Au cœur de la stratégie du vivant se trouve la fonction vocative, fonction qui garantit la spécialisation et les finalités de l'espèce. Cette fonction met en interaction l'avenir de l'espèce en spécialisant ses individus dans leurs actions de transformation de l'environnement. Elle assure ainsi la survie de l'espèce selon des modalités qui lui sont spécifiques. C'est une fonction vitale qui se construit par l'itération, bouclage et feedbacks des instincts/intuitions de l'individu avec son milieu. Chaque individu assume un type de fonction vocative pour l'espèce : il en existe quatre grandes catégories codées CS, ES, CP et EP pour les spécialistes 5i.
Pour l'individu et l'espèce, la fonction vocative est une source d'énergie pour tous les projets de vie et toutes les décisions qui en découlent. Cette fonction vocative est donc au cœur de la spécialisation des finalités et de la survie de chaque être vivant en tant que représentant spécialisé de son espèce.
Il faut s'attacher à remplir sa fonction vocative dans la catégorie qui est la sienne car sans elle, pas d'envie de vivre, pas de sens à la vie. L'individu perd sa raison d'être et entre en dépression. De plus, la société le rejette et il tend à perdre son identité avec toutes les calamités qui en découlent. A l'inverse, bien dans sa fonction vitale, l'individu a toutes les chances de s'épanouir et d'être apprécié.
Sa vocation : travailler son domus, le monde des habitudes, des objets et des formes qui nourrissent et construisent son corps, le protège et le sécurise. Ce profil s'est formé avec la naissance de l'homo sapiens il y a plus de 200 000 ans.
La pulsion fondamentale du type paysan est d’acquérir et d’accumuler.
Les intuitions du type paysan sont appréciées et reconnues dans la recherche et le contrôle des ressources matérielles et immatérielles. Ils visent à leur capitalisation et leur exploitation dans les meilleures conditions. Le type paysan est un centralisateur, un accumulateur et un bâtisseur. Il assure et il prend soin des biens et des personnes.
En effet, les intuitions du type paysan perçoivent et captent les ressources nécessaires à son développement et à celui des autres. Elles valorisent ses ressources en fonction de ses besoins qu’elles cherchent à couvrir à court, moyen et long terme. Elles poussent le paysan à s’adapter aux changements nécessaires ; elles transforment, métamorphosent et rectifient tranquillement mais continuellement son comportement en fonction des conditions cycliques extérieures de façon douce et lissée, sans précipitation.
Qui construit les premiers villages au néolithique ? Les paysans. Le type paysan a besoin de se réunir pour se protéger, mettre en commun et exploiter les ressources des lieux. Qui construit les premiers états ? Les paysans. Pour tirer parti du territoire en créant les infrastructures nécessaires et se défendre des prédateurs. Qui construit les grands symboles des civilisations ? Les paysans pour se reconnaître et travailler ensemble à grande échelle. Les sociétés, les marques et pratiquement toutes les organisations sont d’abord l’œuvre du type paysan qui réunit des hommes et des moyens autour de ressources pour mieux les exploiter dans un territoire donné.
Les notions mêmes de territoire et de marchés sont des notions paysannes avant d’être des notions commerçantes. Les notions de patrimoine quel qu’il soit, géographique, biologique, historique, social, culturel, économique ou physique sont des notions de type paysan. Les savoir-faire et traditions qui ont fait leurs preuves sont cultivés par le type paysan. Les types paysan apprécient à leur juste valeur et exploitent à fond les sources d’énergie visibles ou potentielles. Le type paysan réunit ses moyens autour de ses sources physiques ou intellectuelles pour faire fructifier les grandes propriétés à forte productivité dont il rêve et leur donner une unité qu’il va ensuite défendre jusqu’à la mort.
Dans le cadre de grands projets humains, les intuitions du paysan sont utiles pour s’assurer que les choses soient faites, non pas selon des normes imposées par un pouvoir extérieur, mais selon les lois du vivant qu’il connaît par nature. Contrairement à ce que l’on pense, le paysan est un mauvais ouvrier ou un ouvrier malheureux car le type paysan a besoin de coopération, d’initiatives et de réactivité sur le terrain. Toutes choses que la mécanisation à longtemps interdit.
Le pragmatisme du paysan et sa constance dans l’effort reste son atout principal. Sensible à son environnement sans en être obnubilé, le paysan détecte ses variations les plus fines pour adapter sa stratégie. Une fois son projet de spécialisation adopté, il peut louvoyer, amender son plan, mais garde bien le cap qu’il s’est fixé jusqu’au bout, contre vents et marées.
Ses valeurs visent à maintenir la continuité, l’unité et l’épanouissement personnel et collectif :
Sécurité : il y a deux sortes de valeurs de sécurité. Certaines concernent avant tout des intérêts individuels (par exemple : hygiène et propreté), d’autres concernent surtout des intérêts collectifs (par exemple, sécurité nationale). Mais ces derniers sont indiscutablement liés. Les deux sortes de valeurs de sécurité peuvent donc être réunies dans une valeur qui les englobe.
Tradition : respect, engagement et acceptation des coutumes et des idées soutenues par la culture ou la religion à laquelle on appartient. Ces coutumes et traditions deviennent l’expression de la solidarité du groupe, expriment sa valeur singulière et contribuent à sa survie. Ces pratiques sont considérées comme sacrées et sont transmises de génération en génération par le type paysan.
Conformité : vigilance des actions et des attitudes pour qu’elles ne perturbent pas l’harmonie de ceux qui les entourent. Les valeurs de conformité sont liées à la nécessité pour les individus d’inhiber les désirs qui pourraient perturber ou interférer avec le bon fonctionnement des interactions et du groupe. C’est la retenue dans les interactions quotidiennes. (éléments connexes : obéissance, autodiscipline, politesse, respect des parents et des aînés, loyauté, responsabilité mais aussi rejet de l’incongru, distance avec l’étranger.)
Bienveillance : la bienveillance est une valeur qui découle du besoin de fonctionnement harmonieux du groupe et du besoin d’affiliation de l’individu en tant que cellule souche de l’organisme collectif. Les relations au sein de la famille ou d’autres groupes proches sont ici cruciales. La bienveillance met l’accent sur le souci du bien-être des autres, ainsi que sur le sentiment d’appartenance aux mêmes valeurs. (Éléments connexes : serviabilité, honnêteté, indulgence, responsabilité, loyauté, moralité).
Universalisme : système de valeurs humaniste qui identifie bien la valeur de la singularité de chaque individu comme une ressource pour les autres. L’universalisme est le contraire de la standardisation mécanique du paysan. Les personnes qui adhèrent à ce système de valeurs accordent une grande importance au bien-être de toutes les personnes tant qu’elles vivent en harmonie avec la Nature et ses ressources. L’universalisme est « la compréhension, l’estime, la tolérance et la protection du bien-être de tous » qui s’oppose à la valeur du communautarisme. Le culte de la Patrie est un universalisme, c’est l’amour de la terre de ses pères et de ses enfants, un amour des siens, tandis que le culte de la Nation est la haine des autres et le projet de s’accaparer de leurs biens. (Ici l’Universalisme lutte avec la distance avec l’étranger ce qui impose l’hospitalité comme valeur dominante.)
Sagesse : un sage est un homme éclairé par son action. Le respect de la tradition, de la justice et de l’autodiscipline ne conduisent pas nécessairement à la sagesse mais le culte de la vie en harmonie avec la nature peut aider. La sagesse du type paysan se déploie à partir de son expérience, de façon empirique, et de son humilité de jugement devant l’impermanence de la vie. La continuité et l’agilité de la personnalité sensorielle de l’individu reste la seule ressource pour développer sa conscience, donc son action éclairée.
Hospitalité : Le type paysan cultive sa personnalité sensorielle et la met toujours au dessus de sa personnalité culturelle. C’est pourquoi, contrairement à ce que l’on pense généralement, le paysan ne rejette pas l’étranger, bien au contraire, même s’il garde une distance respectueuse avec lui, il en attend une métamorphose, une renaissance, une fécondité pour son peuple. (Cf Tobie Nathan : le mythe d’Abraham et de Sarah dans la naissance du peuple juif). L’hospitalité figure parmi les valeurs les plus universelles du type paysan. Pourquoi ? Parce que l’autre est comme une cellule souche qui peut régénérer vos vieilles cellules. C’est l’élixir de Jouvence.
