécurité par la caresse et l’attachement.
Tout dans ce monde doit rester dans des limites stables et connues pour qu’il ne se sentent pas menacé. Se libérer du connu ? Mais c’est faire place à l’injustice, à l’abus, à la trahison. Insupportable. Le moi émotionnel aime avant tout la caresse, la tendresse, le mignon, le bébé, tout ce qui ne peut lui faire du mal. Sinon il faut qu’il s’assure de son pouvoir sur l’autre à tout moment. Ses manques ne sont plus le fruit d’un sain désir d’équilibre mais résultent de la nécessité de compenser ou de se protéger de l’angoisse existentielle qui le ronge.
Et pendant ce temps, qui gère les équilibres fondamentaux nécessaires à la vie quotidienne ? Le moi émotionnel souvent débordé n’en peut plus et confie tout le toutim aux automatismes du mental.
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L’intelligence mentale ou intellect a pour but de préparer une action cohérente, une action qui tienne compte de toutes nos intelligences. Dans ce but il traduit en un langage commun toutes les informations traitées par les autres intelligences, les mouline, les calcule, les enregistre et les mémorise.
En rapport très étroit avec nos émotions et notre corps, l’intelligence mentale simule et évalue les actions à réaliser. Elle assure la maîtrise de soi par la mise en cohérence de nos intelligences.
C’est le cerveau de l’abstraction, du savoir, du calcul, du rationnel comme de l’irrationnel, du rêve et de l’imagination, du traitement de l’information et des mémoires, c’est l’intelligence de l’écriture.
Une particularité du mental, il est fait de trois méta-cerveaux qui fonctionnent en parallèle :
L’intelligence mentale crée des simulations, mesure les résultats prévus, corrige, contrôle, planifie, pèse dans chaque décision le pour et le contre, les défend, les propose ou les impose en organisant la communication avec les autres.
L’intelligence mentale est aussi la fabrique des illusions. Alors qu’elle nous apporte le confort dans la vie, rend nos échanges économiques et fructueux, son point faible est qu’elle peut se brancher sur le cerveau mental inconscient ou réflexe à notre insu, quand ce n’est pas nécessaire et devenir la source de biais cognitifs inappropriés, de préjugés, d’idéologies et de toutes sortes de jugements inadaptées. Le mental peut occuper 100% de son énergie à essayer de servir les compulsions de l’émotionnel.
C’est le serviteur des désirs propre à chaque individu mais c’est aussi la source de notre expression, elle met en scène et incarne nos personnages sociaux, simule leurs existences et leurs jeux dans des représentations artistiques.
Tout le monde c’est ce qu’est « penser » tant qu’on ne lui en demande pas la définition. Comment se représenter l’intelligence de la représentation, de l’imagination, de la simulation, du calcul ? L’outil pour décider, justifier, comprendre, se distraire ou exprimer ? L’organe spéculatif par excellence ? Un ordinateur organique qui nous contrôle ?
C’est de la matière qu’est née la vie fruit de l’énergie qui anime l’univers. Mais sans un système d’information comment la vie pourrait-elle lutter contre l’entropie, mère du désordre et du chaos qui détériore tout système. Nous organisons la matière et l’énergie par l’ADN qui est le plus merveilleux système d’information biologique jamais créé pour remettre tout dans un ordre précis pendant une durée donnée. C’est ainsi qu’on a défini le vivant comme un système néguentropique – qui augmente l’ordre d’un système vivant. L’ADN transforme la matière et crée les fonctions nécessaires à la vie de l’individu grâce à son système embarqué d’information constitué de génomes, mémoires réussies de milliards d’expériences des vivants qui nous ont précédés.
Une fois ses organes fonctionnels fabriqués, c’est le système nerveux lui-même qui se construit sous l’influence de génome et du milieu dans lequel il se développe.
A l’instar du génome, le complexe neuronal va servir de système embarqué d’information pour l’individu et va organiser non plus son corps et ses fonctions mais son économie générale avant action sur le terrain. Le système de pensée propre à ce champ est le spéculatif, l’intellect ou le mental.
C’est ou c’est censé être le champ de la pensée consciente, donc de l’action réfléchie.
Pourtant ne dit-on pas qu’il est diabolique ? Dans la bible, Lucifer est l’ange porteur de lumière qui a défié Dieu. Le mental n’est-il pas le siège de la pensée consciente de l’individu, donc du savoir, qui défie la conscience reçue des origines, de la source, donc de Dieu ? C’est donc un peu vrai mais restons calme, il fait son job.
