Le grand patron

Profil de personnalité sensorielle

1. Sa vocation

Introduction aux intuitions de réalisation du Berger

La fonction de réalisation met en tension l’être vivant avec son univers. La résolution de cette mise en tension est une question de vie ou de mort pour l’être vivant. Elle déclenche la naissance d’un potentiel d’action ou son extinction, en fonction des perceptions reçues. Donc par itération et bouclage des intuitions, elle construit l’avenir de l’espèce à travers les comportements de l’individu par lequel elle s’exprime.

Pour l’individu et pour l’espèce, c’est la source d’énergie de tous ses projets de vie et de toutes les décisions qui en découlent. C’est son moteur stratégique, le moteur de ses désirs essentiels, son métronome et son système d’harmonie générale. 

 

Les intuitions dite du type Guerrier sont les intuitions qui existent entre l’intelligence Vitale Alpha dite “le prophète » et l’intelligence Physique Oméga dite “le Chasseur”. 

Ces intuitions se caractérisent par : 

  1. Leur nature

  2. leurs valeurs

  3. Leurs lois et principes de vie

  4. Leur énergie, la direction de cette énergie et leur violence potentielle

  5. Lieux et métiers de capitalisation des savoir-faire

Nature des intuitions du champ de réalisation

La pulsion fondamentale du type Guerrier est de défendre :

Les intuitions du type Guerrier sont fort appréciées et reconnues dans la protection des espaces, des personnes et des ressources. Elles visent à se défendre soi-même et défendre les réalisations ou communautés que l’on valorise chaque fois qu’elles sont menacées.

Les intuitions du type Guerrier protègent la matière et les gens contre leur destruction et matérialisent l’invisible par tous les moyens possibles de détection, de mesure et de renseignement.

Elles sont à l’aise dans le guidage, le repérage pour contre-attaquer, éliminer et détruire les éléments hostiles en cas de menace.


Dans le cadre de grands projets humains, les intuitions du type Guerrier poussent toujours à relever les plus grands défis – capacités d’affrontement – et se spécialisent généralement pour détecter les causes possibles de l’échec et les supprimer avant qu’elles ne fassent obstacles à leur réalisation.

Les intuitions du “Chasseur-Prophète” (Guerrier) sont très habiles pour stimuler toutes sortes de stratégie d’attaque et de défense et construire les parades.

Elles affectionnent tout particulièrement les outils de projection à distance qu’ils soient mathématiques ou concrets, tout ce qui permet de voir au-delà de l’horizon et de frapper sa cible à grande distance s’il le faut. Cela est vrai dans la bataille militaire ou dans des projets à très long terme de la vie civile, sociale ou économique.

Les valeurs qui les structurent

Ses valeurs visent à maintenir la continuité et l’affirmation de soi : 

 

  • Sécurité : Il y a deux sortes de valeurs de sécurité. Certaines concernent avant tout des intérêts individuels (par exemple, hygiène et propreté), d’autres concernent surtout des intérêts collectifs (par exemple, sécurité nationale). Mais même ces derniers sont liés, de manière non négligeable, à un objectif de sécurité pour soi-même (ou pour ceux auxquels on s’identifie).

Les deux sortes de valeurs de sécurité peuvent donc être réunies dans une valeur qui les englobe. (Items associés : ordre social, sécurité familiale, sécurité nationale, hygiène et propreté, réciprocité des services rendus).

  • Pouvoir : statut social prestigieux, contrôle des ressources et domination des personnes. Le fonctionnement des institutions sociales nécessite apparemment un certain degré de différenciation des statuts sociaux. Une dimension domination/soumission apparaît dans la plupart des analyses empiriques des relations interpersonnelles, que ce soit à l’intérieur d’une même culture ou entre les cultures. Pour justifier cet aspect de la vie sociale et pour faire en sorte que les membres du groupe acceptent les forces de police et d’administration nécessaires, le pouvoir doit être traité comme une valeur. Les valeurs de pouvoir peuvent aussi découler des aspirations individuelles au contrôle et à la domination. 

  • Réussite : le succès personnel obtenu grâce à la manifestation de compétences socialement reconnues. Être performant dans la création ou l’accès à des ressources est une nécessité pour la survie des individus ; c’est également indispensable pour que les groupes ou les institutions puissent atteindre leurs objectifs. Telles qu’on les définit ici, ces valeurs de réussite concernent principalement le fait d’être performant au regard des normes culturelles dominantes, et d’obtenir ainsi l’approbation sociale. (Items associés : ambitieux, ayant du succès, capable, ayant de l’influence ainsi que [intelligent, amour-propre, reconnaissance sociale])  Sûreté, harmonie et stabilité de la société, des relations entre groupes et entre individus, et de soi-même. 

