Votre stratégie d’intuition est de la famille dite des « techniciens », des « ingénieurs », de ceux qui fabriquent des objets qui augmentent la puissance du travail humain à commencer par ceux qui ont eu la capacité de faire des silex taillés jusqu’aux fabricants de voitures ou d’ordinateurs.
Quand on est comme ça, depuis sa plus tendre enfance, on vit comme si on était iron man, dans un engin de sciences fiction, observant le monde par les hublots.
Le regard sur ses éducateurs, comme sur tout ce qui l’entoure, est froid, critique et distant. On est curieux de la logique de leur fonctionnement, on veut comprendre comment ça fonctionne, mais on se tient à l’abri des affects qui perturbent trop le paysage. D’autre part, plus que pour d’autres, on n’aime pas apprendre sans passer par la fabrication et la technique nécessaire. Vive les modèles réduits qui fonctionnent pour ce genre d’individu stratégique !
Pour lui la pédagogie c’est du jeu et de la répétition avec mise en pratique immédiate.
Cela donne une enfance dotée d’une distance intérieure, observatrice du monde et de ses lois, de ses transformations et de ses mécanismes mystérieux. Le stratège technique entre en résonance parfaite avec le mécanique inscrit dans le vivant et s’amuse instinctivement à le reproduire. La question de l’ingénieur-technicien est de trouver comment le faire en mieux, en plus simple, plus puissant ?
C’est d’ailleurs à cette question qu’il s’éveille et s’éduque, soit en direct, soit par l’imagination, soit par des dessins, soit par des livres qui lui donnent les outils pour rêver. Jules Vernes lui offre une matière exceptionnelle notamment avec son Capitaine Némo dans 20 000 lieues sous les mers. Star Trek ou Doctor Who lui présentent ses idoles modernes.
La stratégie d’intuition de l’ingénieur-technicien l’attire et le sépare de la nature puisqu’il en cherche le mécanique et veut la changer. La nature est un objet d’observation et une matière à transformer. Il la domine, la voit comme une matière première. Il se sent extérieur à la nature dont pourtant il est l’aimable représentant !
Il voit la pointe de flèche ou la hache se dessiner dans un éclat de silex, un manche de pioche dans un bout de bois, et d’abstraction en abstraction, il voit l’objet dans la matière, le nombre dans une quantité.
Nous avons déjà évoqué la capacité du technicien de vivre la mécanique du vivant dans son corps. Il peut ainsi créer de nouveaux dispositifs qu’il éprouve par le corps dans ses expériences de pensée, de les ressentir en lui-même avant de les réaliser.
Les maîtres mots de l ‘ingénieur-technicien sont donc observation, concentration, action constante, éventuellement action répétitive utilisant des moyens mécaniques, numériques ou rationnels, le tout pour fabriquer un monde meilleur.
Pour grandir et se développer, le technicien a besoin de beaucoup d’énergie pour dominer son environnement et le transformer selon ses souhaits, le mettre au service de ses buts. Le technicien ne se réalise que s’il trouve cette énergie stable et structurée dans son environnement et ce n’est pas souvent le cas dans la réalité. C’est pourquoi il n’est pas rare de le voir se construire un monde à lui, dans sa tête ou sur terre, dans les airs, sur la mer ou mieux, sous la mer ou dans l’espace, isolé du monde naturel propre à l’espèce. Au moins, ce monde est soumis à des lois qui lui rendent les choses prévisibles.
L’ingénieur-technicien pense que “aller sur la lune ou sur Mars est peut-être une folie mais c’est une folie nécessaire : c’est peut-être ainsi qu’on sauvera l’humanité.” Il croit au “progrès” qu’on appelle maintenant “innovation”. De plus, il pense qu’il faut se méfier de la nature parce qu’elle est imprévisible, instable et parfois terrible. Comme Pompéi a été détruite en un jour, la terre pourrait subir le même sort, victime d’un astéroïde. Le prévoir et contrer ces menaces, empêcher et réparer les désastres naturels éventuels fait partie de la raison d’être du technicien. Seul un technicien comprend ces inquiétudes.
