Le référentiel des personnalités humaines que nous utilisons fait ressortir vingt grandes familles prototypales de comportement qui représentent ce que nous sommes au delà de notre imaginaire et douze familles imaginaires qui représentent ce que nous pensons être quand nous surjouons ce que nous sommes.
Nos vingt personnalités prototypales observées, se construisent sur la base de matrices d’énergie neuronales, images du réel filtré sur 5 champs. Ces matrices d’énergie sont des intelligences, chacun interprétant et agissant sur un champ d’information ( ou une fréquence d’énergie ) du réel pour en faire une réalité interne à l’individu, réalité traitable par les neurones ou autres systèmes organiques internes.
Des circuits neuronaux spécialisés, nos instincts, distribuent les forces de ces matrices et gouvernent nos comportements. Ils forment les briques de notre personnalité sensorielle, ils font ce que nous sommes.
A cette personnalité sensorielle se superpose une personnalité culturelle, personnalité éduquée pour vivre dans les règles de la société. Cette personnalité culturelle assure l’individu d’une bonne intégration dans le système social mais le sépare de sa personnalité sensorielle et en fait un étranger à lui-même.
Il y a là un véritable dérèglement raisonné de tous les sens par la création d’une mythologie fondatrice qui se substitue à la matrice d’énergie naturelle de la personnalité sensorielle.
La difficulté de l’homme civilisé, “son péché fondateur”, s’éclaire quand on considère cette mise en tension imposée. La psychologie vise essentiellement la qualité de cette confrontation et ses conséquences, sa dynamique et son évolution, son acceptabilité par l’individu. Elle cherche par ce moyen à réparer sa psyché en privilégiant toujours sa personnalité culturelle, garante de son intégration.
SensePersonality vise à reconnaître notre personnalité sensorielle, à l’accepter pleinement, pour nous guider vers un fonctionnement harmonieux. C’est notre personnalité sensorielle qui fait ce que nous sommes et ce que nous faisons de notre personnalité culturelle. C’est notre personnalité sensorielle, quand on la libère de la domination trop serrée du culturel, qui nous donne les moyens et le sentiment d’exister, qui donne du sens à notre vie.
Tout système à tendance à dissiper l’énergie dont il dispose – c’est une des grandes lois de la thermodynamique appelée l’entropie. Le vivant utilise cette dégradation de façon intelligente pour se développer, ne serait-ce qu’en captant à son profit l’énergie dissipée, naturellement ou artificiellement, en compétition, coopétition ou coopération avec les autres systèmes de son environnement.
Pour lutter contre sa propre tendance à se dégrader, il produit de la néguentropie, de l’ordre, dans son propre système et si possible de l’ordre conscient, c’est-à-dire, de l’ordre capable de s’harmoniser avec l’ordre des autres. Dans ce but, le vivant apprend, au fil de l’évolution, à agréger des collaborations de plus en plus complexes avec d’autres systèmes vivants.
Toute personnalité sensorielle est donc un mode singulier de transformation intelligente d’énergie qui augmente la complexité de l’univers vivant soit grâce à des savoir-faire mémorisés dans ses gênes, soit grâce à son expérience ou l’expérience accumulée et mémorisée de façon épigénétique, soit encore dans ses exo-mémoires que sont ses fabrications : objets, monuments, langages, écrits et aujourd’hui dans ses robots et son IA, qui augmentent le potentiel d’action de ses comportements, donc par rétroaction, de ses fonctions et par voie de conséquences de ses gênes.
La personnalité sensorielle est ainsi la façon singulière pour un être vivant de créer sa propre réalité, sous forme d’une matrice d’énergie interne représentant le réel, et de transformer sur cette base, l’énergie externe de son écosystème, pour servir ses propres fins. Elle se distingue de la personnalité culturelle qui a pour fonction de de créer une réalité qui se superpose à la réalité sensorielle, la filtre ou en fait une traduction partielle, représentant elle aussi le réel mais dans le but, cette fois, de faire évoluer l’individu dans la sphère du collectif dont il fait partie, quitte à le couper de ses intincts et de la nature.
Nous évoluons donc dans un monde où les choses ne sont pas ce qu’elles sont, elles sont ce que nous sommes dans le jeu entre personnalités sensorielles et personnalités culturelles.