A l’aide des pensées, il simule, il trafique, il manipule, il doute, il tente, il calcule, il divertit, il ordonne … mais tout ça pourquoi ? Pour préparer l’action du sensori-moteur, répondre à nos envies ou répondre aux ordres de notre intelligence émotionnelle de la façon la plus économique possible. Il truque, ment, ruse et procrastine c’est vrai, mais il fait son job. Ni plus ni moins. Et en plus, il passe pour un ennemi ? L’Homo Sapiens ne se connait pas mais il se juge facilement ! Bref, on s’y perdrait facilement. C’est le sujet du Test 5i qui examine ce champ dans notre personnalité.
5 L’intelligence physique organise le contact sensori-moteur de l’individu avec l’univers.
Au premier abord, l’intelligence physique est responsable du bon entretien de notre corps, de nos actions, perceptions et déplacements physiques focalisés sur nos besoins primaires – nourriture, protection, reproduction, transformation et accumulation des biens et d’informations -. Elle exécute les plans de notre intelligence mentale (conscient, inconscient et réflexe) ou émotionnelle si notre mental n’a pas été convoqué.
Notre corps est notre plus bel outil de conscience et au même temps, il est la conscience faite chair. Quand on le met au travail, c’est la conscience qu’on exerce, c’est notre conscience qu’on met au travail pour l’exposer au réel, c’est notre conscience qui s’exerce au contact de l’univers. Par conséquent, l’intelligence physique est l’intelligence même de la conscience qui se fait chair.
Le corps transforme le passé que nous portons sous forme d’avoirs formels.
Cet « avoir » peut servir trois fonctions :
Une autre allégorie empruntée aux contes des mille et une nuit illustre le travail du corps vivant : si nous savons nous y prendre, en nettoyant la lampe d’Aladin trouvée au fond de la caverne des voleurs nous allons faire sortir le grand génie qui résoudra notre vœux le plus profond : nous protéger, jouer ou développer la source.
Le Génie est la conscience enfermée dans nos actes et nos paroles de tous les jours. C’est notre intelligence physique qui le libère.
Chaque intelligence se forme et se polarise dès le foetus avec une préférence soit pour la quantité et la densité des neurones sous la pression de la testostérone, soit pour la qualité des liaisons neuronales sous la pression des œstrogènes.
Dans le premier cas nous aurons une intelligence alpha, compétitive, dominante, modélisante, cumulative, combative, projective cherchant à changer son milieu.
Dans le second cas nous aurons une intelligence oméga, coopérante, relliante, accueillante, souple, mobile et captatrice, interactive, propice à abriter la fécondation, à créer du réseau de solidarité pour se protéger et apte pour cela à se transformer elle-même pour s’adapter.
Chaque intelligence est donc polarisée sur un mode alpha ou un mode oméga. Ces polarités ne dépendent pas du sexe de la personne et sont probablement formées pour la vie. Elles vont donner une réalité aux instincts qui composent nos personnalités sensorielles en les reliant. En fonction des situations, et en particulier des fonctions sociales, les personnalités sensorielles apparaîtront dominantes ou coopérantes, favorisant l’autorité, le contrôle et la compétition ou la solidarité, l’égalité et la coopération.
En savoir plus sur les polarités
Blaise Pascal distinguait déjà deux tendances, deux polarités de l’intelligence qu’il appelait l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse et ventait la complémentarité opératoire de ces deux polarités qui étaient une des clés de son génie. Karl Gustave Jung, lui, parlait de la polyvalence et de la bipolarité des archétypes. En philosophie chinoise le tao est représenté par la dynamique binaire du Yin et du Yang.
Cette idée a été reprise depuis en psychologie cognitive et en neuroscience.
En effectuant ce test, pour chaque champ d’intelligence examiné, vous allez mettre en évidence une polarité probablement différente. Vous pouvez être, par exemple, alpha pour traiter le champ de l’unité et oméga pour le champ du multiple puis à nouveau alpha pour l’émotionnel et oméga pour le mental, etc... . C’est ce mix des polarités différentes dans une même personne qui fait la richesse et la diversité de nos intelligences.