  • Sentiment d’appartenance : fidélité, loyauté, mérite, engagement. 

  • Réciprocité et loyauté des faveurs et des reconnaissances

  • Bonne santé : entrainement, effort, régularité des exercices, hygiène de vie – alimentation saine et sport –

  • Prévention : prudence, filtrage, respect des limites, des frontières et des traditions.

Les lois, règles et principes de vie où elles s’épanouissent

Ses normes de vie sont celles relatives à la vigilance et à la rapidité d’action :



  • Ne pas se laisser faire et ne pas subir

  • Vivre selon ses propres lois 

  • Autonomie et solitude de la décision 

  • Respect des normes sociales 

  • La sélection au mérite 

  • Valorisation de l’expérimentation

  • Culte de la responsabilité 

  • Dévouement et engagement dans l’action 

  • Importance et valorisation du détail permettant l’harmonie

  • Transmettre et partager 

  • Les valeurs issues du stoïcisme de Marc Aurèle et Epictète : ne pas sombrer dans la victimisation ni dans la compassion. La pitié n’a jamais aidé personne.

  • Faire respecter les interdits et les limites 

  • Développer la rapidité d’intervention, cultiver la fulgurance 

  • Les lois sont valables pour tous sans exception 

  • Si tu veux faire partie de la maison, tu en respectes les lois 

  • Fraternité de lutte 

  • En politique, tendance à être souverainiste 

  • Parler franc, parler direct, être droit dans ses bottes

Leur énergie, la direction de cette énergie mobilisable et sa violence potentielle

  • Leur énergie est utilisée pour tenir dans la durée, de façon constante, toujours en pression, sans relâche, face à des environnements indisposés voire hostiles à adopter des mesures de prévention contraignantes et coûteuses, à accepter les efforts nécessaires de sécurité pour ne pas mettre le bateau en danger.

  • Le débit s’adapte très rapidement à des changements brutaux de l’environnement. Il peut être modeste en période calme puis fort et intense en cas d’environnement dangereux ou menaçant.

  • En cas de conflit, les intuitions de type Guerrier surprennent par leur créativité stratégique ou des revirements complets sont opérés en une fraction de seconde malgré l’inertie attendue des systèmes.

  • Les intuitions du type Guerrier sont adroites dans la communication directe, franche et authentique, elles sont méfiantes et fort mal à l’aise dans les péripéties diplomatiques. Elles s’appuient avant tout sur la constitution et la logique des rapport de forces et leur respect.

  • Les intuitions du type “Guerrier” savent provoquer ou déjouer les menaces de l’ennemi par la qualité de leurs attaques toujours bien ciblées aux points névralgiques. Elles rejettent sans diplomatie tout ce qui peut toucher à la sécurité.

  • Ce qui reste très surprenant dans leurs capacités, c’est leur fulgurance agressive toujours dangereuse. Le but est d’imposer la paix par la dissuasion.

  • Elles n’oublient jamais les éléments hostiles et gardent dans leur mémoire leur capacité à détruire. Ce n’est pas forcément de la rancune, c’est de la vigilance.

  • Elles n’oublient jamais les partenaires, les lieux et les choses qui leur apportent une aide dans la difficulté, une fraternité dans le combat. Ses intuitions se nourrissent de loyauté envers les amis : ils font partie de la fraternité du type Guerrier.

Lieux et métiers de capitalisation des savoir-faire

Les intuitions du type Guerrier capitalise leur savoir faire, leur expérience sur tout ce qui peut lui permettre d’augmenter son niveau de défense et de sécurité : services de mutualisations et de protection collective, services de sécurité physique et numérique, protection des mémoires et des banques de données, création de code de règles communes, cryptage des systèmes d’information, sécurité des transmissions, produits et services d’assurances, d’hygiène et propreté, produits et services de protection contre l’âge, dispositif de protection des libertés – appareil juridique, administratif et de police, outils et conseils prospectifs et d’anticipation, matériels et équipements de projection et de mobilité, outils d’aide à la décision rapide mathématiques et techniques, services d’intervention rapide de soins, systèmes de détection et de renseignement, ingénierie de l’intelligence pour l’entraînement aux décisions plus rapides et justes, entraînement physique pour l’autonomie, la vigilance et la rapidité d’action, augmentation des capacités de défense, renforcement et vérification de l’authenticité, méthodes et concepts de combats pour la vérité, pour l’autonomie, pour le territoire, pour l’entreprise, pour libérer l’homme de l’esclavage, de l’ignorance et de la soumission, collectif, outils et concepts pour servir l’égalité des droits et des chances.