SensePersonality s’intéresse avant tout à la personnalité sensorielle qui est la référence et le moteur des comportements heureux, comportements en accord avec notre nature, nos instincts, nos intelligences.
Il n’y a aucune raison de penser que cette personnalité sensorielle soit contre la personnalité culturelle mais c’est pourtant ainsi qu’elle a été pensée par nos sociétés pour formater l’individu de façon à le “numériser”, à en faire un nombre, un matricule, plus facile à gouverner.
L’individu cherche à vivre à partir de ces deux réalités créées se disputant toutes deux la représentation du réel. Il en résulte un stress existentiel et civilisationnel délétère. SensePersonality est un outil pour l’aider à se libérer de ce stress et augmenter son potentiel de vie.
Nous vivons dans le réel à travers notre propre matrice d’information que nous appelons la réalité. Cette matrice d’énergie est cérébrale, elle est le fruit de nos intelligences de champ. L’information circulant dans cinq champs d’information, cinq réalités vont être formées dans notre cerveau à partir de cinq intelligences spécifiques :
L’intelligence de l’unité crée une réalité de notre unité et de nos relations avec l’univers.
L’intelligence du multiple crée une réalité de notre façon de servir ( ou de se servir ) de telle ou telle espèce, à commencer par la notre.
L’intelligence émotionnelle crée une réalité de ce séparat mortel et éphémère qu’est le moi pour défendre sa forme spécifique et sa permanence.
L’intelligence mentale crée une réalité imaginaire globale pour transformer toutes les informations de la matrice, celles des émotions en particulier, en un langage commun pour agir de façon cohérente.
L’intelligence physique crée une réalité sensori-motrice interfaçant notre corps réel agissant sur le monde et nos perceptions.
C’est dans le dialogue et la confrontation de ces 5 réalités face à notre action dans le monde réel que se forgent nos personnalités sensorielles. Apprenons à connaître les 5 bâtisseurs de cette réalité : nos intelligences de champ.
La personnalité se construit dans le cerveau de l’enfant dès les premières semaines en fonction de ses gênes, du milieu mais essentiellement de ses interactions avec le réel qu’il perçoit. Hors, le réel n’existe pas en tant que tel pour le vivant. Ce qui existe c’est réalité construite par des intelligences spécialisées traitant les informations reçues sur cinq champs différents :
L’harmonie de tout être qui doit vivre en unité avec l’univers pour en tirer l’énergie nécessaire est réalisée par l’intelligence de l’unité
La collaboration avec les autres espèces de son milieu est réalisée par l’intelligence du multiple
Sa forme individuelle, donc sa survie en tant qu’identité séparée et mortelle est réalisée par l’intelligence émotionnelle
La réduction de toutes les informations dans un même langage pour créer des potentiels d’action utilisables de façon synchrone par tout l’organisme est réalisée par l’intelligence mentale
Les transformations du réel par le corps ou ses prolongements est réalisée par l’intelligence physique.
Nos personnalités se construisent avant même la naissance du bébé. Elles interagissent continuellement avec l’environnement – dans le ventre de la mère, puis avec le père et les proches, pour s’épanouir par la mise en tension de l’inné (la nature) et de l’acquis (la culture).
La représentation de l’intelligence en 5 unités distinctes, 5 intelligences, décrit 5 réseaux indépendants de traitement de l’information qui s’allument en fonction du champ de conscience traversant la personne en situation.
Premier champ de conscience : le vital, celui du début et de la fin de toutes choses, des causalités essentielles donc des lois naturelles qui aboutissent à de menaces ou des opportunités, des origines et finalités de nos actions en cohérence avec les lois de l’univers dont nous tirons toute notre énergie, nos liens avec l’au-delà de nos perceptions, nos sources d’intuition spirituelles, la clef de notre unité d’action interne, de notre façon d’être concerné, indifférent, accueillant ou hostile avec le monde et tout ce qui nous est étranger, de faire un avec l’univers ou de nous en séparer, d’en exploiter l’énergie et de la transformer à notre profit, de nous adapter ou de mourir, de faire vivre ou de faire mourir, d’être conscient de ce qui vit, de ce qui naît et de ce qui meurt et de se mettre en relation avec ces états pour les accompagner, les utiliser, les combattre ou de rester indifférent, avoir ou non de l’empathie du vital de l’autre. C’est le champ de conscience de l’Amour et de la Beauté contemplative par excellence, de la Haine criminelle et de la Laideur la plus repoussante.
