Le commerçant

Le contrôleur

Profil de personnalité sensorielle

1. Sa vocation

Votre stratégie d’intuition archaïque est celle du commerçant, à voir dans le sens large du terme, celui qui vit du mariage ou de l’exposition des différences ou des contraires.

Depuis sa plus tendre enfance, le commerçant est tout en ondes, souple, changeant, à l’école du subtil, de l’invisible, il semble avoir le don de lire la vérité sous les apparences, à se sentir à l’aise en eaux troubles, à s’y retrouver, là où les autres sont perdus, à faire des expériences toujours aux limites de l’interdit.

Cela donne un enfant à la fois facile et impossible à élever dans les règles de l’institution. Facile parce qu’il est curieux de tout et veut apprendre, difficile, parce qu’il ne veut apprendre que ce qu’il veut, lui. Et c’est là qu’on tire une langue de 2 mètres pour lui faire faire des devoirs qu’il ne veut pas faire.

Très vite, il discute, joue avec les raisons, les faits, la logique, mais il sent surtout les choses, il les renifle, il les goûte avec un plaisir qu’il a du mal à dissimuler, il est malin, rusé, joueur, calculateur. Il devine vite que les apparences sont trompeuses mais il sait faire comme les adultes : faire semblant d’y croire.

Il n’aime pas trop que l’on découvre son secret ; ses trois grandes forces sont l’intuition, l’intuition et l’intuition. Son ennemi mortel ? Le préjugé dont il connaît la force. « Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé. » disait Albert Einstein, ce grand exemple de la stratégie d’intuition du commerçant dans le domaine des sciences.
Plus tard, à maturité, quand il se frotte les mains dans un geste si caractéristique, triture sa pipe ou tout autre objet fétiche, c’est qu’il est en train de trouver les liens secrets qui relient les choses entre elles ou qu’il les a déjà trouvés. « Mais évidemment, bon Dieu, mais c’est bien sûr ! » s’exclame le commissaire Maigret.

Après des études parfois sinueuses et obligées, le commerçant cherche opportunités et informations afin de trouver sa voie professionnelle. Le problème c’est qu’il est très polyvalent, très débrouillard, très couteau suisse. Pas facile à fixer.

Par contre quand il perçoit sa proie, il révèle qui il est : un redoutable prédateur. Tel le chat à l’affût, il est capable de ne pas bouger pendant des heures, attendant que sa proie tombe dans son piège. Il peut se montrer affable et caressant, faire les yeux doux avant d’obtenir ce qu’il convoite.Oeil de serpent, griffe de tigre, détente de singe.

Vous vous sentez des ressemblances ? Alors, continuons.

 

Bientôt, grâce à ce don, il combine, manipule, marie les opportunités et les projets en prenant plaisir à jouer avec les gens, les moyens et les fins ; il jongle avec toutes sortes d’objets concrets ou conceptuels et cherche tous les artifices pour s’affranchir des contraintes de l’espace, de la matière et du temps, pour mettre en contact les faits qu’il imagine.
Dans une transe immobile, silencieuse, rêveuse, quand il est à l’affût, il part soudain dans l’instantanéité, la nouveauté, le foisonnement, le mouvement, le changement. Il est alors un prodigieux et fulgurant vecteur d’échange, de traduction, d’induction et de transmission entre des univers aux langages et aux logiques différentes. “J’essaie toujours de faire ce que je ne sais pas faire, c’est ainsi que j’espère apprendre à le faire.” disait Pablo Picasso.


Madré et perspicace, infatigable quand il traque sa proie, le commerçant crée ou se nourrit du flux, du réseau, de l’échange de projets en interconnexion avec d’autres. Il utilise tous les moyens à sa disposition pour parvenir à ses fins. Insaisissable : « Je suis comme la goutte d’eau qui glisse entre les doigts pour rejoindre sa source dans le grand cycle de la nature » dit-il pour se définir avec un sourire malicieux.
Curieux, mobile, avide de l’autre, il attire à lui, capte l’attention et invite chacun à s’ouvrir, se découvrir et changer pour révéler de nouveaux développements et en tirer profit. S’il n’atteint pas son but, qu’importe, c’est l’occasion de tester de nouvelles opportunités. Léger, habile, mobile et presque indifférent à l’échec.

Il adore la foule, les foires et les salons. Tout ce qui grouille, qui bouge, qui foisonne de richesses de rencontres. Il déteste, affronte ou se moque de toutes les rigidités qui empêchent la vie, la rencontre, les échanges, tout ce qui touche à sa liberté. “Il n’est pas de bonnes blessures pour la liberté, elles sont toutes mortelles.” disait François Mitterrand, grand commerçant redoutable félin de la politique.