Dans la vie quotidienne, l’ingénieur-technicien rend l’homme des milliers de fois plus fort grâce à des outils de plus en plus puissants et normalisés. Il a le génie de la transformation des énergies à son profit. Quand il travaille son corps, il le transforme en mécanique impressionnante, défiant la gravitation universelle et le temps, défiant parfois la vie elle-même. Attention cependant dit le sage “à force de vouloir faire du vivant une mécanique, on en fait une caricature et on le perd. Le vivant n’est pas fait pour servir les volontés humaines.” N’est-ce pas le défaut de notre civilisation industrielle et transhumaniste d’idolâtrer l’utile à court terme au risque de détruire ou abandonner tout le reste ?
L’ingénieur-technicien s’entraîne sans cesse dans la pratique de ses outils quotidiens. Il aime l’expérience, la pratique régulière, qu’elle soit physique ou intellectuelle. Il ne peut s’empêcher d’automatiser le parcours de son stylo qui pirouette au bout de ses doigts quand il réfléchit. Il aime la puissance des automatismes qui réalisent les effets voulus sans effort. Il rêve d’être le personnage d’Iron Man pour pouvoir voler dans les airs, se transférer d’un lieu à l’autre, ou d’une époque à une autre, circuler librement dans le milieu marin ou dans l’espace. Il voudrait inventer des machines qui défient les lois de la thermodynamique, des machines à remonter le temps ou à se transférer dans l’espace.
Ainsi arrivé à maturité, dans le monde réel quotidien, il standardise, normalise, démultiplie, reproduit, documente et s’entoure d’objets techniques ou intellectuels. Il aime la mécanique parce qu’il la comprend et le monde moderne ne lui fait pas peur. Et si seulement chacun jouait le jeu d’inventer ce nouveau monde que tout le monde attend, ne serait-ce pas mieux ?
Tous les métiers où il faut mécaniser l’action, trouver des algorithmes, développer un monde isolé et protégé, lui conviennent parfaitement. En entreprise, c’est par définition l’homme de la Qualité, de la sécurité, de la protection, de la précaution, de la production puisque, par nature, il est fait pour suivre et défendre la parfaite récurrence des processus. Dans le domaine du droit, du service, de la pédagogie ou de l’administration, il est toujours le garant et le leader engagé de l’application des formats voulus par l’institution. Si juger c’est faire appliquer des lois et des règles, il fait un excellent juge. Si enseigner c’est répéter sans se lasser, c’est par essence un excellent pédagogue !
En cas de stress très important, face à un accident ou une attaque, un technicien éprouvé est rarement pris au dépourvu. Il a souvent l’avantage d’avoir déjà imaginé, prévu, testé des dispositifs pour faire face à ces problèmes. Le déroulement des actions à mener est documenté et classé. Il fait confiance à ses dispositifs, ses systèmes de protection, de détection, ses camouflages, sa puissance de feu ou de fuite, ou plus trivialement, il sort ses procédures et les applique à la lettre avec un sang-froid étonnant. Il faut dire qu’il s’y était entraîné, dans sa tête ou en réel, auparavant. L’avion de la compagnie américaine US Airways, piloté par Chesley Sullenberger et son copilote Jeffrey Skiles, percute une compagnie de bernaches du Canada le 15 janvier 2019, moteurs arrêtés il se pose sur l’Hudson. Un miracle ? Non, le sang froid et le suivi strict des procédures du pilote qui était heureusement un ingénieur-technicien très éprouvé ! “Dans mon métier on apprend à tout anticiper” dira-t-il.
Par contre devant une situation où les paramètres sont faussés ou incohérent, il reste désemparé et encaisse sans broncher en attendant que l’orage passe, scotché à ses procédures, enregistrant l’expérience malheureuse dans ses moindres détails ; c’est le crash de l’Airbus Rio-Paris de 2009 suite à une défaillance technique des outils de mesures. S’il s’en sort, en revanche, au prochain coup du même genre, soyez sûrs qu’on ne l’y reprendra plus !
Pour que cette anticipation fonctionne, il faut donc enregistrer des données et savoir les interpréter. D’où la création par les stratèges technicien, dès l’aube de l’humanité de dispositifs d’enregistrement, l’invention des nombres, puis de l’écriture. Aujourd’hui Big Data et Intelligence Artificielle sont de plus en plus présents dans toutes nos transactions. Bravo aux techniques, mais attention en multipliant ces systèmes d’ingénierie mentale on risque de réduire nos capacités humaines de raisonnement, de mémoire et de prévision. Le GPS nous rend mou du neurone. En tous cas les ingénieurs-techniciens qui sont le bras armé de cette évolution ont une responsabilité essentielle dans cette évolution. Le défi qui leur est adressé est véritablement colossal.