Ses normes de vie sont :
la permanence et l’unité dans l’action.
Il faut chercher l’essentiel dans chaque chose et le laisser vous transformer avant d’agir. (Si tu veux dompter un tigre, devient un tigre)
Vivre selon les lois du vivant et non une idéologie proprement humaine.
Décider selon des données concrètes et palpables
Etre dévoué et présent à ce que l’on fait pour ne pas tout perdre
Douter sans troubler
Ne pas se plaindre
Valoriser l’expérience
S’impliquer dans l’action
Persévérer dans l’effort
Transmettre et partager ses productions avec l’étranger
Développer l’efficacité de ses habitudes
Cultiver et défendre son patrimoine
Se fier au passé pour préparer l’avenir
Préserver sa liberté
Savoir attendre en confiance
L’énergie du type paysan est utilisée pour capter les ressources et les faire grandir dans la durée. Elle est stable.
Le débit d’énergie s’adapte lentement aux changements brutaux de l’environnement. Ces intuitions du type “paysan” sont persistantes et il aura du mal à en démordre. Les faire dévier de leur assiduité prend du temps ou nécessite l’intervention d’une autorité de confiance.
Les intuitions du type paysan inspirent la confiance à ses interlocuteurs.
Ce qui reste très surprenant dans leurs capacités, c’est leur calme constant.
En cas de conflit, les intuitions du type paysan surprennent par leur pugnacité à produire coûte que coûte, à mettre en place des systèmes de résilience malgré des conditions difficiles. Leur but est d’imposer la paix par leur enracinement dans la terre, leur poids ou leur nombre, leurs muscles et leur carapace de tortue.
Les intuitions du type paysan défrichent la jungle du réel pour en extraire ce qui est important, elles mettent en valeur et prennent soin de leurs trouvailles.
Tous les métiers vont à cette force tranquille quand il s’agit de capitaliser, rassurer, secourir, nourrir, exploiter des gisements, faire les premières transformations de la matière ou du vivant ; on le voit faire florès dans les métiers de la recherche et l’enseignement des sciences, des mathématiques, de la philosophie, domaines qui réunissent les outils pour en exploiter les ressources.
Réunir, capitaliser, mutualiser, préserver sont des verbes de type paysan. Ils seront donc à l’aise dans l’assurance, la banque et l’investissement. Nourrir et protéger vont les réunir dans l’agriculture – on s’en doutait ! – mais aussi dans l’épicerie, la restauration, la construction, l’architecture et la santé.
C’est surtout leur manière de travailler qui va les distinguer des autres types de spécialisation où chacun apporte ses propres atouts. Par ailleurs, fonctions sociales et fonctions décisionnelles affinent leurs talents de façon singulière dans des métiers plus précis.
Comment l’espèce humaine peut-elle se développer, pourvoir à sa survie et à sa reproduction, à partir d’individus séparés, égoïstes et mortels ? Comment éviter la dépression de l’homme confronté à sa vulnérabilité et à la mort ? Comment, dans ces conditions, lui donner le désir ardent de travailler à la continuité de l’espèce ?
Les fonctions sociales d’autorité et de production collective de la personnalité humaine répondent notamment à ces questions.
La fonction sociale d’autorité répond plus spécifiquement à la question : comment pousser l’homme à agir comme partie d’un tout plus grand que lui, comme force inaliénable d’une communauté qui dépasse sa propre existence ?
La fonction sociale d’autorité met en tension l’être vivant avec autrui dans une relation d’éducation, d’intégration et d’élévation sociale. La résolution de cette mise en tension se fait dans la structuration de son rapport actif aux autres par des intuitions spécifiques. Nous définissons l’autorité comme une force structurante, faite d’intuitions spécifiques, qui agit sur la formation des désirs de la personnalité sociale et lui donne une forme d’autorisation et un cadrage (obéissance à des contraintes) qui garantit notre bonne croissance psychique et en particulier notre bonne intégration sociale.
Les intuitions du type mandataire font naître la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive qui stimule le désir chez certains de représenter les intérêts d’un groupe face à l’adversité et chez d’autres de lui déléguer ce pouvoir s’ils ressentent qu’il est habité et inspiré par cette autorité.
La représentation coopétitive pousse à faire coopérer les concurrents entre eux, pour les nécessités du moment, quitte à ce que cela soit une coopération provisoire. Cette coopétition est indispensable à l’émergence de ces intuitions. Souvent on oppose, la compétition et la coopération et l’on affirme à tort que les deux ne peuvent se produire en même temps. L’autorité coopétitive de représentation prouve chaque jour le contraire. Cette autorité permet de construire et de représenter des alliances, des contrats, des négociations fructueuses pour tous, respectant l’intérêt de chacun dans son rôle. Elle fait grandir la communauté en respectant et en faisant comprendre à tous le rôle de chacun. Le but est de mener une compétition ensemble contre un concurrent extérieur, d’allier ses forces vers un but de négociation ou de combat précis dans un temps donné. L’autorité de Représentation Coopétitive se distingue de l’autorité tyrannique par le fait qu’il s’agit d’un processus dont la légitimité vient du respect des intérêts de chaque partie et qu’elle s’exerce de façon circonstancielle, stratégique et provisoire.
Pour le bon fonctionnement de ces intuitions, les valeurs doivent être soigneusement décryptées, détaillées et mises en langage clair et sans confusion pour les parties par cette autorité. Le principe du “Tout peut être négocié” doit rester au centre de la communauté, surtout si les enjeux sont capitaux – “Paris vaut bien une messe !” explique Henri IV pour vaincre sans combattre en abjurant son protestantisme devant la capitale. Ces intuitions trouvent toujours les voies et les moyens d’engagement mutuel entre les individus, même à partir de valeurs opposées, afin de créer des liens provisoires mais gagnants pour tous.
Les intuitions du type mandataire mettent la conciliation des parties au-dessus de tout, face à la concurrence, elles poussent à se mettre d’accord, c’est un « en même temps » dans le respect de chacun. Elles donnent envie d’être représenté par un délégué si possible de type mandataire en évitant si possible le piège de la servitude volontaire.
La pulsion de rivalité dans ces intuitions viennent de l’envie paradoxale d’intégrer l’autre et de le laisser vivre et se différencier en vous, en même temps dans une forme de symbiose. Chacun grandit en épanouissant sa singularité et ses intérêts, de façon libre, volontaire, négociée et dans une temporalité affichée. Pas évident ! C’est pourtant possible dans la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive.
Ces pulsions sont très sensibles à la rivalité de ses représentants.
En effet, si l’Oméga de l’intelligence vitale dite “le Saint” absorbe l’énergie au sein de son univers pour se transformer, l’Alpha de l’intelligence relationnelle crée une forte propension à la lutte mimétique de rivalité, chacun voulant prendre la place de l’autre pour s’imposer comme unique représentant.
Ce penchant est d’autant plus affirmé que ces intuitions sont douées pour décrypter des langages différents et les imiter. Cette compréhension profonde du langage des autres et de leurs mécanismes augmente les chances de développer des rivalités souterraines, les faisant réapparaître là où l’on ne s’y attendait pas.
La rivalité enclenchée peut tout de même être cachée, dissimulée ou tout au contraire surjouée, de manière plus ou moins consciente. Cette capacité à dissimuler lui donne l’avantage en cas d’affrontements, pourvu que le physique n’entre pas en jeu. Là, les apparences cèdent aux vraies forces en jeu. Les intuitions de Représentation Coopétitive sont plus pertinentes dans la joute verbale et les duels psychologiques que dans l’affrontement physique pur ou la représentation de la communauté se joue uniquement sur le plus costaud ou le plus rusé dans le combat.
Pour une bonne coopétition : ne jamais en venir aux mains ! Ne pas choisir le plus costaud ou le plus rusé, cela ne suffit pas !
Les intuitions de Représentation Coopétitive du “mandataire” savent le faire manœuvrer pour que des rivalités internes, des intérêts personnels opposés, voire des conflits d’intérêts, deviennent source de stabilité ; elles canalisent les énergies vers un but commun au lieu de les gaspiller dans tous les sens.
Quand un mandataire entre en conflit ouvert avec un de ses membres, c’est déjà une marque de faiblesse dans son jeu.
Les “mandataire” produisent des individus éminemment sociables mais méfiants voire jaloux de leur autorité, en tous cas vigilants et toujours conscients de leurs intérêts.