Ses sports favoris sont généralement des sports de manipulation, de vitesse, d’adresse et d’équilibre. Il aime partir, s’expatrier, changer d’environnement, se renouveler constamment, faire le tour du monde, apprendre les langues, se fondre dans la culture des autres. Il n’aime surtout pas se sentir enfermé, contraint, limité. Il a besoin de grands horizons où la ligne de fuite est l’échappée belle, idéale pour son intuition voyageur-traqueur.
Sa conception de la loyauté est très personnelle puisqu’être loyal c’est par définition accepter une certaine fixité, fonctionner dans la contrainte, dans un espace et un temps arrangés, convenus, il faut être dans le tempo des autres et cela n’est pas toujours acceptable. Comme le dit cet autre commerçant génial, Napoléon “la contrainte des sentiments devient vite une prison” et “la seule victoire en amour, c’est la fuite”.


Ceci-dit, il accepte les contraintes si elles sont suffisamment élastiques et dans la mesure où elles forment un cocon douillet où trouver refuge et se rétablir de ses aventures périlleuses. Il aime alors y retourner, s’y réfugier, surtout s’il peut vérifier qu’il peut les quitter de temps en temps, reprendre de la distance, avant d’y revenir. Il est toujours content de se refaire une santé dans le calme : après tout s’il part si loin c’est pour ramener le meilleur à la maison. Une laisse oui, mais une laisse très élastique.

Pour lui, la frontière entre le jour et la nuit est toujours floue, il peut vivre en décalé, en revanche, il s’endort où il veut. C’est lui l’inventeur des micro-siestes : il se requinque en moins de 20 minutes grâce à des siestes flashs.

Plus que pour les autres, le mot « interdit » l’attire comme un défi à relever. Il aime les règles dont il sait se servir pour les transgresser, il aime franchir à peu près toutes les lignes jaunes sans se faire attraper. Sans un partenaire, une structure ou une éducation qui le tiennent, ce goût pour la transgression permanente des limites peut faire sa perte. Le règne de Napoléon se fissure en Espagne, se désagrège en Russie avant de disparaître définitivement à Waterloo.

Le sachant, c’est aussi un expert pour attraper ceux qui enfreignent ces limites : il est difficile à berner. « On n’apprend pas au vieux singe à faire des grimaces. » C’est un suspicieux par nature puisqu’il prête aux autres ses propres jongleries. Vous lui dîtes la vérité, il en doute, et cherche pourquoi vous avez voulu lui dire la vérité. Vous lui dites un mensonge, il le sait, il le sent et porte la pointe là où cela fait mal, pour faire entendre la dissonance de vos contradictions.

Cela en fait le type idéal pour gérer des combinatoires de projets complexes, abstraites, dans des univers aux logiques mêlées. Il s’intéresse à l’étranger parce que l’étranger est pour lui et par définition celui qui a quelque chose à lui apprendre d’un autre monde. L’étranger l’attire parce qu’il va lui dire des choses auxquelles il ne s’attendait pas, des choses qui le sortent de l’habitude et de la routine qu’il déteste. 

Tous les métiers de commerce, d’échanges, de communication, de transformation, de recherches, de voyages et de transports lui conviennent parfaitement.

 

En cas de stress trop important, quand il est attaqué ou pour se défendre, la surprise et la ruse sont ses alliées : il contre-attaque comme l’éclair et ses coups sont redoutables car ils visent de préférence les moyens de comprendre et de voir de ses ennemis, un jet d’encre noire, un rideau de fumée, un leurre et c’est l’esquive, la fuite… puis la contre attaque. Il court, il feinte, fait le mort ou se transforme en courant d’air. En tactique de guerre, c’est l’as de la guérilla, l’as de la gestion de crise panique.

 

 

Comme lui vous adoptez des animaux symboles comme le renard, le singe, le chat ou le crocodile selon votre puissance. Quelques grands personnages commerçants : Marco Polo, Christophe Colomb, Mozart, Napoléon, Fouché, Rommel, Einstein, Picasso, Attali, Mitterrand,  Che Guevara, Gorbatchev

2. Sa fonction sociale

Introduction aux intuitions sociales d’autorité : le Mandataire

Comment l’espèce humaine peut-elle se développer, pourvoir à sa survie et à sa reproduction, à partir d’individus séparés, égoïstes et mortels ?  Comment éviter la dépression de l’homme confronté à sa vulnérabilité et à la mort ? Comment, dans ces conditions, lui donner le désir ardent de travailler à la continuité de l’espèce ?