En résumé, l’ingénieur-technicien est le type idéal pour documenter, créer et entretenir des mémoires, méthodes et objets pour mieux observer, prévenir, outiller, enseigner et en général transformer l’énergie et la mettre au service de l’homme.
Parmi ses animaux totem citons l’abeille, le chien berger, le cheval et l’éléphant. Et le vôtre ?
Votre stratégie d’intuition est de la famille dite des « techniciens », des « ingénieurs », de ceux qui fabriquent des objets qui augmentent la puissance du travail humain à commencer par ceux qui ont eu la capacité de faire des silex taillés jusqu’aux fabricants de voitures ou d’ordinateurs.
Quand on est comme ça, depuis sa plus tendre enfance, on vit comme si on était iron man, dans un engin de sciences fiction, observant le monde par les hublots.
Le regard sur ses éducateurs, comme sur tout ce qui l’entoure, est froid, critique et distant. On est curieux de la logique de leur fonctionnement, on veut comprendre comment ça fonctionne, mais on se tient à l’abri des affects qui perturbent trop le paysage. D’autre part, plus que pour d’autres, on n’aime pas apprendre sans passer par la fabrication et la technique nécessaire. Vive les modèles réduits qui fonctionnent pour ce genre d’individu stratégique !
Pour lui la pédagogie c’est du jeu et de la répétition avec mise en pratique immédiate.
Cela donne une enfance dotée d’une distance intérieure, observatrice du monde et de ses lois, de ses transformations et de ses mécanismes mystérieux. Le stratège technique entre en résonance parfaite avec le mécanique inscrit dans le vivant et s’amuse instinctivement à le reproduire. La question de l’ingénieur-technicien est de trouver comment le faire en mieux, en plus simple, plus puissant ?
C’est d’ailleurs à cette question qu’il s’éveille et s’éduque, soit en direct, soit par l’imagination, soit par des dessins, soit par des livres qui lui donnent les outils pour rêver. Jules Vernes lui offre une matière exceptionnelle notamment avec son Capitaine Némo dans 20 000 lieues sous les mers. Star Trek ou Doctor Who lui présentent ses idoles modernes.
La stratégie d’intuition de l’ingénieur-technicien l’attire et le sépare de la nature puisqu’il en cherche le mécanique et veut la changer. La nature est un objet d’observation et une matière à transformer. Il la domine, la voit comme une matière première. Il se sent extérieur à la nature dont pourtant il est l’aimable représentant !
Il voit la pointe de flèche ou la hache se dessiner dans un éclat de silex, un manche de pioche dans un bout de bois, et d’abstraction en abstraction, il voit l’objet dans la matière, le nombre dans une quantité.
Nous avons déjà évoqué la capacité du technicien de vivre la mécanique du vivant dans son corps. Il peut ainsi créer de nouveaux dispositifs qu’il éprouve par le corps dans ses expériences de pensée, de les ressentir en lui-même avant de les réaliser.
Les maîtres mots de l ‘ingénieur-technicien sont donc observation, concentration, action constante, éventuellement action répétitive utilisant des moyens mécaniques, numériques ou rationnels, le tout pour fabriquer un monde meilleur.
Pour grandir et se développer, le technicien a besoin de beaucoup d’énergie pour dominer son environnement et le transformer selon ses souhaits, le mettre au service de ses buts. Le technicien ne se réalise que s’il trouve cette énergie stable et structurée dans son environnement et ce n’est pas souvent le cas dans la réalité. C’est pourquoi il n’est pas rare de le voir se construire un monde à lui, dans sa tête ou sur terre, dans les airs, sur la mer ou mieux, sous la mer ou dans l’espace, isolé du monde naturel propre à l’espèce. Au moins, ce monde est soumis à des lois qui lui rendent les choses prévisibles.
L’ingénieur-technicien pense que “aller sur la lune ou sur Mars est peut-être une folie mais c’est une folie nécessaire : c’est peut-être ainsi qu’on sauvera l’humanité.” Il croit au “progrès” qu’on appelle maintenant “innovation”. De plus, il pense qu’il faut se méfier de la nature parce qu’elle est imprévisible, instable et parfois terrible. Comme Pompéi a été détruite en un jour, la terre pourrait subir le même sort, victime d’un astéroïde. Le prévoir et contrer ces menaces, empêcher et réparer les désastres naturels éventuels fait partie de la raison d’être du technicien. Seul un technicien comprend ces inquiétudes.