Parce que le mimétisme de rivalité entre deux mandataire est puissant et destructeur, il est vital de séparer leurs prérogatives de façon claire et institutionnelle. Il ne peut pas y avoir deux capitaines sur le même bateau.
Toute confusion des rôles peut faire glisser ces autorités vers des tyrannies qui s’entretuent au détriment des pouvoirs et des intérêts qu’elles représentent.
Si vous ressentez de l’antipathie ou de la haine pour un individu, un collègue, un proche, même un membre de la famille, quelque soit les justifications rationnelles que vous avez construites, demandez-vous bien si ce n’est pas un conflit de Représentation Coopétitive que vous êtes en train de vous dissimuler ou de surjouer. Dans 80% des cas étudiés, c’est le cas !
L’énergie du mandataire est utilisée pour faire converger efficacement les énergies des autres vers un but d’intérêt général choisi grâce à son pouvoir de décryptage, de médiation et de modération qu’il exerce au sein de son groupe d’élection.
Le débit de son énergie peut paraître lent, voire faible au niveau des apparences, mais est en réalité violent, voire redoutable quand il s’agit de prendre des décisions et de les assumer une fois la brèche entre les oppositions trouvée et qu’il faut marquer le point. Le débit s’adapte rapidement aux changements de l’environnement social.
En cas de conflit, le mandataire n’ira pas, volontairement en tout cas, jusqu’au sacrifice pour accomplir sa mission. Si les autres ne vont pas dans son sens et ne jouent pas à son jeu, il n’a aucun état-d ’âme à prendre un autre cap ou attendre le bon moment.
Les intuitions du type mandataire sont adroites dans la communication. Elles peuvent créer des liens de communion et d’entraide à partir de valeurs différentes en faisant dialoguer toutes les parties pour les faire converger – parfois à l’unisson – vers le même but.
Ces intuitions savent déjouer les tentatives de sabotage d’un projet grâce à leur potentiel de mise en vigilance permanente de chacune des parties. Le mandataire donne sa confiance de façon pleine et entière mais ce cadeau est vite repris si les nécessités l’obligent. Le fait de s’être informé de façon constante sur les intentions de tous l’aide beaucoup et lui permet d’anticiper tout revirement au sein du groupe.
Les intuitions du type mandataire véhiculent de la compréhension et de l’engagement mutuel dans le respect des rôles et des intérêts de chacun.
La diplomatie du mandataire est son atout essentiel qu’il doit préserver de toute émotion ou affect pour réussir et mettre son rôle en avant.
Le mandataire est capable de trancher de sa propre initiative et en pleine responsabilité. En même temps ses décisions seront huilées d’excellentes raisons qui rendront les choses inévitables et donc pratiquement inattaquables.
Autonome pour ne pas dire libertaire, souvent allergique à toute ingérence une fois la direction prise, il apparaît souvent aux yeux de ceux qui le dirigent comme un insoumis potentiel qu’il faut contrôler – contrôle qu’il a du mal à supporter.
Le mandataire doit être seul pour diriger une entreprise, un service ou une équipe or parfois, il se cache un autre mandataire dans l’équipe et les conflits risquent de se multiplier si des protocoles solides ne sont pas mis en place.
Un analyste de 5intelligences peut vous aider à finaliser un recrutement délicat et mettre en place les protocoles nécessaires pour éviter ces désagréments. N’hésitez-pas à vous en servir.
Pour que l’autorité de Représentation Coopétitive se développe sur un territoire ou un groupe donné, il faut que les parties prenantes soient conscientes :
de leurs intérêts à court, moyen et long termes,
de la multiplicité des compétences nécessaires pour les défendre
du besoin de déléguer les pouvoirs d’exécution à un ou plusieurs de ses membres.
Les mandataire ont besoin de faire leurs propres expériences quand ils sont jeunes dans leur recherche d’éléments de langage ou d’outils de communication qui leur permettront de décrypter et de traduire les désirs des autres.
Comment ? En rencontrant des personnes les plus diverses, aux valeurs et intérêts les plus opposés, en se confrontant aux interdits et aux limites de toutes sortes dans des projets les plus farfelus. C’est là qu’ils vont se sentir capable de surfer sur la vague, d’utiliser la dynamique du moment, de trouver les moyens de réunir et de faire coopérer les oppositions. C’est là qu’ils vont développer cette capacité d’adaptation et de conciliation dynamique s’appuyant sur leur remarquable équilibre psychique interne. C’est là qu’ils vont apprendre que chacun joue son rôle et dans son rôle doit être respecté et compris.
Les mandataire sont souvent mal compris dans leur autorité de coopétition temporelle. On mesure mal l’importance de leur action et on peut les accuser de trop tenir compte du désir ou de l’avis des autres ce qui peut paralyser leur action ou en tous cas les mettre en procrastination provisoire.
Gouvernance des états
Énergie puissante et nécessaire pour la gouvernance des groupes, des partis et des États, les intuitions du mandataire communiquent par l’inconscient des intelligences sociales à tout son groupe d’appartenance. Il suffit de se montrer le plus souvent possible au plus grand nombre possible et si nécessaire de serrer le plus grand nombre de mains pour pénétrer dans les cœurs. Chaque membre du groupe ressent intérieurement et profondément le désir de délégation sans qu’il soit nécessaire de passer par les mots. Ce phénomène s’amplifie avec l’inquiétude, les souffrances collectives, les menaces de troubles.
Sans ce désir de représentation au sein du peuple, le mandataire perd sa légitimité et son énergie naturelle, les forces de liaisons de la communauté disparaissent. Dans ce cas, le mandataire s’impose par d’autres voies opportunistes.
L’abstentionnisme démocratique que l’on observe partout montre que cette autorité de représentation coopétitive n’est plus politiquement clairement assumée et comprise. Or l’abstentionnisme est toujours le prélude à la tyrannie.
Il ne suffit pas de lutter contre l’abstentionnisme par des explications venues du pouvoir, il faut aussi que le pouvoir montre sa capacité à devenir plus coopétitif par des techniques nouvelles de décryptage, de médiation et de délégation. L’équipe des spécialistes de SensePersonality étudient les pistes de solution à ces problèmes extrêmement préoccupants.
En famille
C’est un des lieux où la Représentation Coopétitive est impossible car obligée. C’est au sein d’une même famille que le mimétisme de rivalité propre à l’autorité de Représentation Coopétitive suscite le plus de haines irascibles qui détériorent les liens jusqu’à créer des violences entre proches et plus sévèrement entre parents et enfants. Ces problèmes existent mais sont sous-jacents avant la puberté et s’intensifient à l’adolescence avec violence. Ils ne se résolvent pas malgré l’intermédiation de psychologues tant que la proximité des personnes allume les pulsions de mimétisme de rivalité. La psychanalyse en a fait son pilier central avec le Complexe Oedipien. L’approche Junguienne détourne le problème sans le résoudre.
Seule la prise de conscience de l’origine de ces tensions peut permettre une distanciation sereine et des protocoles adaptés. L’équipe des spécialistes de SensePersonality est à votre service pour en parler.
Pour qu’un jeune mandataire puisse se développer dans son milieu familial, il faut qu’il soit en présence d’un modèle de Représentation Coopétitive. Dans sa famille, c’est extrêmement rare. Il doit donc le trouver ailleurs dans l’École ou dans des associations de jeunesse. Ce type d’éducation est très rare dans les pays latins ou le Machiavélisme s’impose presque partout. Seuls quelques pays occidentaux montrent l’exemple dans ce domaine comme le Danemark et les pays nordiques où un Représentant du groupe doit être forcément coopétitif.
Dans certaines associations de jeunesse, cette obéissance volontaire, fière et réfléchie est cultivée face à des représentants coopétitifs. On fait confiance au jeune, on prend le risque de lui confier des responsabilités de groupe pas trop périlleuses pour qu’ils puissent s’en servir comme terrain de jeu pour grandir, se former et disposer des outils nécessaires pour réussir demain. En lui confiant très tôt des responsabilités collectives, les intuitions du type mandataire s’épanouiront et gagneront vite en force et en autonomie. Condition sine qua none : le faire dans un cadre systémique bien posé.