Les fonctions sociales d’autorité et de production collective de la personnalité humaine répondent notamment à ces questions.

La fonction sociale d’autorité répond plus spécifiquement à la question : comment pousser l’homme à agir comme partie d’un tout plus grand que lui, comme force inaliénable d’une communauté qui dépasse sa propre existence ?

La fonction sociale d’autorité met en tension l’être vivant avec autrui dans une relation d’éducation, d’intégration et d’élévation sociale. La résolution de cette mise en tension se fait dans la structuration de son rapport actif aux autres par des intuitions spécifiques. Nous définissons l’autorité comme une force structurante, faite d’intuitions spécifiques, qui agit sur la formation des désirs de la personnalité sociale et lui donne une forme d’autorité “en miroir” qui garantit notre bonne croissance psychique et en particulier notre bonne intégration sociale.

Les intuitions du type Mandataire sont les intuitions qui existent entre l’intelligence Vitale Omega dite “le Saint » et l’intelligence relationnelle Alpha dite “le Roi” .

La Nature de la fonction sociale d’autorité du Mandataire

Les intuitions du type Mandataire font naître la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive qui stimule le désir chez certains de représenter les intérêts d’un groupe face à l’adversité et chez d’autres de lui déléguer ce pouvoir s’ils ressentent qu’il est habité et inspiré par cette autorité.

La représentation coopétitive pousse à faire coopérer les concurrents entre eux, pour les nécessités du moment, quitte à ce que cela soit une coopération provisoire. Cette coopétition est indispensable à l’émergence de ces intuitions. Souvent on oppose, la compétition et la coopération et l’on affirme à tort que les deux ne peuvent se produire en même temps. L’autorité coopétitive de représentation prouve chaque jour le contraire. Cette autorité permet de construire et de représenter des alliances, des contrats, des négociations fructueuses pour tous, respectant l’intérêt de chacun dans son rôle. Elle fait grandir la communauté en respectant et en faisant comprendre à tous le rôle de chacun. Le but est de mener une compétition ensemble contre un concurrent extérieur, d’allier ses forces vers un but de négociation ou de combat précis dans un temps donné. L’autorité de Représentation Coopétitive se distingue de l’autorité tyrannique par le fait qu’il s’agit d’un processus dont la légitimité vient du respect des intérêts de chaque partie et qu’elle s’exerce de façon circonstancielle, stratégique et provisoire.

Pour le bon fonctionnement de ces intuitions, les valeurs doivent être soigneusement décryptées, détaillées et mises en langage clair et sans confusion pour les parties par cette autorité. Le principe du “Tout peut être négocié” doit rester au centre de la communautésurtout si les enjeux sont capitaux – “Paris vaut bien une messe !” explique Henri IV pour vaincre sans combattre en abjurant son protestantisme devant la capitale. Ces intuitions trouvent toujours les voies et les moyens d’engagement mutuel entre les individus, même à partir de valeurs opposées, afin de créer des liens provisoires mais gagnants pour tous. 

Les intuitions du type Mandataire mettent la conciliation des parties au-dessus de tout, face à la concurrence, elles poussent à se mettre d’accord, c’est un « en même temps » dans le respect de chacun. Elles donnent envie d’être représenté par un délégué si possible de type Mandataire en évitant si possible le piège de la servitude volontaire.

La Pulsion mimétique de rivalité dans l’autorité de Représentation coopétitive du Mandataire

La pulsion de rivalité dans ces intuitions viennent de l’envie paradoxale d’intégrer l’autre et de le laisser vivre et se différencier en vous, en même temps dans une forme de symbiose. Chacun grandit en épanouissant sa singularité et ses intérêts, de façon libre, volontaire, négociée et dans une temporalité affichée. Pas évident ! C’est pourtant possible dans la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive.

 

Ces pulsions sont très sensibles à la rivalité de ses représentants. 

En effet, si l’Oméga de l’intelligence vitale dite “le Saint” absorbe l’énergie au sein de son univers pour se transformer, l’Alpha de l’intelligence relationnelle crée une forte propension à la lutte mimétique de rivalité, chacun voulant prendre la place de l’autre pour s’imposer comme unique représentant.

 

Ce penchant est d’autant plus affirmé que ces intuitions sont douées pour décrypter des langages différents et les imiter. Cette compréhension profonde du langage des autres et de leurs mécanismes augmente les chances de développer des rivalités souterraines, les faisant réapparaître là où l’on ne s’y attendait pas. 