2. Sa fonction sociale

La jeunesse

Vous avez l’intuition sociale dite du « commandeur ». Pour développer son intuition mimétique, cet enfant à besoin très tôt de modèle d’éducateurs ayant des valeurs supérieures, un sens du devoir lumineux et obéissant à une transcendance sans superstition : ça arrive mais c’est rare ! Pour atteindre facilement et rapidement le niveau de responsabilité et d’autorité auquel il aspire dans ses rêves, il lui faut ce type de milieu favorable. Il est alors accueilli et encouragé dans ses dispositions naturelles à commander pour l’honneur des hommes.

Quand ses éducateurs comprennent et apprécient le tranchant de cette âme et le poussent dans sa vocation, il devient vite un enfant heureux et fier de ce qu’il sent en lui de grandeur à servir.

 
Quand, au contraire, et c’est malheureusement le cas le plus fréquent, ses éducateurs et son entourage sentent et craignent cette puissance de jugement potentiel et veulent la bloquer, il déprime très vite tant qu’il ne trouve à l’extérieur les soutiens pour déployer ses ailes. En attendant, il vit une jeunesse triste, hors sol, où, il sera l’ombre de lui-même, atteint de timidité, de déprime ou parfois même de tendances suicidaires. Placé sous une coupe médiocre, dans les nuages gris de son esprit tourmenté, se déclencheront parfois des tempêtes et des éclairs qui montreront la puissance cachée de cette vocation singulière qui peut aller jusqu’à se faire bannir de son milieu d’accueil pour se réaliser.

Même quand il n’est pas encore libéré, il n’en reste pas moins quelqu’un qu’on n’embête pas et qu’on doit respecter. Incompris de ses éducateurs, il risque alors de rester incompris de ceux à qui il aimerait tant donner et en garder une amertume qui ne le quittera plus. Il joue alors des rôles de substitution, tente le clownage – l’art de montrer ce dont on a honte sous un faux nez et de rire de la supercherie -, le méchant mafieux, le faux gourou ou le fou, ce qui est moins drôle !

La vocation

Passé l’âge des examens, sa force et ses principes d’action éprouvés s’affrontent aux réalités du monde et très vite, une rivalité discrète commence avec les autorités qui veulent lui imposer leurs valeurs et leur éthique. 

Il dispose manifestement d’une force de frappe et une répartie qu’on ne veut pas affronter et qu’on sent sous le masque. Pour ses parents, l’éduquer n’a pas été chose facile, pour ses patrons, il n’est pas le subalterne modèle qui s’exécute sans comprendre et qui obéit même si ça n’a pas de sens. Plutôt mourir !

D’ailleurs rapidement, il veut leur place, l’exige ou part pour la trouver ailleurs ou fonder sa propre organisation. Quand les jeux de la vie et de la nécessité le placent enfin en responsabilité de grand “commandeur”, il se fait connaître pour ce qu’il est, le « boss , le “vieux”, le patron, le président, le “pacha”, le “gourou”.

Il prouve très vite la nature de son intuition sociale : il est capable de diriger une organisation contre vents et marées, ne craint pas les oppositions ni les critiques, il est capable de clouer le bec à tous ses concurrents, ennemis et critiques.

D’ailleurs y a-t-il des concurrents au porteur d’eau dans le désert ?

A maturité, c’est le responsable, le garant, le juge intransigeant du respect des principes supérieurs autant que des règles nécessaires à la vie collective. 

Il comprend d’instinct ce qui va lui donner sa puissance stratégique et les moyens de l’utiliser pour ses projets. Aussi quand il affirme ses orientations, prend ses grandes décisions qui déterminent la vie d’une personne ou d’une organisation, il est écouté. C’est la transcendance qui s’incarne.

Le commandeur devient assez rapidement un grand patron et il aime faire vivre des structures hiérarchiques qui servent ses projets de façon indéfectibles. Il appelle un engagement et une implication de chacun dans son rôle, un suivi sans faille des lignes et des objectifs stratégiques fixés.

Une fois dirigeant, il est le garant de l’obéissance à des lois fondamentales qui sont « sa bible ». Il dirige en fonction de ses lois toujours supérieures aux lois des autres et n’a qu’un objectif : le démontrer. 