Ainsi, contrairement aux apparences, aucune personnalité n’est totalement alpha ou oméga, mais a de l’un et de l’autre en fonction des champs d’intelligence, donc d’expérience, dont on parle.
Cependant les cultures, l’histoire humaine et les sagas familiales ont favorisé certaines polarités dans chacune des 5 intelligences.
La civilisation occidentale par exemple est une civilisation qui favorise les dominants, les compétiteurs sociaux, donc qui met en avant une forme de polarisation de type alpha pour l’intelligence du multiple – la personne sociale – et dans l’intelligence émotionnelle – la personne privée. Ce tropisme culturel est certainement une des causes de notre entêtement à considérer la nature comme une matière première à exploiter et à dominer.
Quand vous êtes en mode Alpha, vous êtes centré sur la transformation par l’effort continu et le mérite, sur la maîtrise du vivant, sur la transformation par la loi , la règle ou le code, ou sur la compétition. Vous aimez vous imposer dans le champ considéré d’une façon ou d’une autre.
Vous ne prenez en compte que ce qui résiste aux forces d’agression et à l’usure du temps, vous privilégiez ce qui vient d’un ordre supérieur, ce qui est transcendant, immuable et s’impose à tous : dans cette polarité vous vous appropriez la défense ou la transmission des traditions, le respect des règles et la régulation de groupes, le rangement en catégories et réalisez des ensembles homogènes, clairement délimités, géométriques. Votre autorité naturelle ne se discute pas et quand vous parler on vous écoute et on se tait.
Vous êtes fortement tenté par ce qui est normalisation, contrôle, sécurité, garantie, devoir, anticipation, filtrage, réduction des informations par listes, par fiches, ordonnancement, structuration, mise à l’épreuve, vous pensez « qui veut peut », vous encensez les meilleurs ou vous en êtes jaloux, vous aimez vous dépasser, vous pousser en avant, pénétrer, vous durcir, vous séparer, couper ce qui est inutile, réduire ce qui vous est étranger. Votre mot magique : « tout est sous contrôle ».
Il résulte de cette polarité naturelle une autorité qui s’impose. Une tendance à faire avancer les masses « comme un seul homme ». L’alpha apporte des qualités offensives et défensives, un gain sérieux dans la compétition, mais aussi une incompréhension, une impatience et une irritabilité vis à vis des personnalités oméga beaucoup trop « cool » à leurs yeux.
Les personnalités qui ont trois intelligences polarisées alpha sur leur cinq intelligences se reconnaissent en général comme des alphas en méprisant les plans où ils sont oméga.
Quand vous êtes en mode oméga, vous êtes centré sur la transformation « en symbiose avec ce qui vous entoure ». Ou par l’expérience de votre être en osmose avec l’univers – ce qui intègre l’autre en soi, vit avec son environnement.
Vous interagissez plus sur le mode de l’invitation et vous évitez l’injonction, en cherchant à unir les différences et en gardant l’autonomie de chacun dans la coopération. Dans ce champ particulier vous privilégiez ce qui est immanent, ce qui est propre à chacun, propre à chaque chose. Mais également ce qui unit les singularités et ce qui les différencie, vous êtes sensible aux interactions visibles ou invisibles, aux ressentis, aux courants, aux mouvements, aux métamorphoses, au subtil, à tout ce qui ouvre, accueille, inclut et nourrit.
Vous êtes fortement tenté par ce qui est exploration, expansion, spontanéité, confiance, nouveauté, légèreté, compréhension holistique et systémique, prise en compte de la complexité commun une entité vivante, empathie et ouverture avec tout ce qui est étranger, ami ou même ennemi. Votre mot magique : « Bienveillance toujours ».
Il résulte de cette polarité naturelle dont l’origine pourrait être dans les neurones miroirs, une force d’ouverture et de changement qui peut remettre en cause l’autorité et les règles. L’oméga ne sait pas bien entrer dans le moule et n’aime pas trop le standard, l’habitude et le convenu. D’abord, elle apporte des qualités de création, d’innovation, d’adaptation et de résilience ainsi qu’une incompréhension. Mais aussi sentiment d’être méprisé par les personnalités alphas beaucoup trop « psycho-rigides » à leurs yeux.
Les personnalités qui ont trois intelligences polarisées oméga sur leur cinq intelligences se reconnaissent en général par leurs préférences omégas décrites ci-dessus. Mais également par leurs peurs et leurs critiques des alphas.