 

La rivalité enclenchée peut tout de même être cachée, dissimulée ou tout au contraire surjouée, de manière plus ou moins consciente. Cette capacité à dissimuler lui donne l’avantage en cas d’affrontements, pourvu que le physique n’entre pas en jeu. Là, les apparences cèdent aux vraies forces en jeu. Les intuitions de Représentation Coopétitive sont plus pertinentes dans la joute verbale et les duels psychologiques que dans l’affrontement physique pur ou la représentation de la communauté se joue uniquement sur le plus costaud ou le plus rusé dans le combat. 

Pour une bonne coopétition : ne jamais en venir aux mains ! Ne pas choisir le plus costaud ou le plus rusé, cela ne suffit pas !

 

Les intuitions de Représentation Coopétitive du “Mandataire” savent le faire manœuvrer pour que des rivalités internes, des intérêts personnels opposés, voire des conflits d’intérêts, deviennent source de stabilité ; elles canalisent les énergies vers un but commun au lieu de les gaspiller dans tous les sens.
Quand un Mandataire entre en conflit ouvert avec un de ses membres, c’est déjà une marque de faiblesse dans son jeu.

 

Les “Mandataires” produisent des individus éminemment sociables mais méfiants voire jaloux de leur autorité, en tous cas vigilants et toujours conscients de leurs intérêts.

 

Parce que le mimétisme de rivalité entre deux Mandataires est puissant et destructeur, il est vital de séparer leurs prérogatives de façon claire et institutionnelle. Il ne peut pas y avoir deux capitaines sur le même bateau. 

Toute confusion des rôles peut faire glisser ces autorités vers des tyrannies qui s’entretuent au détriment des pouvoirs et des intérêts qu’elles représentent.

 

Si vous ressentez de l’antipathie ou de la haine pour un individu, un collègue, un proche, même un membre de la famille, quelque soit les justifications rationnelles que vous avez construites, demandez-vous bien si ce n’est pas un conflit de Représentation Coopétitive que vous êtes en train de vous dissimuler ou de surjouer. Dans 80% des cas étudiés, c’est le cas !

Énergie et violence potentielle de l’autorité du Mandataire

  • L’énergie du Mandataire est utilisée pour faire converger efficacement les énergies des autres vers un but d’intérêt général choisi grâce à son pouvoir de décryptage, de médiation et de modération qu’il exerce au sein de son groupe d’élection.

  • Le débit de son énergie peut paraître lent, voire faible au niveau des apparences, mais est en réalité violent, voire redoutable quand il s’agit de prendre des décisions et de les assumer une fois la brèche entre les oppositions trouvée et qu’il faut marquer le point. Le débit s’adapte rapidement aux changements de l’environnement social.

  • En cas de conflit, le Mandataire n’ira pas, volontairement en tout cas, jusqu’au sacrifice pour accomplir sa mission. Si les autres ne vont pas dans son sens et ne jouent pas à son jeu, il n’a aucun état-d’âme à prendre un autre cap ou attendre le bon moment. 

  • Les intuitions du type Mandataire sont adroites dans la communication. Elles peuvent créer des liens de communion et d’entraide à partir de valeurs différentes en faisant dialoguer toutes les parties pour les faire converger – parfois à l’unisson – vers le même but. 

  • Ces intuitions savent déjouer les tentatives de sabotage d’un projet grâce à leur potentiel de mise en vigilance permanente de chacune des parties. Le Mandataire donne sa confiance de façon pleine et entière mais ce cadeau est vite repris si les nécessités l’obligent. Le fait de s’être informé de façon constante sur les intentions de tous l’aide beaucoup et lui permet d’anticiper tout revirement au sein du groupe. 

  • Les intuitions du type Mandataire véhiculent de la compréhension et de l’engagement mutuel dans le respect des rôles et des intérêts de chacun.

  • La diplomatie du Mandataire est son atout essentiel qu’il doit préserver de toute émotion ou affect pour réussir et mettre son rôle en avant.

  • Le Mandataire est capable de trancher de sa propre initiative et en pleine responsabilité. En même temps ses décisions seront huilées d’excellentes raisons qui rendront les choses inévitables et donc pratiquement inattaquables.

  • Autonome pour ne pas dire libertaire, souvent allergique à toute ingérence une fois la direction prise, il apparaît souvent aux yeux de ceux qui le dirigent comme un insoumis potentiel qu’il faut contrôler – contrôle qu’il a du mal à supporter.

  • Le Mandataire doit être seul pour diriger une entreprise, un service ou une équipe or parfois, il se cache un autre Mandataire dans l’équipe et les conflits risquent de se multiplier si des protocoles solides ne sont pas mis en place.

     

L’équipe de SensePersonality peut vous aider à finaliser un recrutement délicat et mettre en place les protocoles nécessaires pour éviter ces désagréments. N’hésitez-pas à vous en servir.