Dans la vie quotidienne, l’ingénieur-technicien rend l’homme des milliers de fois plus fort grâce à des outils de plus en plus puissants et normalisés. Il a le génie de la transformation des énergies à son profit. Quand il travaille son corps, il le transforme en mécanique impressionnante, défiant la gravitation universelle et le temps, défiant parfois la vie elle-même. Attention cependant dit le sage “à force de vouloir faire du vivant une mécanique, on en fait une caricature et on le perd. Le vivant n’est pas fait pour servir les volontés humaines.” N’est-ce pas le défaut de notre civilisation industrielle et transhumaniste d’idolâtrer l’utile à court terme au risque de détruire ou abandonner tout le reste ?
L’ingénieur-technicien s’entraîne sans cesse dans la pratique de ses outils quotidiens. Il aime l’expérience, la pratique régulière, qu’elle soit physique ou intellectuelle. Il ne peut s’empêcher d’automatiser le parcours de son stylo qui pirouette au bout de ses doigts quand il réfléchit. Il aime la puissance des automatismes qui réalisent les effets voulus sans effort. Il rêve d’être le personnage d’Iron Man pour pouvoir voler dans les airs, se transférer d’un lieu à l’autre, ou d’une époque à une autre, circuler librement dans le milieu marin ou dans l’espace. Il voudrait inventer des machines qui défient les lois de la thermodynamique, des machines à remonter le temps ou à se transférer dans l’espace.
Ainsi arrivé à maturité, dans le monde réel quotidien, il standardise, normalise, démultiplie, reproduit, documente et s’entoure d’objets techniques ou intellectuels. Il aime la mécanique parce qu’il la comprend et le monde moderne ne lui fait pas peur. Et si seulement chacun jouait le jeu d’inventer ce nouveau monde que tout le monde attend, ne serait-ce pas mieux ?
Tous les métiers où il faut mécaniser l’action, trouver des algorithmes, développer un monde isolé et protégé, lui conviennent parfaitement. En entreprise, c’est par définition l’homme de la Qualité, de la sécurité, de la protection, de la précaution, de la production puisque, par nature, il est fait pour suivre et défendre la parfaite récurrence des processus. Dans le domaine du droit, du service, de la pédagogie ou de l’administration, il est toujours le garant et le leader engagé de l’application des formats voulus par l’institution. Si juger c’est faire appliquer des lois et des règles, il fait un excellent juge. Si enseigner c’est répéter sans se lasser, c’est par essence un excellent pédagogue !
En cas de stress très important, face à un accident ou une attaque, un technicien éprouvé est rarement pris au dépourvu. Il a souvent l’avantage d’avoir déjà imaginé, prévu, testé des dispositifs pour faire face à ces problèmes. Le déroulement des actions à mener est documenté et classé. Il fait confiance à ses dispositifs, ses systèmes de protection, de détection, ses camouflages, sa puissance de feu ou de fuite, ou plus trivialement, il sort ses procédures et les applique à la lettre avec un sang-froid étonnant. Il faut dire qu’il s’y était entraîné, dans sa tête ou en réel, auparavant. L’avion de la compagnie américaine US Airways, piloté par Chesley Sullenberger et son copilote Jeffrey Skiles, percute une compagnie de bernaches du Canada le 15 janvier 2019, moteurs arrêtés il se pose sur l’Hudson. Un miracle ? Non, le sang froid et le suivi strict des procédures du pilote qui était heureusement un ingénieur-technicien très éprouvé ! “Dans mon métier on apprend à tout anticiper” dira-t-il.
Par contre devant une situation où les paramètres sont faussés ou incohérent, il reste désemparé et encaisse sans broncher en attendant que l’orage passe, scotché à ses procédures, enregistrant l’expérience malheureuse dans ses moindres détails ; c’est le crash de l’Airbus Rio-Paris de 2009 suite à une défaillance technique des outils de mesures. S’il s’en sort, en revanche, au prochain coup du même genre, soyez sûrs qu’on ne l’y reprendra plus !