Buté ? Pas du tout : quand malgré tout des lois concurrentes s’avèrent « supérieures » aux siennes, il propose ou impose leur intégration immédiate dans son panthéon. Ainsi fit Rome de toutes les divinités étrangères !

Disposant constamment d’une vision forte de la nature de ce qui doit être, il favorise fortement pour ne pas dire impose, une adhésion sans partage aux valeurs d’engagement et de loyauté qui sont les siennes.

Cette force, mise au service des autres, vise à inspirer et susciter les projets les plus audacieux dans le respect du droit et de la morale. Elle leur garantit une liberté d’action totale tant qu’ils n’enfreignent pas les fondamentaux précédemment décrits. Les règles sont claires et doivent être entendues et appliquées dans les grandes lignes de la stratégie de l’organisation. Dans ce cadre, la liberté de grandir ensemble est garantie. Sinon, c’est l’exclusion immédiate assurée des contrevenants !

Deux responsables du même type ne peuvent absolument pas cohabiter sur le même territoire. Comme le commandeur est souvent le guide ou le sauveur qu’on appelle quand tout va mal pour agir, pas de contestation, pas de rivalité, il doit être seul aux manettes. Ses contemporains se méfient de son autorité souveraine qui impressionne et qui peut faire peur et ceci d’autant plus que le commandeur prétend ne pouvoir être jugé que par la postérité. D’ailleurs, rares sont les pairs qui le comprennent vraiment, dans le meilleur des cas, ils se contentent de l’admirer… avant de le trahir.

Pour la cause qu’il sert corps et âme, seul un homme à l’intuition sociale du commandeur comme vous peut le comprendre.

Il tranche toujours de sa propre autorité et en assume toute la responsabilité personnelle. Tous les métiers lui vont, pourvus qu’ils y conduisent les autres vers le sommet, pourvu qu’il en devienne l’autorité de référence. Les métiers où les décisions exigent un sens de la transcendance, du dépassement de soi,  une hauteur de vue et un caractère bien trempé lui sont un terrain de jeu favorable. L’armée, la justice, les services de santé, la politique, la haute administration, la religion et les affaires d’envergure le propulsent en avant.

Il peut aussi bien vivre son intuition sociale “en réduction” dans de petites structures, professions artistiques ou des professions libérales compensant par la spiritualité, l’auditoire populaire ou l’imaginaire ce qu’il n’a pu vivre dans la réalité.

Louis Jouvet, 1887-1951, commandeur de la légion d’honneur (!) commence comme pharmacien, comprend vite qu’il ne percera pas dans ce métier trop “tracé” devient acteur puis dirige des théâtres jusqu’à la fin de ses jours. Quand on lui demande pourquoi il accepte de jouer dans des pièces populaires mais de troisième zone, il répond “ plus l’écrin est noir, plus la perle brille !”. Son surnom dans son métier : “Le Patron”.

3. Sa production, son œuvre

La Jeunesse

Vous avez l’intuition identitaire dite de « l’organisateur ».

Dès sa plus tendre enfance, on voit qu’on a à faire avec une forte personnalité.

Bébé volontaire, enfant planté dans ses volontés qu’il défend avec force et qui organise ses actions avec détermination.

Autant dire qu’il lui faut des éducateurs costauds parce qu’ils vont être soumis à rudes épreuves. Familialement, il va se mettre en rivalité automatique avec l’autorité domestique la plus forte – qu’elle soit maternelle ou paternelle et dès la puberté cette rivalité va s’exacerber.

Le danger est la psychologisation ou la moralisation de cette rivalité qui peut exclure très tôt l’enfant de son milieu et le pousser à quitter ses études ou à s’y réfugier au détriment de son équilibre général, à partir dans des échappées dangereuses, entrer dans une bande de copains qu’il organisera autour de ses désirs du moment.

S’il choisit la voie des études et qu’il a suffisamment d’admiration pour supporter ses professeurs, il va briguer et obtenir très vite les meilleures places. Avec le temps et l’âge, cette force de caractère va nécessairement trouver sa voie. Après quelques erreurs normales mais généralement cuisantes, l’organisateur finit par prouver son utilité et se faire apprécier quand l’autorité, la responsabilité, le leadership, la détermination, la concentration sur l’objectif sont nécessaires.

 

La vocation

Sa vocation est d’incarner et de servir l’autorité de l’institution ou de celui qui la représente. “Pour le roi souvent, pour la France toujours” disait Colbert, ministre de Louis XIV. 