Les conditions d’autorité de la Représentation Coopétitive du Mandataire

Pour que l’autorité de Représentation Coopétitive se développe sur un territoire ou un groupe donné, il faut que les parties prenantes soient conscientes :

  • de leurs intérêts à court, moyen et long termes,

  • de la multiplicité des compétences nécessaires pour les défendre

  • du besoin de déléguer les pouvoirs d’exécution à un ou plusieurs de ses membres.

Les Mandataires ont besoin de faire leurs propres expériences quand ils sont jeunes dans leur recherche d’éléments de langage ou d’outils de communication qui leur permettront de décrypter et de traduire les désirs des autres.

Comment ? En rencontrant des personnes les plus diverses, aux valeurs et intérêts les plus opposés, en se confrontant aux interdits et aux limites de toutes sortes dans des projets les plus farfelus. C’est là qu’ils vont se sentir capable de surfer sur la vague, d’utiliser la dynamique du moment, de trouver les moyens de réunir et de faire coopérer les oppositions. C’est là qu’ils vont développer cette capacité d’adaptation et de conciliation dynamique s’appuyant sur leur remarquable équilibre psychique interne. C’est là qu’ils vont apprendre que chacun joue son rôle et dans son rôle doit être respecté et compris.

Les Mandataires sont souvent mal compris dans leur autorité de coopétition temporelle. On mesure mal l’importance de leur action et on peut les accuser de trop tenir compte du désir ou de l’avis des autres ce qui peut paralyser leur action ou en tous cas les mettre en procrastination provisoire.

Conditions et lieux d’exercice de l’autorité de Représentation Coopétitive

Gouvernance des états

Énergie puissante et nécessaire pour la gouvernance des groupes, des partis et des États, les intuitions du Mandataire communiquent par l’inconscient des intelligences sociales à tout son groupe d’appartenance. Il suffit de se montrer le plus souvent possible au plus grand nombre possible et si nécessaire de serrer le plus grand nombre de mains pour pénétrer dans les cœurs. Chaque membre du groupe ressent intérieurement et profondément le désir de délégation sans qu’il soit nécessaire de passer par les mots. Ce phénomène s’amplifie avec l’inquiétude, les souffrances collectives, les menaces de troubles.

Sans ce désir de représentation au sein du peuple, le Mandataire perd sa légitimité et son énergie naturelle, les forces de liaisons de la communauté disparaissent. Dans ce cas, le Mandataire s’impose par d’autres voies opportunistes.


L’abstentionnisme démocratique que l’on observe partout montre que cette autorité de représentation coopétitive n’est plus politiquement clairement assumée et comprise. Or l’abstentionnisme est toujours le prélude à la tyrannie.

Il ne suffit pas de lutter contre l’abstentionnisme par des explications venues du pouvoir, il faut aussi que le pouvoir montre sa capacité à devenir plus coopétitif par des techniques nouvelles de décryptage, de médiation et de délégation. L’équipe des spécialistes de SensePersonality étudient les pistes de solution à ces problèmes extrêmement préoccupants.

 

En famille

C’est un des lieux où la Représentation Coopétitive est impossible car obligée. C’est au sein d’une même famille que le mimétisme de rivalité propre à l’autorité de Représentation Coopétitive suscite le plus de haines irascibles qui détériorent les liens jusqu’à créer des violences entre proches et plus sévèrement entre parents et enfants. Ces problèmes existent mais sont sous-jacents avant la puberté et s’intensifient à l’adolescence avec violence. Ils ne se résolvent pas malgré l’intermédiation de psychologues tant que la proximité des personnes allume les pulsions de mimétisme de rivalité. La psychanalyse en a fait son pilier central avec le Complexe Oedipien. L’approche Junguienne détourne le problème sans le résoudre.
Seule la prise de conscience de l’origine de ces tensions peut permettre une distanciation sereine et des protocoles adaptés. L’équipe des spécialistes de SensePersonality est à votre service pour en parler.


Pour qu’un jeune Mandataire puisse se développer dans son milieu familial, il faut qu’il soit en présence d’un modèle de Représentation Coopétitive. Dans sa famille, c’est extrêmement rare. Il doit donc le trouver ailleurs dans l’École ou dans des associations de jeunesse. Ce type d’éducation est très rare dans les pays latins ou le Machiavélisme s’impose presque partout. Seuls quelques pays occidentaux montrent l’exemple dans ce domaine comme le Danemark et les pays nordiques où un Représentant du groupe doit être forcément coopétitif.
Dans certaines associations de jeunesse, cette obéissance volontaire, fière et réfléchie est cultivée face à des représentants coopétitifs. On fait confiance au jeune, on prend le risque de lui confier des responsabilités de groupe pas trop périlleuses pour qu’ils puissent s’en servir comme terrain de jeu pour grandir, se former et disposer des outils nécessaires pour réussir demain. En lui confiant très tôt des responsabilités collectives, les intuitions du type Mandataire s’épanouiront et gagneront vite en force et en autonomie. Condition sine qua none : le faire dans un cadre systémique bien posé.