Pour que cette anticipation fonctionne, il faut donc enregistrer des données et savoir les interpréter. D’où la création par les stratèges technicien, dès l’aube de l’humanité de dispositifs d’enregistrement, l’invention des nombres, puis de l’écriture. Aujourd’hui Big Data et Intelligence Artificielle sont de plus en plus présents dans toutes nos transactions. Bravo aux techniques, mais attention en multipliant ces systèmes d’ingénierie mentale on risque de réduire nos capacités humaines de raisonnement, de mémoire et de prévision. Le GPS nous rend mou du neurone. En tous cas les ingénieurs-techniciens qui sont le bras armé de cette évolution ont une responsabilité essentielle dans cette évolution. Le défi qui leur est adressé est véritablement colossal.
En résumé, l’ingénieur-technicien est le type idéal pour documenter, créer et entretenir des mémoires, méthodes et objets pour mieux observer, prévenir, outiller, enseigner et en général transformer l’énergie et la mettre au service de l’homme.
Parmi ses animaux totem citons l’abeille, le chien berger, le cheval et l’éléphant. Et le vôtre ?
Vous avez l’intuition identitaire dite du « pédagogue »
Le premier mot qui vient pour ce profil identitaire c’est : bon élève. Pourquoi ? Dès sa prime jeunesse, l’entraîneur a la capacité de comprendre et d’intégrer tous les modèles qu’on lui propose sans jugement critique pour en essayer la pratique, d’en faire l’expérience et tester si cela lui convient. Cela rend sa jeunesse plus facile que pour d’autres pourvu que le milieu lui propose de bons modèles. De toute façon, comme il a le pouvoir d’en changer après les avoir essayés, il ne faut jamais désespérer pour l’avenir de cet enfant qui pourra toujours en adopter d’autres à n’importe quel âge. Cela fait partie de son parcours nécessaire.
Cette phase éducative est facile pour lui et pour ses éducateurs et ceci d’autant plus que familialement, il va se mettre en mimétisme “d’adoption” avec l’autorité – qu’elle soit maternelle, paternelle ou scolaire et que dès la puberté ce mimétisme d’adoption va s’exacerber, protégeant ainsi son adolescence d’expériences dangereuses.
Le danger est plutôt la psychologisation affective et la dépendance sous-terraine avec cette autorité qui peut lui donner une fausse sécurité fondée sur des stratégies non conscientes et le pousser vers des mondes idéalisés merveilleux qui n’existeront que dans sa tête.
Alors, sûr de lui mais pour de mauvaises raisons, il peut devenir un véritable petit chef de bande, centré sur sa personne et son mode de fonctionnement, capricieux, irritable et parfois ayant des accès tantôt “parano”, tantôt étrangement soumis vis-à-vis de ceux qui gagnent sa confiance. Il passe alors facilement de l’excitation enfantine à la déprime la plus romantique.
Dans tout ce qu’il entreprend, ce qui frappe c’est sa capacité de concentration, d’application dans la mise en pratique et de mémorisation exercées systématiquement sur toutes ses expériences. S’il choisit l’école comme terrain de jeux, sa réussite scolaire est assurée. Il adopte le modèle prof et en tire autant de copies qu’il le faut pour obtenir les résultats voulus. Il peut exercer alors son aura sur les élèves et devenir délégué de classe s’intégrant ainsi parfaitement au système.
S’il choisit le modèle “école buissonnière », le modèle sportif ou autre, il construira alors son monde ailleurs avec la même ténacité qu’il faudra avoir le courage de soutenir ou de remplacer.
Ses capacités de modélisation étant considérables, ce profil a une force de résilience particulièrement élevée et ses réussites comme ses échecs deviennent son trésor le plus considérable. Celui qui l’incarne peut ainsi enrichir son autorité de pédagogue, de leader associatif, et surtout d’expert dans son domaine.
Il montre et démontre méthodiquement comment suivre les lois et les règles de son métier; il tend ainsi à professionnaliser chacun en s’impliquant dans la relation; il stimule la conscience professionnelle, corrige les erreurs, valorise les bons élèves. Il cherche à les faire coopérer dans un bon climat; il stimule, inspire et canalise les volontés au service de la « cause » qu’il défend. C’est un bon entraîneur : démonstratif et affirmatif, il encourage, coach chacun de ses hommes et se bat avec eux, au coude à coude, sur le terrain, en adoptant un rythme rapide et décontracté.