En amour
Le mandataire est un partenaire solide pour défendre les intérêts socio-économiques du couple parce qu’il décrypte assez bien les intérêts des autres et a un bon pouvoir de Représentation. Cependant, en cas d’hostilité forte, le mandataire peut perdre son temps dans des négociations vaines ou inutiles comptant sur la bonne volonté des parties prenantes.
On sait par ailleurs que la famille n’est pas le milieu d’expansion idéale du mandataire. Le goût du mandataire pour la coopétition peut lui faire construire des vies assez compliquées. Concilier business, enfants, aventures, amant, maîtresse et vie conjugale fait partie de ses défis bien connus qu’il a bien de la peine à gérer.
En entreprise
Dirigeant diplomate, tantôt souple et adaptable, tantôt ferme et autocrate, il sait négocier avec toutes les forces qui feront avancer les hommes ensemble dans la bonne direction. Il sait concilier intérêts de l’entreprise à court, moyen et long termes, intérêts du personnel, des clients et des actionnaires. Pratiquement tous les dirigeants du Cac40 sont des mandataire à part les grandes fortunes qui sortent de ce Palmarès et sont généralement des Visionnaires.
Tous les métiers d’encadrement, de responsabilité et de représentation conviennent au mandataire, partout où il faut rassembler un public pour agir ensemble. Il ne faut pas lui demander d’avoir “une vision” ni d’entraîner les autres à “faire leur devoir”. Sur ces plans il va être plutôt maladroit ou manquer d’authenticité.
Certaines précautions sont à prendre pour ne pas déclencher involontairement des tsunamis de mimétismes de rivalité qui peuvent engloutir l’entreprise. Quand ce mécanisme est déclenché, il est très difficile de l’arrêter et des mesures draconiennes doivent être prises.
La nomination d’un manager dans un service doit être obligatoirement étudiée et préparée sous cet angle. La formation de binômes de travail et la structure d’une hiérarchie ne peut souffrir l’amateurisme dans ce domaine.
La meilleure attitude dans ce domaine est d’intégrer cette question dès le recrutement d’un collaborateur et d’en obtenir le profil 5intelligences. A partir de ce profil, vous pouvez le placer dans une dynamique de responsabilité et en prendre la mesure. L’analyste de 5intelligences a l’expérience de ces problématiques et vous pouvez profiter de son expertise.
... Après 2. Sa fonction sociale voir le chapitre 3. Sa production, son oeuvre
Comment l’espèce humaine peut-elle se développer, pourvoir à sa survie et à sa reproduction, à partir d’individus séparés, égoïstes et mortels ? Comment éviter la dépression de l’homme confronté à sa vulnérabilité et à la mort ? Comment, dans ces conditions, lui donner le désir ardent de travailler à la continuité de l’espèce ?
Les fonctions sociales d’autorité et de production collective de la personnalité humaine répondent notamment à ces questions.
La fonction sociale de production répond plus spécifiquement à cette question : comment pousser l’homme à agir comme partie d’un tout plus grand que lui, comme force de création d’une œuvre dont le but dépasse sa propre existence ?
La fonction sociale de production est parfaitement décrite par Hannah Arendt, elle s’articule autour de 3 notions distinctes :
le travail : activité qui correspond au processus biologique du corps humain, à la vie elle-même.
l’œuvre : activité qui correspond à la non-naturalité de l’existence humaine, à l’appartenance au monde. Elle fournit un monde artificiel d’objets, nettement différent de tout milieu naturel, dans lequel se loge chacune des vies individuelles, destiné à leur survivre et à les transcender.
l’action : seule activité qui mette directement en rapport les hommes, sans l’intermédiaire des objets ni de la matière, correspond à la condition humaine de la pluralité, au fait que ce sont des hommes et non pas l’Homme, qui vivent sur Terre et habitent le monde.
Ainsi, la fonction sociale de production met en tension l’individu pour qu’il fabrique pour les autres des produits et des services pour se développer, grandir et se reproduire.
Produire c’est transcender son petit moi mortel et, pour les autres, avec ses capacités, ses limites et ses talents, faire quelque chose de plus grand que soi et en tirer honneur et contentement.
Cette fable attribuée à Charles Péguy illustre bien ce propos :
« En se rendant à Chartres, un promeneur aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, le promeneur s’arrête et demande :
– « Que faites vous, Monsieur ? »
– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».
Un peu plus loin sur le chemin, notre promeneur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son attitude semble un peu différente. Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.
– « Que faites-vous, Monsieur ?»
– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »
Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pires que la mienne ».
Plus loin, notre homme rencontre un troisième casseur de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !
« Que faites-vous ? » lui demande-t-il.
« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »
Les intuitions dite du type réalisateur sont les intuitions créés par l’intelligence Relationnelle Alpha dite du Roi et l’intelligence émotionnelle Oméga dite de l’Artiste. Ce sont des intuitions fortes et sensibles à la fois, d’autant plus fortes que le défi est grand, d’autant plus sensibles que le résultat se manifeste.
Les intuitions du type réalisateur font naître la fonction sociale de Production Spécialisée qui utilise l’énergie contenue entre l’intelligence relationnelle Alpha – celle du collectif – et celle de l’intelligence émotionnelle Oméga – nommée le séparat – . Dans notre vocabulaire imagé, elle relie le Roi et l’Artiste.
Cette situation stimule des manières de faire particulières et un certain rapport à l’action .
Il existe dans ces intuitions la manifestation d’une capacité de compréhension générique et étendue des émotions ; l’expression performative de ces émotions doit prendre corps dans la matière ou dans l’esprit. Le Roi passe commande à l’artiste et produit son œuvre dans le public. Le Roi et l’Artiste sont Maître d’ouvrage, ils supervisent et contrôlent l’exécution.
Habile à la parole, il sait faire travailler les hommes ensemble en focalisant leurs énergies, fixant leurs objectifs et inspirant leur volonté de réussir se jouant des obstacles et des oppositions classiques aux changements.
S’opposant aux conformistes et aux détracteurs, il les surprend toujours et prend plaisir à les déstabiliser. Il aime la nouveauté et aime la propager, promoteur du changement, c’est souvent un orateur ou un écrivain convaincant si l'histoire lui a donné accès à la rhétorique et à l'écriture.
Affirmatif, il tient la barre, décide du cap et de la vitesse, décrète les conditions initiales et « sine qua non » à respecter pour chacun sans trop s’attendrir sur les difficultés, l’intendance et les états d’âmes des exécutants que la création de l’œuvre surplombe.
La force du réalisateur est dans la récupération et la transformation de tout ce qu’il trouve en moyens pour fabriquer son œuvre. Rien ne lui semble impossible. “Quand je n’ai pas de bleu, je mets du rouge.” ( Pablo Picasso)
Il transcende la nature et la rend humaine mais ne perd pas de vue qu’il est la nature et qu’en tant que tel c’est son énergie créative qu’il célèbre et non ses produits. Le jour où les produits qu’il fabrique sont plus importants que son acte de fabrication, il n’est plus dans sa fonction sociale de production, il délire et entraîne avec lui tous ceux que le croit dans la fascination de son délire. La fonction sociale de production aide les hommes à créer leur avenir et non à le détruire.
Les intuitions du type réalisateur permettent de mettre en scène ses rêves les plus fous, de faire advenir des productions issues de ses quêtes profondes d’authenticité et de profondeur. Il accumule ses méthodes et compétences grâce à sa sensibilité exacerbée au feed-back que ses créations produisent sur son univers.
La sincérité est pour lui un mode d’être au monde. Il exprime cette jouissance à faire jaillir le beau et à le montrer. Il sait aussi faire travailler les hommes ensemble en focalisant leurs énergies, fixant leurs objectifs et inspirant leur volonté. En se jouant des obstacles et des oppositions classiques aux changements, il donne le mouvement à l’organisation.
Pour ce faire, il a cette autorité naturelle et ce charisme qui vont le faire reconnaître ou apprécier dans tous les domaines et notamment dans les arts vivants, les relations humaines, les milieux créatifs, les sciences, etc. Il se rend utile dans ses prises de paroles, dans lesquelles il saura faire parler ses interlocuteurs et les mettre en valeur.
Le réalisateur impose ses idées autant dans les domaines artistiques que scientifiques. Il génère beaucoup de critiques et d’opposition aussi doit-il constamment dépasser son empathie. Ce contrôle est assez développé chez lui, ce qui lui permet d’exercer son autorité dans un groupe sans se laisser impressionner par les vagues émotionnelles qu’il génère. Il exprime et aide les autres à exprimer leurs émotions mais reste à bonne distance et observe sans se laisser emporter. Il ne se laisse pas manipuler par sa sensibilité et son ouverture : il ne perd pas le Nord et garde le cap vers ses buts, ce qui parfois le fait passer pour un dictateur.