 

En amour

Le Mandataire est un partenaire solide pour défendre les intérêts socio-économiques du couple parce qu’il décrypte assez bien les intérêts des autres et a un bon pouvoir de Représentation. Cependant, en cas d’hostilité forte, le Mandataire peut perdre son temps dans des négociations vaines ou inutiles comptant sur la bonne volonté des parties prenantes.

On sait par ailleurs que la famille n’est pas le milieu d’expansion idéale du Mandataire. Le goût du Mandataire pour la coopétition peut lui faire construire des vies assez compliquées. Concilier business, enfants, aventures, amant, maîtresse et vie conjugale fait partie de ses défis bien connus qu’il a bien de la peine à gérer.

 

En entreprise

Dirigeant diplomate, tantôt souple et adaptable, tantôt ferme et autocrate, il sait négocier avec toutes les forces qui feront avancer les hommes ensemble dans la bonne direction. Il sait concilier intérêts de l’entreprise à court, moyen et long termes, intérêts du personnel, des clients et des actionnaires. Pratiquement tous les dirigeants du Cac40 sont des Mandataires à part les grandes fortunes qui sortent de ce Palmarès et sont généralement des Visionnaires.

Tous les métiers d’encadrement, de responsabilité et de représentation conviennent au Mandataire, partout où il faut rassembler un public pour agir ensemble. Il ne faut pas lui demander d’avoir “une vision” ni d’entraîner les autres à “faire leur devoir”. Sur ces plans il va être plutôt maladroit ou manquer d’authenticité.


Certaines précautions sont à prendre pour ne pas déclencher involontairement des tsunamis de mimétismes de rivalité qui peuvent engloutir l’entreprise. Quand ce mécanisme est déclenché, il est très difficile de l’arrêter et des mesures draconiennes doivent être prises.

La nomination d’un manager dans un service doit être obligatoirement étudiée et préparée sous cet angle. La formation de binômes de travail et la structure d’une hiérarchie ne peut souffrir l’amateurisme dans ce domaine.

La meilleure attitude dans ce domaine est d’intégrer cette question dès le recrutement d’un collaborateur et d’en obtenir le profil SensePersonality. A partir de ce profil, vous pouvez le placer dans une dynamique de responsabilité et en prendre la mesure. L’équipe de SensePersonality a l’expérience de ces problématiques et vous pouvez profiter de son expertise.

3. Sa production, son œuvre

La Jeunesse

Vous avez l’intuition identitaire dite de « l’organisateur ».

Dès sa plus tendre enfance, on voit qu’on a à faire avec une forte personnalité.

Bébé volontaire, enfant planté dans ses volontés qu’il défend avec force et qui organise ses actions avec détermination.

Autant dire qu’il lui faut des éducateurs costauds parce qu’ils vont être soumis à rudes épreuves. Familialement, il va se mettre en rivalité automatique avec l’autorité domestique la plus forte – qu’elle soit maternelle ou paternelle et dès la puberté cette rivalité va s’exacerber.

Le danger est la psychologisation ou la moralisation de cette rivalité qui peut exclure très tôt l’enfant de son milieu et le pousser à quitter ses études ou à s’y réfugier au détriment de son équilibre général, à partir dans des échappées dangereuses, entrer dans une bande de copains qu’il organisera autour de ses désirs du moment.

S’il choisit la voie des études et qu’il a suffisamment d’admiration pour supporter ses professeurs, il va briguer et obtenir très vite les meilleures places. Avec le temps et l’âge, cette force de caractère va nécessairement trouver sa voie. Après quelques erreurs normales mais généralement cuisantes, l’organisateur finit par prouver son utilité et se faire apprécier quand l’autorité, la responsabilité, le leadership, la détermination, la concentration sur l’objectif sont nécessaires.

 

La vocation

Sa vocation est d’incarner et de servir l’autorité de l’institution ou de celui qui la représente. “Pour le roi souvent, pour la France toujours” disait Colbert, ministre de Louis XIV. 