Deuxième champ de conscience : le relationnel, l’articulation des choses vivantes, des êtres transformant ensemble de l’énergie de la source (CF. Le vital) ; c’est le champ de l’inter-être, de nos interactions avec les autres espèces, les plantes, les fleurs, les animaux et notamment et surtout avec l’espèce humaine, avec nos parents, avec la société dont nous dépendons, que nous produisons et que nous reproduisons sous formes de modèles et habitudes spécifiques, par le mécanisme instinctif des mimétismes et des jeux de rivalités. C’est le champ de conscience de la politique, du jeu de nos personnages, de nos appartenances et de celle des autres ; c’est le champ de conscience de la qualité de la relation et de son évolution, de l’amour pour son complémentaire, pour ses enfants et de l’amitié pour ses proches comme des sentiments inverses, celui de notre empathie pour l’autre sur le plan social. C’est le champ de conscience propre à Eros, à l’élégance, à la beauté du geste, de la mise en scène qui est une naissance. C’est aussi le champ de conscience propre à Thanatos, au mépris qui est une mort et du mouvement qui est l’oscillation entre les deux.
Troisième champ de conscience : l’émotionnel qui dresse, maintient, protège et qualifie toutes les limites de notre individualité, de nos formes, habitudes et décisions de changement en fonction de leur impact sur nos capacités à bien vivre. Ce champ de conscience touche nos goûts, nos formes préférées ou rejetées, nos désirs de propriété, le maintien d’une homéostasie (état d’équilibre dynamique) psychique et somatique, notre créativité matérielle et conceptuelle, notre sens des formes, des modèles, de leur maintien ou de leur destruction en fonction de ce qu’ils contribuent à notre qualité de vie personnelle. C’est le champ du maintien d’une ordre ( néguentropie ), des priorités, des hiérarchie, de ce qui est juste ou injuste, de ce qui nous appartient, de la propriété privée, de l’intime. C’est la source continue et intarissable de nos pensées.
Quatrième champ de conscience : le mental, qui traduit dans un langage unique et commun en interne toutes nos intelligences, les relie et les “fait débattre ensemble”. Ainsi le mental est l’interface retranscrivant tant qu’il peut les informations traitées par chaque intelligence et ajoute les siennes, issues de ses calculs et de ses mémoires en y ajoutant la composante du temps qui est sa pure invention. Le temps est le ciment de tous les champs de conscience, élément neutre qui les relie pour la pensée et l’action, la maîtrise de soi, sa cohérence et sa mise en ordre pour faciliter les calculs, les simulations et la synchronicité et non contradiction des actions.
Cinquième champ de conscience : le physique, le contact avec le physique par nos sens et notre système locomoteur, sa transformation. C’est le champ de conscience sensori-moteur responsable de notre corps, de sa vitalité, de son action sur le réel – externe ou sur la réalité – interne de l’individu. C’est donc le champ de l’organisation de nos perceptions, de l’action, de la sécurité, du confort physique, des mouvements, de la mobilité ou de l’arrêt en solidarité ou non avec la conscience physique de l’autre, objet ou sujet vivant.
Chaque intelligence se forme et se polarise dès la naissance du bébé avec une préférence soit pour la quantité et la densité des neurones sous la pression de la testostérone dès la construction du cerveau, soit pour la qualité et la nature des liaisons inter neuronales sous la pression des œstrogènes. Quand le cerveau se forme il y a une sorte d’urbanisation des neurones. On peut prendre l’image d’une ville qui se construit par le plein – les maisons, et par le vide – les rues. Les maisons sont nécessaires pour habiter, les rues pour faire communiquer les maisons. Les deux sont nécessaires pour faire une ville.
Dans le premier cas nous aurons une intelligence Alpha, hyperactive, vibrante, solide, monobloc, compétitive, dominante, modélisante, cumulative – toujours plus -, intelligence concurrente des autres dans l’espace attribué. Ce sont les maisons dans l’exemple précédent.
Dans le second cas nous aurons une intelligence Oméga, coopérante, calme, créant des liens de communication et des carrefours, accueillante, compréhensive, souple, mobile et captatrice, interactive et propice au commerce à l’échange et à la fécondation mutuelles. Ce sont les rues.