Promoteur du changement de l’humanité par la technique, le type réalisateur crée des univers imaginaires ou concrets dans lequel l’homme se transforme, fasciné par un monde passé sous son contrôle donc immortalisé. Écrire, dessiner, danser, jouer est pour lui un moyen de construire dans le détail son propre univers, d’honorer la créativité qu’il sent en lui pour emmener ses congénères dans son voyage hors de l’espace et du temps.
N’oublions pas que c’est à ses oreilles que les muses se penchent et chuchotent leurs magies.
Le réalisateur a la responsabilité de leurs messages sacrés ! Il en tire gloire et fierté.
Son délice peut devenir un cauchemar car finir son œuvre nécessite de mettre fin à cette écoute intérieure si délicieuse. Mettre fin au commencement est un supplice qu’il doit affronter. Nous avons vu beaucoup de réalisateur bloqués dans ce dilemme. Si vous êtes dans ce cas, l’équipe de 5intelligences peut vous aider. Un bon réalisateur est un réalisateur qui a appris à s’arrêter de commencer… pour finir son œuvre.
Enfant, le réalisateur peut tout aussi bien inventer des modèles réduits de l’Univers sous forme de concepts, de théories, de formes, de musique ou de chorégraphies, faire des bandes dessinées ou des vidéos, créer des vêtements, construire des univers autonomes dans sa chambre ou son jardin, faire la cuisine, de la musique, du chant, partir à la chasse ou fabriquer des fusées, il exploite tous ses talents pour initier ces rêves et leur donner corps.
Le jeune réalisateur se distingue bien vite par son désir d’esthétique et sa fierté de créer son propre monde, le peupler de ses chimères et y exercer sa créativité. Celui qui rêve au fond de la classe en regardant par la fenêtre pourrait bien être le grand réalisateur de demain !
Attention ! Quand les intuitions du réalisateur ne s’exercent pas, l’homme devient dépressif, paresseux, et utilise toutes ses capacités pour vivre dans ses rêves sans rien construire. Son amour des commencements peut lui faire multiplier les détours et lui faire quitter l’unité et la continuité de son œuvre.
Nous avons observé hélas beaucoup de jeunes réalisateur atteint par ce dysfonctionnement. En les mettant à l’œuvre progressivement, leurs troubles disparaissent pour la plupart du temps mais il ne faut pas trop attendre.
L’équipe de 5intelligences est à votre service pour vous aider en cas de “glissement”. N’hésitez pas !
L’énergie du réalisateur est utilisée pour faire advenir des réalisations et des productions – artistiques ou scientifiques – . C’est une nécessité, sinon, l’énergie se bloque et se retourne avec plus ou moins de violence contre lui et contre son entourage. Un réalisateur n’est jamais fatigué. S’il le dit ne le croyez pas : quelque chose bloque sa créativité et le mine. Aidez le à trouver quoi.
Certains réalisateur exaltent les émotions des autres et les poussent à les exprimer grâce à l’écoute active, critique et dynamique. Tout est bon si c’est profond et authentique, sinon dégagez vite. Son énergie peut se retourner contre vous et ses colères passagères mais violentes sont dévastatrices pour votre égo. Pourrez-vous le supporter ?
Le débit de son énergie peut être très fort quand il s’agit de production, de réalisation, d’expression de l’intériorité mais en dehors de ça, son énergie n’est pas constante car sa motivation dépend de la résolution des problèmes qu’il rencontre dans l’avancement de ses projets.
En cas de conflit, le réalisateur fera tout pour protéger son territoire d’expression. Il impose sa propre organisation envers et contre tout car elle est primordiale au bon déroulement de ses productions. Le cliché du réalisateur “tyrannique” peut être expliqué par la difficulté de l’intelligence relationnelle Alpha dite “Le Roi” à faire comprendre clairement son intelligence émotionnelle Oméga, dite “L’artiste”.
En bref, le manque de clarté dans son organisation va rendre le travail du groupe plus difficile et créer des conflits qui viennent principalement du décalage qui peut exister entre la qualité de production qu’il attend et le rendu réel.
Les intuitions du type réalisateur sont pressantes dans la communication car il veut absolument avoir du feed back. Dans ce but, le réalisateur crée une atmosphère favorable à la mise en valeur de son interlocuteur pour maintenir et soutenir le contact.
Le réalisateur par ses créations, son travail et ses actions est un exemple d’altruisme car il aide ses interlocuteurs à se dépasser en leur ouvrant les yeux sur la beauté du monde ou sur les promesses contenues dans leur créativité. Il exprime les émotions profondes de chacun et leur fait oublier leurs jugements, leurs égoïsmes et leurs préjugés étroits.
Les intuitions du type réalisateur ont une vibration, un rythme qui s’imposent à tous et auquel il faut s’abandonner pour partir avec lui en voyage.
Ces intuitions restant très sensible au feed back de ses contemporains, le réalisateur ne doit pas se tromper. La critique peut le casser. C’est pourquoi il a besoin d’un coach pour éviter ce genre de traumatisme.
Les intuitions du type réalisateur sont éminemment sociales : elles véhiculent de la synergie dans le groupe. Elles créent des liens profonds et bienfaisants dans son public en tissant des liens émotionnels.
En entreprise
En entreprise ou dans les arts vivants, il transcende sa fonction dans des rôles de créateur, responsable de la recherche et du développement, dans l’encadrement et le management du changement.
Il aime former des équipes en « task-force », concentrées sur des missions précises et évoluant à un rythme rapide; il a sa façon dès le départ de mettre « le paquet » pour emporter les premiers succès et lancer le mouvement; il est autonome, indépendant. Il rejette l’échec, l’inaction, l’impuissance et tient assez peu compte de ses besoins d’argent pour réaliser ses grands projets. Vous connaissez la célèbre phrase de De Gaulle, un réalisateur politique s’il en fût, quand on lui demande comment il va financer ses grands projets : “l’intendance suivra”.
Pour progresser il a besoin d’un contre pouvoir fort qui le comprenne et le contient dans des limites raisonnables mais il a du mal à l’accepter. Comme tout acte de création est d’abord un acte de destruction, il faut prendre l’habitude pour le réalisateur d’obtenir l’accord des personnes concernées par cette destruction et ce n’est pas franchement dans ses premiers réflexes.
Tous les métiers où on réalise une idée nouvelle lui conviennent que ce soit un pays, une entreprise, une start-up, un livre, un film ou bien sûr une unité de production.
N’oublions jamais que sur le plan du mimétisme de rivalité, le réalisateur est un écorché vif. Il faudra donc éviter de mettre deux réalisateur dans la même boîte si l’on ne veut pas les transformer en diables.
En cas de doute, les spécialistes de 5intelligences peuvent vous aider.
En amour
Les intuitions du réalisateur créent une œuvre à partir de ses histoires d’Amour. Il recherche l’authenticité des intentions et des actes d’amour : il faut des preuves. Cela donne souvent lieu à de fortes déceptions à la hauteur de ses attentes trop romancées. Le partenaire est mis dans de bonnes conditions pour s’exprimer et vivre pleinement ses sentiments mais s’il ne le fait pas, c’est l’ennui. Et l’ennui, le réalisateur n’aime pas ça du tout !
Ses histoires d’amour sont vécues et racontées avec emphase, il passe volontiers du romantisme lyrique au cynisme désabusé.
Le réalisateur a un niveau d’exigence très élevé en fonction du référentiel culturel qu’il construit et qu’il impose constamment à son ou sa partenaire.
Attention à sa tendance à multiplier la phase émergente de l’amour qui peut compliquer sa création du couple dans la durée, mais en même temps, il peut ainsi préserver la jeunesse permanente de son couple.
En famille
Derrière une apparente solidité, un masque de certitudes, le réalisateur est toujours dans le doute. Enfant, il craint l’échec toujours présent dans son esprit et guette le feed-back de son action. Ses éducateurs doivent être justes dans leurs retours, le reconnaître ou le critiquer de façon constructive et encourageante pour qu’il se développe en gardant les pieds sur terre et grandisse harmonieusement. Sinon, il risque de se radicaliser dans des attitudes de défis permanents, de s’envoler dans ses rêves ou de partir en déprime.