Son identité est d’être celui qui ordonne, réglemente et fait faire en fonction de priorités qu’il décide, généralement en solitaire. Il sait trancher quand il le faut et le fait sans état d’âme plaçant toujours l’intérêt du collectif, ou de ce qu’il pense être le collectif, au-dessus de toute chose. 

Bourreau de travail, s’il entre dans une entreprise, il gravit rapidement les échelons vers le sommet. Si c’est son entreprise, il la fait grandir immanquablement et généralement à un rythme très soutenu.

Il cherche la perfection dans la préparation et l’organisation du travail et déteste le flou, l’inconséquence et l’irresponsabilité. S’il prend conseil, c’est pour se confirmer qu’il a raison et non pour diluer sa liberté de décision. Il peut passer pour un autocrate aux yeux de ses collègues tant il incarne l’organisation. Se faire aimer n’est pas son fort ni sa préoccupation principale mais il sait se faire respecter.

Il aime agir de façon à ne plus y revenir, avec une maîtrise du processus qui vire parfois à l’obsession, mais toujours en connaissance de cause, analysant, vérifiant tout selon des objectifs définis à maintenir coûte que coûte tant qu’on ne lui aura pas prouver le contraire.

Deux dirigeants de cette trempe ne peuvent cohabiter sur le même territoire ou en tous cas jamais dans les mêmes fonctions. Un processus de mimétisme de rivalité extrêmement destructeur se met en place aussitôt au détriment du plus faible.

Arrivé à maturité, son défi est de faire confiance à ses délégataires. Certains y parviennent. Ceux là, veillent à ce que chacun obéisse et exécute les volontés du pouvoir sans qu’il soit besoin de faire acte d’autorité directe, par le simple jeu des forces qu’il a mis en place, des rituels, des codes de conduites et des protocoles décisionnels auxquels il faut se conformer sous peine de sanctions.

Quoiqu’il en soit, il a ce don de maintenir chacun à sa place face au projet commun, à promouvoir rapidement les talents qui servent l’objectif. Il sait ce qui est bon pour la solidité de l’institution. Quand il le faut, il arbitre et tranche avec force et ses jugements sont écoutés et suivis. Il en assume les conséquences.

Généralement introverti, il doit s’ouvrir davantage, partager, oser dire ses émotions pour s’épanouir mais il a peur de trop s’impliquer émotionnellement dans un rapport trop profond. Plus que d’autres, il craint le hasard, le vague, l’incertitude et les relations affectives qui pourraient troubler son jugement.

On doit à Jean-Baptiste Colbert, ministre des finances (1619-1683) ces paroles typiques de l’organisateur sans état d’âme quand il s’agit de servir la Cause : “L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d’obtenir le moins possible de cris.”

Tous les métiers d’organisateur lui conviennent et particulièrement ceux où la force de caractère, de travail et la détermination donnent un avantage facile à reconnaître. Pour mémoire on peut citer, la haute administration, l’armée, la police, la construction, la promotion, l’industrie, la logistique.

4. Ses atouts pour réussir

La créativité dite du « gestionnaire » va se déployer dans la recherche permanente des meilleurs moyens pour arriver à des fins clairement définies à l’avance, donc pour servir des désirs bien formalisés.

Le Gestionnaire ne cherche pas à changer les objectifs qui sont la base stable de sa créativité, la base rationnelle et visible, palpable, concrète de sa créativité. On peut même dire que pour lui, changer ses objectifs est une source de panique. Il faut bien comprendre son processus et le respecter tant qu’on le peut ou bien lui expliquer et prendre son temps pour qu’il digère ce type de changement. “Soit clair avec ce que tu veux, par pitié, et tiens toi-z-y !” Il faut être clair avec ses désirs quand on à affaire à ce type créativité. Alors, une fois les objectifs fixés, on s’y tient ! Le Gestionnaire ouvre alors toutes les vannes de son imagination, trouve les moyens, les pondère, les mixe, les agence pour servir ses objectifs au mieux ; que ce soit par des calculs de pondération, des statistiques comparatives, des évaluations visuelles, peu importe ! 

 

Le Gestionnaire devient habile dans l’utilisation de moyens de plus en plus perfectionnés et devient vite indispensable dans l’économie d’une organisation. On lui attribue un peu trop, la qualité de tenir plus que les autres, ses objectifs. C’est exagéré, comme il n’en change pas facilement, l’énergie qu’il y consacre est supérieure à la moyenne et plus concentrée, alors, forcément cela donne de meilleurs résultats sous un certain angle de vue limité mais cela peut être au détriment d’autres alternatives qu’il aurait peut-être fallu prendre. Le Gestionnaire joue ce rôle de stabilisateur dans une organisation et donne souvent l’impression qu’il en forme le squelette. Le constatant, il peut finir par croire qu’il en est la substantifique moelle et que les autres formes de créativité sont inférieures à la sienne, en tous cas, sont dépendantes de la sienne.