Son identité est d’être celui qui ordonne, réglemente et fait faire en fonction de priorités qu’il décide, généralement en solitaire. Il sait trancher quand il le faut et le fait sans état d’âme plaçant toujours l’intérêt du collectif, ou de ce qu’il pense être le collectif, au-dessus de toute chose. 

Bourreau de travail, s’il entre dans une entreprise, il gravit rapidement les échelons vers le sommet. Si c’est son entreprise, il la fait grandir immanquablement et généralement à un rythme très soutenu.

Il cherche la perfection dans la préparation et l’organisation du travail et déteste le flou, l’inconséquence et l’irresponsabilité. S’il prend conseil, c’est pour se confirmer qu’il a raison et non pour diluer sa liberté de décision. Il peut passer pour un autocrate aux yeux de ses collègues tant il incarne l’organisation. Se faire aimer n’est pas son fort ni sa préoccupation principale mais il sait se faire respecter.

Il aime agir de façon à ne plus y revenir, avec une maîtrise du processus qui vire parfois à l’obsession, mais toujours en connaissance de cause, analysant, vérifiant tout selon des objectifs définis à maintenir coûte que coûte tant qu’on ne lui aura pas prouver le contraire.

Deux dirigeants de cette trempe ne peuvent cohabiter sur le même territoire ou en tous cas jamais dans les mêmes fonctions. Un processus de mimétisme de rivalité extrêmement destructeur se met en place aussitôt au détriment du plus faible.

Arrivé à maturité, son défi est de faire confiance à ses délégataires. Certains y parviennent. Ceux là, veillent à ce que chacun obéisse et exécute les volontés du pouvoir sans qu’il soit besoin de faire acte d’autorité directe, par le simple jeu des forces qu’il a mis en place, des rituels, des codes de conduites et des protocoles décisionnels auxquels il faut se conformer sous peine de sanctions.

Quoiqu’il en soit, il a ce don de maintenir chacun à sa place face au projet commun, à promouvoir rapidement les talents qui servent l’objectif. Il sait ce qui est bon pour la solidité de l’institution. Quand il le faut, il arbitre et tranche avec force et ses jugements sont écoutés et suivis. Il en assume les conséquences.

Généralement introverti, il doit s’ouvrir davantage, partager, oser dire ses émotions pour s’épanouir mais il a peur de trop s’impliquer émotionnellement dans un rapport trop profond. Plus que d’autres, il craint le hasard, le vague, l’incertitude et les relations affectives qui pourraient troubler son jugement.

On doit à Jean-Baptiste Colbert, ministre des finances (1619-1683) ces paroles typiques de l’organisateur sans état d’âme quand il s’agit de servir la Cause : “L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d’obtenir le moins possible de cris.”

Tous les métiers d’organisateur lui conviennent et particulièrement ceux où la force de caractère, de travail et la détermination donnent un avantage facile à reconnaître. Pour mémoire on peut citer, la haute administration, l’armée, la police, la construction, la promotion, l’industrie, la logistique.

4. Ses atouts pour réussir

La créativité dite du « gestionnaire » va se déployer dans la recherche permanente des meilleurs moyens pour arriver à des fins clairement définies à l’avance, donc pour servir des désirs bien formalisés.

Le Gestionnaire ne cherche pas à changer les objectifs qui sont la base stable de sa créativité, la base rationnelle et visible, palpable, concrète de sa créativité. On peut même dire que pour lui, changer ses objectifs est une source de panique. Il faut bien comprendre son processus et le respecter tant qu’on le peut ou bien lui expliquer et prendre son temps pour qu’il digère ce type de changement. “Soit clair avec ce que tu veux, par pitié, et tiens toi-z-y !” Il faut être clair avec ses désirs quand on à affaire à ce type créativité. Alors, une fois les objectifs fixés, on s’y tient ! Le Gestionnaire ouvre alors toutes les vannes de son imagination, trouve les moyens, les pondère, les mixe, les agence pour servir ses objectifs au mieux ; que ce soit par des calculs de pondération, des statistiques comparatives, des évaluations visuelles, peu importe ! 

 

Le Gestionnaire devient habile dans l’utilisation de moyens de plus en plus perfectionnés et devient vite indispensable dans l’économie d’une organisation. On lui attribue un peu trop, la qualité de tenir plus que les autres, ses objectifs. C’est exagéré, comme il n’en change pas facilement, l’énergie qu’il y consacre est supérieure à la moyenne et plus concentrée, alors, forcément cela donne de meilleurs résultats sous un certain angle de vue limité mais cela peut être au détriment d’autres alternatives qu’il aurait peut-être fallu prendre. Le Gestionnaire joue ce rôle de stabilisateur dans une organisation et donne souvent l’impression qu’il en forme le squelette. Le constatant, il peut finir par croire qu’il en est la substantifique moelle et que les autres formes de créativité sont inférieures à la sienne, en tous cas, sont dépendantes de la sienne.