Il a besoin d’un espace et de moyens pour développer sa créativité – bureau, atelier, jardin, etc -.
A terme, il a aussi besoin d’un public qui l’écoute, le comprenne, l’encourage dans l’expression de ses intuitions profondes. “Un tableau ne vit que par celui qui le regarde.” disait Picasso, on peut dire la même chose pour la jeunesse d’un réalisateur .
Adulte, homme ou femme, et quelque soit la culture, c’est clairement lui le chef de famille et il peut en faire une œuvre à sa façon, toujours un peu directive et sensible.
... Après 3. Sa production son œuvre voir le chapitre 4. Ses atouts pour réussir
La mise en tension qui se crée entre notre intelligence émotionnelle et notre intelligence mentale est libérée par des décisions du type : quel est le meilleur moyen pour agir ? En ai-je la compétence ? Si non, comment faire ?
Étant du type inventeur vous allez privilégier, au risque de négliger d’autres perceptions, tout ce qu’il faut créer, changer, renouveler, réparer, guérir et transformer en cherchant tous les moyens pour y parvenir.
N’oubliez pas que d’autres auront d’autres perceptions du réel et voudront utiliser des moyens différents : certains se contenteront de l’état actuel des choses, sans vouloir les changer, préférant une action rapide et puissante avec les moyens du bord en imposant leur façon de faire (type Conquérant), d’autres voudront à tout prix maintenir le cap, quitte à louvoyer à l’économie le plus habilement possible (type Gestionnaire) d’autres encore préfèreront partager les acquis, les mettre en commun, communiquer et se donner les moyens de créer ces échanges (type Communicant).
Chaque situation requiert des fonctions décisionnelles de moyens différents. Posez-vous bien la question : suis-je le mieux placé pour le faire moi-même ou dois-je trouver dans mes réseaux qui peut le faire à ma place ou avec qui je dois collaborer ? C’est tout l’intérêt du travail sur les 5 intelligences de valider si votre système décisionnel correspond bien à la situation.
Les intuitions dite du type inventeur sont les intuitions qui existent entre l’intelligence émotionnelle Oméga dite “L’Artiste” et l’intelligence mentale Oméga dite le “Chercheur”. Elles font partie des intuitions hyper-sensibles au feed-back et les plus ouvertes à l’empathie ! Ce sont des intuitions changeantes, instables, vives et légères comme le feu ou l’air.
La prise de décision commence par boucler sur le terrain de l’action tous les éléments qu’il faut pour changer, amender, améliorer, transformer. Elle se fera en conscience et le plus souvent de façon fulgurante. Eureka !
Le type inventeur est fait pour travailler dans des champs d’invention ou d’innovation, là où il faut impérativement imaginer d’autres mondes, d’autres façon de voir, d’autres façon d’être en relation avec l’univers, un monde où les ruptures avec le passé sont nécessaires, en compagnie d’autres inventeurs ou de gens qui les apprécient pour de bon comme ils sont.
Proposez-lui un problème impossible, vous n’aurez pas besoin de l’encourager pour qu’il s’y attaque : il adore ça ! C’est presque du vice !
L’espace, la physique avancée, l’art sous toutes ses formes, les relations humaines, la stratégie, le marketing de produits nouveaux, la communication, les neurosciences mais aussi le chamanisme, la psychologie, les relations de l’homme à l’univers, la métaphysique, la recherche en général, tout l’intéresse et tout va se jouer avec ses premières rencontres et les opportunités qu’il a eu d’acquérir des compétences durement méritées.
Il a par-dessus tout la capacité de marier ses sources. En fonction des différentes expériences analogues dans d’autres temps et dans d’autres ordres de choses, il induit ce qui va se passer dans la situation présente grâce à ses modèles. Ce mécanisme d’esprit provoque chez lui une forme de magie capable de créer une véritable « rupture » dans la continuité du progrès. Il tue ainsi les vérités acquises dans un domaine en y injectant de nouveaux concepts débouchant sur de nouvelles façons de faire qui ouvre de nouvelles voies et modifie l’humanité.
L’engagement au cœur de l'inventeur
Être un inventeur , c’est se permettre d’emprunter un chemin dans la vie que l’on découvre au fur et à mesure. Pour innover, il faut être prêt à partager sa vision et à faire des sacrifices pour les autres.
Inutile de vous dire à quel point l’innovation est importante dans le monde et à quel point elle dérange les habitudes. L’innovation, c’est avant tout avoir le courage d’emprunter une voie que personne d’autre n’a empruntée, même si vos amis et collègues pensent que vous avez perdu la tête. Il s’agit d’avoir foi en une solution à laquelle vous êtes le seul à croire, puis de convaincre les autres qu’ils en ont aussi besoin.
Du sens sinon rien !
Dans le monde d’aujourd’hui, nous avons besoin de plus de l'inventeur .
C est une personne qui veut résoudre des problèmes et qui a besoin de sens pour le faire. S’il ne réussit pas ou s’il rencontre des solutions existantes qui résolvent déjà bien le problème, il n’aura aucune chance de s’épanouir. L’innovateur est donc quelqu’un qui est en recherche permanente de sens dans ce qu’il fait et propose.
Innover demande des efforts souvent surhumains, mais sans raison, sans sens, cela ne mène nulle part. Ainsi, l'inventeur doit être constamment à l’écoute de son environnement et garder tous ses capteurs sensoriels activés à 360° pour mieux apprendre et construire avec le terrain de l’expérience.
Un profil inventeur dans une équipe rend les échanges plus rationnels, fait avancer les projets avec l’objectif constant de résoudre les problèmes, et constitue une grande ressource pour faire avancer les projets.
Un patron inventeur est dur à suivre mais avec lui vous découvrez la différence entre le savoir et la connaissance car pour lui, le savoir tue et la connaissance vous fait renaître.
Seul on va vite, ensemble on va loin
Si vous êtes un inventeur , vous savez que c’est un sport d’équipe. Vous ne pouvez pas le faire seul.
En fait, la théorie de l’effectuation montre que l’innovation doit être un processus de collaboration dès le début. En effet, toute personne impliquée dans un projet d’innovation ne dispose que d’une quantité limitée d’expérience et d’expertise ; plus il y a de personnes impliquées, plus il y a de perspectives et d’approches sur lesquelles vous pouvez vous appuyer pour développer votre projet. Cela peut se traduire par une meilleure compréhension de ce que veulent les utilisateurs, ainsi que par des conseils sur la manière d’améliorer votre produit ou service au fil du temps.
En travaillant avec d’autres, les inventeur peuvent également s’assurer qu’ils travaillent toujours sur quelque chose qui a une réelle valeur – et lorsqu’ils partagent ces valeurs avec d’autres, ils en apprennent encore plus sur ce qu’ils veulent vraiment.
Entrepreneur, l'inventeur est en mesure de redéfinir son marché tout en pivotant sur son idée pour mieux capter la valeur. Dans le jargon des start-up, on parle de « pivotement ». Il n’a pas peur d’abandonner une voie pour une autre parce que la seconde a plus de sens que la première. Curieux et désireux d’identifier les meilleurs leviers pour son innovation, maître de sa barre, il sait donner du sens à ce qui se passe autour de lui et naviguer sans crainte malgré les vents changeants.
Résoudre le problème de l’expansion de l’humanité sur une planète restreinte est typiquement le type de problème “impossible” qui allume le cœur des inventeur . Le problème est de sortir l'inventeur du champ des technologies industrielles et de le valoriser dans tous les autres champs : arts, sciences, humanités, sports et santé. L’Homo Faber devra valoriser ces domaines comme essentiels à sa survie et à son développement.
Les apports de sociétés comme 5intelligences vont dans le sens d’une amélioration du patrimoine de l’intelligence dans nos sociétés. Plus ce patrimoine sera grand, plus il sera facile de réguler l’expansion de l’humanité et de partager les ressources de la planète. L’innovation des chercheurs de 5intelligences est de mettre l’ingénierie de l’esprit au service du plus grand nombre.
L'inventeur est la meilleure garantie pour s’en sortir en milieu incertain.
Un inventeur possède les caractéristiques nécessaires dans pratiquement tous les domaines qu’il s’agisse de fonctions métiers ou de fonctions transversales. Innover requiert avant tout une expertise humaine, un état d’esprit, bref, des intuitions spécialisées dans ce champ plus qu’une expertise métier.