 

L’avantage du Gestionnaire, c’est de voir l’avenir dans une continuité de buts et d’objectifs. Ses lignes sont tracées au cordeau, il suffit de réunir les moyens, de faire les calculs nécessaires et tout se réalisera comme prévu. C’est parfois le cas, pour le Gestionnaire, mais c’est souvent au détriment de tous les univers de possibilités, de désirs, de rencontres, qu’il a tendance à ne pas prendre en compte, voire à écarter. La vie n’est pas ce long fleuve tranquille auquel il voudrait croire parce que c’est bien connu, Dieu joue parfois au dé !

 

Un Gestionnaire est toujours un facteur de tempérance dans un groupe. Son expertise permet d’avancer en vérifiant et en améliorant chaque élément de la construction. C’est l’homme de l’analyse rationnelle de la cohérence des moyens, de la vérification, de la prévision, de la simulation, de la pondération, de la confrontation critique des hypothèses aux faits. Pour ce faire, il aime utiliser tout dispositif de raisonnement logique ou de simulation des solutions qu’il imagine en faisant varier les paramètres du système. Il est à l’aise dans la préparation soigneuse et méticuleuse de l’action à travers des processus qui se marient parfaitement avec la vague du numérique et de l’intelligence artificielle. Il est à l’aise dans les métiers de vérification, de méthodes et d’analyse. Pas créatif en termes de composition ex nihilo de nouvelles formes, c’est un interprète imaginatif capable de mettre en valeur et de développer en finesse toutes idées qui lui permettent d’atteindre ses cibles et réaliser ses projets dans des conditions stables et économiquement prévisibles.

 

Le Gestionnaire est mal à l’aise dans le changement global où il faut réinventer le monde mais est à l’aise dans le changement local ou partiel où il faut réinterpréter, expérimenter et mettre en forme progressivement ; il cherche à rendre les organisations prévisibles et efficientes points par points, strates par strates, fonction par fonction, missions par missions, ce qui les rend compréhensibles et interopérables pour les acteurs internes et répond aux besoins de rationaliser des financiers et des actionnaires.

 

On peut imaginer facilement le Gestionnaire dans la vie quotidienne : des buts simples auxquels il se tient, un cadre stabilisé de désirs communs non contingents, un langage et des tenues convenues, une vie ordonnée. Plus que tout autre, il a besoin d’une niche de sécurité absolue quand il est enfant, à cette condition, il a la capacité de suivre des études où les mathématiques, la raison, la logique et l’imagination jouent un rôle important. Soyons certains alors qu’il disposera des outils nécessaires à sa réussite.

5. Son mode opératoire

Cette intuition est celle dite du « découvreur ». C’est l’homme de l’émergence, de la perception « fine » du détail, de l’écoute à la fois libre et pénétrante de tout ce qui peut engendrer une forme, indiquer un sens, préfigurer un comportement, structurer l’action immédiatement utile. Sensible aux interactions nouvelles des faits, il construit « sa réalité » avec son ressenti à partir de « signaux faibles », de « bruits de fond » issus du milieu. Intuition des arrières plans, perspicacité, sagacité, sont alimentés par une écoute active à la recherche du « schéma fractal » qui lui donnera le tout. Il part de zéro, sonde le chaos qu’il ne craint pas. Il commence par s’offrir comme une page blanche, attentif à tout et à rien, jusqu’à ce qu’une méta-structure significative lui apparaisse organisant les faits : il s’y accroche avec force et par flash, à la vitesse de la lumière, construit son action dessus, au jugé. Il est déroutant parce qu’il arrive à la solution des problèmes sans suivre de chemin visible. Il a le chic pour trouver le « moule » qui forme et engendre un comportement, un objet, une action.

Son contact avec la réalité dépend beaucoup de son état intérieur, lui-même très sensible aux conditions externes, aux ambiances. Il peut passer du médiocre à l’exceptionnel, du très global et très large au très étroit, comme sa mémoire, très fluctuante, qui le gêne parce qu’à éclipse. Il peut être très pertinent ou chaotique et imprévisible ce qui peut le faire taxer d’immaturité. Il doit chercher les endroits calmes et protégés pour se concentrer. Les environnements « chargés » lui sont particulièrement contre-indiqués. Le « déjà vu » ou « déjà entendu », la récurrence, la redondance, l’ennuient profondément.

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La citation du contrôleur

"La meilleure façon de prédire l'avenir est de le créer."

Peter Drucker