 

L’avantage du Gestionnaire, c’est de voir l’avenir dans une continuité de buts et d’objectifs. Ses lignes sont tracées au cordeau, il suffit de réunir les moyens, de faire les calculs nécessaires et tout se réalisera comme prévu. C’est parfois le cas, pour le Gestionnaire, mais c’est souvent au détriment de tous les univers de possibilités, de désirs, de rencontres, qu’il a tendance à ne pas prendre en compte, voire à écarter. La vie n’est pas ce long fleuve tranquille auquel il voudrait croire parce que c’est bien connu, Dieu joue parfois au dé !

 

Un Gestionnaire est toujours un facteur de tempérance dans un groupe. Son expertise permet d’avancer en vérifiant et en améliorant chaque élément de la construction. C’est l’homme de l’analyse rationnelle de la cohérence des moyens, de la vérification, de la prévision, de la simulation, de la pondération, de la confrontation critique des hypothèses aux faits. Pour ce faire, il aime utiliser tout dispositif de raisonnement logique ou de simulation des solutions qu’il imagine en faisant varier les paramètres du système. Il est à l’aise dans la préparation soigneuse et méticuleuse de l’action à travers des processus qui se marient parfaitement avec la vague du numérique et de l’intelligence artificielle. Il est à l’aise dans les métiers de vérification, de méthodes et d’analyse. Pas créatif en termes de composition ex nihilo de nouvelles formes, c’est un interprète imaginatif capable de mettre en valeur et de développer en finesse toutes idées qui lui permettent d’atteindre ses cibles et réaliser ses projets dans des conditions stables et économiquement prévisibles.

 

Le Gestionnaire est mal à l’aise dans le changement global où il faut réinventer le monde mais est à l’aise dans le changement local ou partiel où il faut réinterpréter, expérimenter et mettre en forme progressivement ; il cherche à rendre les organisations prévisibles et efficientes points par points, strates par strates, fonction par fonction, missions par missions, ce qui les rend compréhensibles et interopérables pour les acteurs internes et répond aux besoins de rationaliser des financiers et des actionnaires.

 

On peut imaginer facilement le Gestionnaire dans la vie quotidienne : des buts simples auxquels il se tient, un cadre stabilisé de désirs communs non contingents, un langage et des tenues convenues, une vie ordonnée. Plus que tout autre, il a besoin d’une niche de sécurité absolue quand il est enfant, à cette condition, il a la capacité de suivre des études où les mathématiques, la raison, la logique et l’imagination jouent un rôle important. Soyons certains alors qu’il disposera des outils nécessaires à sa réussite.

5. Son mode opératoire

Introduction aux fonctions décisionnelles de terrain du Modélisateur

La mise en tension qui se crée entre notre intelligence mentale et notre intelligence physique est libérée par des décisions du type : quelle est la meilleure posture pour agir pratiquement sur le terrain ? En ai-je la compétence ? Si non, comment faire ? Étant du type Modélisateur vous allez privilégier, au risque de vous tromper, toutes les techniques possibles de modélisation pour multiplier l’efficacité de vos gestes et en améliorer l’économie. N’oubliez pas que d’autres utilisent d’autres techniques toute aussi efficaces pour obtenir d’excellents résultats : l’Opérateur par ses capacités uniques d’utiliser les moyens déjà existants et son endurance dans la répétition, l’Enquêteur, par ses capacités à se focaliser sur une hypothèse, s’y tenir solidement, et sa persévérance à la prouver, le Découvreur qui préfère disséquer, analyser, démonter pour étudier et utiliser les propriétés de chaque élément constitutif et s’en servir en les recomposant à sa façon.

 

Posez-vous bien la question : suis-je le mieux placé pour le faire moi-même ou dois-je trouver dans mes réseaux qui peut le faire à ma place ? C’est tout l’intérêt du travail sur les 5 intelligences de valider si votre système décisionnel de terrain correspond bien à la situation. 

 

Les intuitions dite du type Modélisateur sont les intuitions qui existent entre l’intelligence mentale Oméga dite “Chercheur” et l’intelligence physique Alpha dite “Eleveur”. Ce sont des intuitions bien équilibrées, stables et qui donnent de la sérénité, de la constance et de la régularité dans leurs fonctions décisionnelles sur le terrain.