Avec lui, vous êtes certain de trouver des solutions quand tout s’effondre. Restez toujours en contact avec un inventeur !
On voit le meilleur de lui-même dans les situations les plus dramatiques où rien ne semble l’arrêter, aucun problème ne l’effraie. Il est à l’aise dans les métiers où il faut concevoir une intervention rapide et sans filets, une mission de réparation ou d’invention dans des systèmes complexes, aux logiques floues, masquées et difficilement rationalisables.
En fonction de son histoire et de ses compétences, il peut créer tant dans les disciplines scientifiques qu’artistiques, dans la santé ou le conseil, partout où l’on cherche la vérité et l’intérêt des utilisateurs.
C’est un créatif, compositeur de nouvelles formes, concepts ou théories ex nihilo, à l’aise dans le changement global par une nouvelle interprétation du monde. Un cadeau pour l’humanité !
Parfois, lorsque nous essayons d’innover, nous pouvons commencer à perdre de vue la situation dans son ensemble et égarer nos interlocuteurs dans des voies de traverses. Nous sommes tellement pris dans notre propre bulle qu’il est facile d’oublier le monde qui nous entoure et sa propre façon de voir. Tout le monde n’est pas inventeur . Nous l’avons précisé dans notre introduction aux fonctions décisionnelles. Nous finissons par oublier les personnes qui comptent sur nous et pour nous, nous perdons le contact avec notre propre humanité.
En tant que inventeur , nous ne pouvons pas nous permettre de commettre ce genre d’erreurs ! Nous devons garder les pieds sur terre et nous concentrer sur ce qui compte le plus : la réussite de notre équipe, de nos proches, de notre famille.
Alors, comment faire pour ne pas nous perdre dans nos propres mondes ? Il n’y a pas de solution miracle, mais il y a certaines choses que vous pouvez faire pour vous aider à rester vigilant et concentré sur ce qui compte vraiment :
Sortez de votre bulle et parlez avec les autres. Il est facile pour un inventeur de penser qu’il sait tout ce qu’il y a à savoir sur un sujet ou un projet ; mais parler avec d’autres personnes vous aidera à voir les choses d’un point de vue différent, ce qui est toujours précieux lorsqu’on essaie d’innover.
Assurez-vous que votre équipe, vos proches, vos interlocuteurs vous comprennent. Vous ne voulez pas qu’ils se perdent dans leurs propres interprétations !
Veillez à ce que chacun, à vos côtés, entre dans son rôle à son rythme et non pas à votre rythme infernal de surdoué ! Laisser lui le temps de s’engager au sein du projet, de l’équipe ou de l’entreprise – .
Affichez clairement votre objectif tout au long du processus et maintenez le !
Et n’oubliez jamais que :
L'nventeur est un penseur indépendant, sans peur et sans relâche. Il est attaché à sa vision et ne laisse personne se mettre en travers de son chemin, pas même lui-même. Mais parfois, cela peut être un problème. Lorsqu’il est pris dans sa propre bulle, il semble avoir l’esprit occupé par mille choses à la fois. Il n’écoute plus les autres et semble couper de toute empathie, ce qui est un comble pour ce type de personnalité.
Cela peut aussi entraîner de graves troubles dans sa vie car dans ce cas :
Il sacrifie son bonheur et sa vie pour devenir exceptionnel et donc meilleur que tout le monde.
Son seul but est de parvenir à ses fins et d’oublier les lois de la vie à tel point qu’il n’a pas de temps pour ses amis ou sa famille.
Si cela persiste, il devient amer, il ne pense qu’à lui, n’admire que lui, ne se remet jamais en question ce qui le rend insincère, machiavélique, sournois, égoïste et calculateur.
Il n’a pas les pieds sur terre, il vit constamment dans ses rêves à tel point que s’il y a une opportunité d’excitation ou d’aventure ailleurs, n’importe où ailleurs, il laissera tout tomber et partira.
5intelligences a mis en place un modèle de lecture des Puissances Affectives qui peut vous être utile pour éviter les erreurs naturelles de l'inventeur . Découvrez-le sur le site 5intelligences.com
... Après 4. Ses atouts pour réussir voir le chapitre 5. Son mode opératoire privilégié.
La mise en tension qui se crée entre notre intelligence mentale et notre intelligence physique est libérée par des décisions du type : quelle est la meilleure posture pour agir pratiquement sur le terrain ? En ai-je la compétence ? Si non, comment faire ? Étant du type modélisateur vous allez privilégier, au risque de vous tromper, toutes les techniques possibles de modélisation pour multiplier l’efficacité de vos gestes et en améliorer l’économie. N’oubliez pas que d’autres utilisent d’autres techniques toute aussi efficaces pour obtenir d’excellents résultats : l’Opérateur par ses capacités uniques d’utiliser les moyens déjà existants et son endurance dans la répétition, l’Enquêteur, par ses capacités à se focaliser sur une hypothèse, s’y tenir solidement, et sa persévérance à la prouver, le Découvreur qui préfère disséquer, analyser, démonter pour étudier et utiliser les propriétés de chaque élément constitutif et s’en servir en les recomposant à sa façon.
Posez-vous bien la question : suis-je le mieux placé pour le faire moi-même ou dois-je trouver dans mes réseaux qui peut le faire à ma place ? C’est tout l’intérêt du travail sur les 5 intelligences de valider si votre système décisionnel de terrain correspond bien à la situation.
Les intuitions dite du type modélisateur sont les intuitions qui existent entre l’intelligence mentale Oméga dite “Chercheur” et l’intelligence physique Alpha dite “Eleveur”. Ce sont des intuitions bien équilibrées, stables et qui donnent de la sérénité, de la constance et de la régularité dans leurs fonctions décisionnelles sur le terrain.
Spécialiste dans la réalisation de modèles jusqu’à des systèmes complexes pouvant lui servir dans son domaine d’activité, le modélisateur a transformé l’Homo Sapiens en Homo Faber. C’est lui par exemple qui a inventé la taille du silex, l’irrigation ou l’écriture.
Eprouver sa matrice de construction du réel par l’expérience est un réflexe naturel pour le modélisateur . Fabriquer des outils ou des systèmes qui reproduisent cette construction du réel est sa passion.
C’est donc l’homme de la construction progressive de la réalité à travers des modèles, des algorithmes, des processus reproductibles à l’infini… jusqu’à les incarner dans des machines. Il construit ses patrons par tâtonnements successifs, à partir d’une gestuelle physique ou mentale qu’il superpose à la réalité jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme efficace et régulier sur le terrain. Le mathématicien anglais Alan Turing, était un modélisateur type. En 1936, à 24 ans, il redéfinit la notion de calcul : ce qui est calculable peut être décomposé en un nombre fini d’étapes, pouvant chacune être réalisée par une machine.
La montée en puissance exponentielle du numérique, de l’intelligence artificielle et surtout du machine learning lui doit beaucoup.
La manie du modélisateur est d’étiqueter la réalité, les matériaux et les personnes, en fonction de son domaine de prédilection. Il peut ainsi réaliser les projets les plus difficiles à imaginer grâce à cette formidable accumulation de savoir-faire mémorisée dans ces procédures et ses classements. Travailler en équipe devient facile, les choses étant classées, il est fort commode de s’en servir.
Ces qualités en font un bon pédagogue, un formateur soucieux de montrer, de démontrer le fonctionnement des choses, n’ayant pas peur de répéter ni d’approfondir, ni de détailler à la demande. Il amène l’apprenant par l’exemple et l’expérience à la connaissance.
Son rôle dans une organisation est souvent d’établir une nomenclature et des modes d’emploi utiles pour tous. Il fait confiance à ses pairs qui font de même et partage volontiers son savoir avec eux dans des communautés spécialisées.
Il est à l’aise dans un univers poli par l’expérience, la science, le professionnalisme et la raison.
A la différence d’autres types comme l’opérateur, le modélisateur réfléchit longuement avant d’agir la première fois. Il faut lui donner le temps d’acquérir de l’expérience. Ne pas le brusquer, lui laisser le temps de vérifier, de contrôler. Il reste sceptique jusqu’à la preuve dûment établie. Ensuite, il est rapide, stable dans ses performances et régulier.