Il craint seulement l’indifférence et les indifférents qui le laissent démuni et pantois. Expliquer, manier les mots, la conviction, l’exemple, tout ça il sait le faire mais voir et tirer les conclusions nécessaires vis à vis de quelqu’un qui, dans le fond, s’en fout, ça il ne sait pas faire du tout ! Il se bat avant tout pour que les autres avancent. Avec lui, pas de problème sot de rivalité : tout doit se faire au mérite et à égalité de chance. Le pédagogue adore le travail d’équipe.
En entreprise, ou dans une institution organisée, pour progresser, il devrait rendre compte davantage de ses initiatives et avec plus de transparence mais bizarrement il n’aime pas ce type de contrainte et se trouve mal à l’aise dans la gestion de ces « détails hiérarchiques », il le fait avec des trous dans la raquette, de manière scolaire, trop scolaire parce que paradoxalement il a un fort besoin d’être reconnu et adoubé par son autorité de tutelle ; son dilemme est qu’il lui faut espace et liberté pour bouger, rencontrer, vivre de nombreuses expériences avec les uns et les autres au même temps qu’il lui faut une autorité de référence incontestable… qui ne le bride pas ! Compliqué. Voilà ce qu’en dit Pierre Curie, prix Nobel de Chimie avec sa femme Marie : “Nous sommes tous esclaves de nos affections, esclaves des préjugés de ceux que nous aimons”.
C’est grâce à l’insistance de Pierre près de la fondation Nobel que Marie partage avec lui le prix Nobel de physique en 1903. Les femmes n’avaient pas droit aux honneurs scientifiques.
Tous les métiers à “modèles intégrés” pour exécution ou retransmission vont lui réussir. Il aura le choix entre l’informatique, les sciences, la gestion, le droit, l’administration, le professorat mais aussi le sport, la musique et tous les arts où l’entraînement, la concentration, la répétition et la mémorisation jouent un rôle important.
Vous avez l’intuition créative dite du « conquérant ».
L’avenir est volonté personnelle ; en tous cas, celui qu’il imagine doit-être conforme à sa volonté ou à la volonté de ceux qu’il sert. Le reste est fumée. Le conquérant pousse sa ligne d’horizon toujours plus loin au fur et à mesure qu’il avance. Pour lui rien de définitivement impossible. Il suffit d’oser. Il a tendance à occuper tout le terrain qu’on lui laisse, tout l’avenir lui appartient. Il le construit selon son gré et à tendance à l’imposer aux autres… ne serait-ce que pour sa grande affaire : gagner du temps. Impatient, il utilise souvent des moyens directs, sans détours et sans préliminaires, des principes ou des vérités abruptes, voire des expédients pour atteindre cette ambition ; ses efforts de diplomatie en souffrent cruellement. Il est à l’aise dans les métiers où la réussite est fondée sur l’audace, la certitude, la mobilité, la conviction et la domination des situations par la force de caractère. La sélection de ceux qui l’entourent est absolument primordiale pour sa réussite.
Pas très souple sur le plan relationnel, il peut en paraître maladroit et brutal ; il est mal à l’aise avec ce et ceux qui remettent en cause son action. Il faut tuer les concurrents et se méfier des alliés timorés et changeants. C’est un créatif de structures ; il renforce et construit une organisation stable et solide qui doit se développer sur des structures fortes qui ne prennent en compte le changement que pour le maîtriser, le transformer et lui donner sa forme.
Cette intuition est celle dite de « l’opérateur ». C’est l’homme de l’application, de la continuité et du maintien d’une pratique. Il construit la réalité en l’éprouvant physiquement, en forçant ses limites ; il cherche l’invariance des choses, la permanence au cœur même du mouvement et il n’hésite pas à prendre les risques nécessaires, à dépasser ses propres limites physiques, psychologiques et intellectuelles pour les trouver. Il touche, il palpe, il manipule, il sent, il goûte, il déplace les choses pour pouvoir les intégrer les unes aux autres et les comprendre. Il a besoin d’agir pour réfléchir. Il recherche le contact des gens. Son apprentissage est long mais ses réflexes sont sûrs. Sa perception de la réalité se fait ainsi par les apparences de la matière, images conjuguées des cinq sens, qui lui permettent d’agir sans préparation nécessaire, d’instinct, au jugé, de façon extrêmement rapide. Ses « gammes », ses « façons de faire » standardisées sont très efficaces pour opérer dans des situations ou l’anticipation est impossible. Il pilote « au touché », guidé par la sensation physique et la mécanique de ses réflexes.
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Johann Wolfgang von Goethe