Les responsabilités naturelles du Modélisateur

Spécialiste dans la réalisation de modèles jusqu’à des systèmes complexes pouvant lui servir dans son domaine d’activité, le Modélisateur a transformé l’Homo Sapiens en Homo Faber. C’est lui par exemple qui a inventé la taille du silex, l’irrigation ou l’écriture.

 

Eprouver sa matrice de construction du réel par l’expérience est un réflexe naturel pour le Modélisateur. Fabriquer des outils ou des systèmes qui reproduisent cette construction du réel est sa passion.

 

C’est donc l’homme de la construction progressive de la réalité à travers des modèles, des algorithmes, des processus reproductibles à l’infini… jusqu’à les incarner dans des machines. Il construit ses patrons par tâtonnements successifs, à partir d’une gestuelle physique ou mentale qu’il superpose à la réalité jusqu’à ce qu’elle devienne un automatisme efficace et régulier sur le terrain. Le mathématicien anglais Alan Turing, était un Modélisateur type. En 1936, à 24 ans, il redéfinit la notion de calcul : ce qui est calculable peut être décomposé en un nombre fini d’étapes, pouvant chacune être réalisée par une machine.

La montée en puissance exponentielle du numérique, de l’intelligence artificielle et surtout du machine learning lui doit beaucoup. 

 

La manie du Modélisateur est d’étiqueter la réalité, les matériaux et les personnes, en fonction de son domaine de prédilection. Il peut ainsi réaliser les projets les plus difficiles à imaginer grâce à cette formidable accumulation de savoir-faire mémorisée dans ces procédures et ses classements. Travailler en équipe devient facile, les choses étant classées, il est fort commode de s’en servir.

Ces qualités en font un bon pédagogue, un formateur soucieux de montrer, de démontrer le fonctionnement des choses, n’ayant pas peur de répéter ni d’approfondir, ni de détailler à la demande. Il amène l’apprenant par l’exemple et l’expérience à la connaissance.

 

Son rôle dans une organisation est souvent d’établir une nomenclature et des modes d’emploi utiles pour tous. Il fait confiance à ses pairs qui font de même et partage volontiers son savoir avec eux dans des communautés spécialisées.

Les conditions d’exercice et les limites du Modélisateur

Il est à l’aise dans un univers poli par l’expérience, la science, le professionnalisme et la raison.


A la différence d’autres types comme l’opérateur, le Modélisateur réfléchit longuement avant d’agir la première fois. Il faut lui donner le temps d’acquérir de l’expérience. Ne pas le brusquer, lui laisser le temps de vérifier, de contrôler. Il reste sceptique jusqu’à la preuve dûment établie. Ensuite, il est rapide, stable dans ses performances et régulier. 

Pour exister les gens et les choses doivent se situer aisément dans ses modèles et être interopérables, c’est-à-dire fonctionner ensemble, même dans des systèmes complexes. Le modélisateur aime les modes d’emploi, les lit et les comprend.

Le modélisateur peut plonger dans l’inconnu mais il lui faut des protections, des méthodes certifiées et de bons moniteurs.


Les intuitions systémiques du Modélisateur risquent de transformer les individus en machines comme le montre si bien Charlie Chaplin dans Les Temps Modernes.

Dans ce modèle, les sujets sont appelés « opérateurs », et ils sont forcés de devenir eux-mêmes des machines.

Le Modélisateur produit une vie standardisée pour ses sujets – une vie où tout est identique d’une personne à l’autre : de leur maison à leur travail, en passant par leur routine quotidienne. Le Modélisateur crée également une société productiviste : une société où les gens sont parfois obligés de travailler de longues heures à des postes qu’ils détestent parce que vidés de leurs émotions, de leurs fragilités, de leur réactivité sur le terrain, de leur coopération mutuelle, de leurs initiatives, bref de leur humanité.

L’avantage du Modélisateur est de sortir des durs travaux des champs et de gagner plus d’argent avec l’impression de contribuer à quelque chose d’utile au progrès de l’humanité, à la société et ses avantages.

Là encore, les 5 intelligences de SensePersonality (encore un modèle !) insiste sur la nécessité de ne jamais s’identifier à un type d’intuition ou de personnalité mais de les intégrer tous et en tous cas, de ne jamais s’y livrer avec excès.