Pour exister les gens et les choses doivent se situer aisément dans ses modèles et être interopérables, c’est-à-dire fonctionner ensemble, même dans des systèmes complexes. Le modélisateur aime les modes d’emploi, les lit et les comprend.
Le modélisateur peut plonger dans l’inconnu mais il lui faut des protections, des méthodes certifiées et de bons moniteurs.
Les intuitions systémiques du modélisateur risquent de transformer les individus en machines comme le montre si bien Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes.
Dans ce modèle, les sujets sont appelés « opérateurs », et ils sont forcés de devenir eux-mêmes des machines.
Le modélisateur produit une vie standardisée pour ses sujets – une vie où tout est identique d’une personne à l’autre : de leur maison à leur travail, en passant par leur routine quotidienne. Le modélisateur crée également une société productiviste : une société où les gens sont parfois obligés de travailler de longues heures à des postes qu’ils détestent parce que vidés de leurs émotions, de leurs fragilités, de leur réactivité sur le terrain, de leur coopération mutuelle, de leurs initiatives, bref de leur humanité.
L’avantage du modélisateur est de sortir des durs travaux des champs et de gagner plus d’argent avec l’impression de contribuer à quelque chose d’utile au progrès de l’humanité, à la société et ses avantages.
Là encore, les 5 intelligences insistent sur la nécessité de ne jamais s’identifier à un type d’intuition ou de personnalité mais de les intégrer tous et en tous cas, de ne jamais s’y livrer avec excès.
Le modélisateur agit pour mettre en place des structures concrètes, plus ou moins complexes, mais toujours applicables et réplicables à souhait, en masse et à des conditions économiques stables excluant le hasard. C’est sa plus grande plue-value.
Dans l’ordre – des structures les plus simples aux plus complexes – nous avons la création systématique de :
1- Habitudes : dans le sens d’usage, il s’agit ici du niveau “zéro” de la modélisation. Il comporte la notion de répétition, importante à tout début de structure.
2- Règles : les règles sont selon le dictionnaire Larousse une “prescription propre à une science, une technique, une activité déterminée et qu’il importe de suivre”, c’est un cran au-dessus des habitudes au niveau de la structure mais avec de la coercition.
3- Mode d’emploi : nous utilisons ce terme dans le sens d’ensemble de règles expliquées pédagogiquement pour rendre leur fonctionnement facile. La structure est ici assez claire et bien conçue dans ce but. Nous sommes encore un niveau au-dessus des règles car elles sont ici obligatoirement explicitées par écrit.
4- Modèles : Nous prenons ici le terme dans le sens définit par Le Robert, c’est-à-dire comme “ce que l’on doit imiter”, un modèle est d’un niveau de complexité plus grand qu’un mode d’emploi et reste moins contraignant qu’une procédure – comme nous allons le voir ci-dessous -. Ce mot est devenu le générique du type d’intuition terrain que nous avons appelé le Modélisateur.
5- Procédures : une procédure est un modèle qui doit être absolument suivi.
C’est un modèle éventuellement régi par des lois juridiques, donc par une force de coercition. C’est un modèle que l’on doit obligatoirement imiter.
6- Machines : le modélisateur matérialise ses intuitions dans la fabrication des machines. Il est l’inventeur de la technologie plus que de la science, de l’expérimentation plus que de la recherche pure. C’est l’Homo Faber par excellence.
Savoir traiter la réalité avec méthode, par paquets cohérents, dimensionnés, qualifiés et hiérarchisés, agir selon des recettes validées, obtenir des résultats standardisés, c’est bien ce que veut toute organisation, université, industrie ou administration.
Ses intuitions servent à construire des savoirs communs mobilisables, mesurables et quantifiables.
“Nul n’entre ici s’il n’est géomètre” pouvait-on lire sur le fronton de l’Académie fondée par Platon à Athènes. Le modélisateur est très proche du platonisme qui considère par exemple que le Bien ne se trouve pas dans le monde sensible, imparfait et soumis à la dégradation mais dans une autre réalité dont on accède que par la pensée, l’esprit de géométrie et la modélisation.
Pourvu qu’il puisse utiliser les leviers des théories, des lois, des techniques, des systèmes, des procédures, des machines, le modélisateur se sentira parfaitement à sa place. On en trouve partout, sciences et techniques, humanités, commerce, logistique, agriculture, santé.
Les défauts de personnalité sont les choses qui vous rendent unique, mais aussi celles qui vous rendent la vie difficile. Il est tentant de penser que ces traits sont innés et immuables, mais ce n’est pas vrai ! Vous pouvez travailler dur pour surmonter vos défauts de personnalité, et vous pouvez même les changer ! SensePersonality vous propose un accompagnement simple, efficace et non-intrusif pour vous aider à surmonter la plupart des obstacles affectifs qui empêchent d’être soi. L’être humain a besoin avant tout d’aimer et d’être aimé, et pour cela, il est indispensable de libérer sa personnalité sensorielle.
Les modélisateur ont une forte volonté, mais ils peuvent être têtus et confondre leurs vérités avec des certitudes absolues et universelles. La carte n’est pas le territoire faut-il le rappeler !
Ils sont toujours à la recherche de nouvelles façons de s’améliorer et d’améliorer leur vie, mais ils peuvent être trop ambitieux. Ils ont des normes et des attentes élevées pour eux-mêmes, et ils attendent des autres qu’ils respectent ces mêmes normes. Le modélisateur s’entend bien dans un monde de modélisateur et risque de le réduire à cela.
Ils peuvent également être critiques voire méprisants envers les autres qui ne répondent pas à leurs attentes élevées. Les modélisateur ont tendance à être perfectionnistes et peuvent avoir du mal à accepter qu’il y ait des moments où les choses ne se déroulent pas comme prévu ou que quelque chose ne se passe pas exactement comme ils l’auraient souhaitée. Ils ne tolèrent pas trop les écarts par rapport aux modèles, aux cadences, au rythme imposés par leurs méthodes.
Le modélisateur est un penseur indépendant qui cherche à conjurer sa peur du hasard, de l’imprévisible, du risque. Il a un fort besoin de contrôler la situation et lui-même doit être un modèle aux yeux des autres. Que se passe-t-il en cas de troubles affectifs ? Cela engendre un stress permanent, un manque de souplesse et de communication avec les autres : il ne les écoute plus et semble coupé de toute empathie.
Cela peut aussi entraîner de graves troubles dans sa vie car dans ce cas, sa personnalité présente les défauts suivants :
Orgueil – le désir d’être important, exceptionnel et supérieur
Arrogance – fierté qui se manifeste par un comportement hautain
Sécheresse – manque de chaleur émotionnelle et d’empathie
Irritabilité – aux opinions, sentiments ou comportements contraires
Suffisance – pas besoin des autres, pas de solidarité, non coopératif
Paranoïa – Vérification et contrôle en excès
Dépression – s’enferme dans sa peine
Psychorigidité – manque de souplesse
... Après 5. Son mode opératoire sur le terrain c'est le complémentaire amoureux
Merci de votre lecture, dîtes nous ce que vous en pensez sur contact@5intelligence.com
L'architecte designer a une personnalité sensorielle à dominante Oméga, sélective et créative, très sensible à son milieu, capable de s'adapter à tous les domaines et de s'y ancrer pour se réaliser.
Pour les praticiens 5i sa typologie en analyse d'intelligences sensorielles est noté : SRACE
Mandataire - pour son statut social
Réalisateur - pour son style décisionnel
Inventeur - pour son caractère réflexif
Modélisateur - pour son instinct opératoire
Paysan - pour sa vocation
Selon la roue des intelligences. Vous retrouverez ces codes tout au long des descriptifs.
Son complémentaire, l'inspecteur, a une personnalité sensorielle à dominante Alpha, structurante et combattante, contrôlant son milieu, cherchant à en connaître les moindres recoins, capable de l'adapter à sa façon de voir, parfois, quoiqu'il en coûte, afin de se réaliser.
Pour les praticiens 5i sa typologie en analyse d'intelligences sensorielles est noté : PHIMC
Coordinateur - pour sa socialisation
Entraîneur - pour son style décisionnel
Conquérant - pour son mode réflexif
Enquêteur - pour son mode opératoire
Berger - pour sa vocation
Vous trouverez le descriptif complet sur le site, résultats du test, l'inspecteur.
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"La simplicité est la sophistication ultime."
Léonard de Vinci