Les productions du Modélisateur

Le Modélisateur agit pour mettre en place des structures concrètes, plus ou moins complexes, mais toujours applicables et réplicables à souhait, en masse et à des conditions économiques stables excluant le hasard. C’est sa plus grande plue-value.
Dans l’ordre – des structures les plus simples aux plus complexes – nous avons la création systématique de :  

 

1- Habitudes : dans le sens d’usage, il s’agit ici du niveau “zéro” de la modélisation. Il comporte la notion de répétition, importante à tout début de structure. 

 

2- Règles : les règles sont selon le dictionnaire Larousse une “prescription propre à une science, une technique, une activité déterminée et qu’il importe de suivre”, c’est un cran au-dessus des habitudes au niveau de la structure mais avec de la coercition.  

 

3- Mode d’emploi : nous utilisons ce terme dans le sens d’ensemble de règles expliquées pédagogiquement pour rendre leur fonctionnement facile. La structure est ici assez claire et bien conçue dans ce but. Nous sommes encore un niveau au-dessus des règles car elles sont ici obligatoirement explicitées par écrit. 

 

4- Modèles : Nous prenons ici le terme dans le sens définit par Le Robert, c’est-à-dire comme “ce que l’on doit imiter”, un modèle est d’un niveau de complexité plus grand qu’un mode d’emploi et reste moins contraignant qu’une procédure – comme nous allons le voir ci-dessous -. Ce mot est devenu le générique du type d’intuition terrain que nous avons appelé le Modélisateur. 

 

5- Procédures : une procédure est un modèle qui doit être absolument suivi.
C’est un modèle éventuellement régi par des lois juridiques, donc par une force de coercition. C’est un modèle que l’on doit obligatoirement imiter.

 

6- Machines : le modélisateur matérialise ses intuitions dans la fabrication des machines. Il est l’inventeur de la technologie plus que de la science, de l’expérimentation plus que de la recherche pure. C’est l’Homo Faber par excellence.


Savoir traiter la réalité avec méthode, par paquets cohérents, dimensionnés, qualifiés et hiérarchisés, agir selon des recettes validées, obtenir des résultats standardisés, c’est bien ce que veut toute organisation, université, industrie ou administration. 

Ses intuitions servent à construire des savoirs communs mobilisables, mesurables et quantifiables.

 

“Nul n’entre ici s’il n’est géomètre” pouvait-on lire sur le fronton de l’Académie fondée par Platon à Athènes. Le Modélisateur est très proche du platonisme qui considère par exemple que le Bien ne se trouve pas dans le monde sensible, imparfait et soumis à la dégradation mais dans une autre réalité dont on accède que par la pensée, l’esprit de géométrie et la modélisation.

 

Pourvu qu’il puisse utiliser les leviers des théories, des lois, des techniques, des systèmes, des procédures, des machines, le Modélisateur se sentira parfaitement à sa place. On en trouve partout, sciences et techniques, humanités, commerce, logistique, agriculture, santé.

Les défauts du Modélisateur

Les défauts de personnalité sont les choses qui vous rendent unique, mais aussi celles qui vous rendent la vie difficile. Il est tentant de penser que ces traits sont innés et immuables, mais ce n’est pas vrai ! Vous pouvez travailler dur pour surmonter vos défauts de personnalité, et vous pouvez même les changer ! SensePersonality vous propose un accompagnement simple, efficace et non-intrusif pour vous aider à surmonter la plupart des obstacles affectifs qui empêchent d’être soi. L’être humain a besoin avant tout d’aimer et d’être aimé, et pour cela, il est indispensable de libérer sa personnalité sensorielle.

 

Les Modélisateurs ont une forte volonté, mais ils peuvent être têtus et confondre leurs vérités avec des certitudes absolues et universelles. La carte n’est pas le territoire faut-il le rappeler !

 

Ils sont toujours à la recherche de nouvelles façons de s’améliorer et d’améliorer leur vie, mais ils peuvent être trop ambitieux. Ils ont des normes et des attentes élevées pour eux-mêmes, et ils attendent des autres qu’ils respectent ces mêmes normes. Le Modélisateur s’entend bien dans un monde de modélisateurs et risque de le réduire à cela.

 

Ils peuvent également être critiques voire méprisants envers les autres qui ne répondent pas à leurs attentes élevées. Les Modélisateurs ont tendance à être perfectionnistes et peuvent avoir du mal à accepter qu’il y ait des moments où les choses ne se déroulent pas comme prévu ou que quelque chose ne se passe pas exactement comme ils l’auraient souhaitée. Ils ne tolèrent pas trop les écarts par rapport aux modèles, aux cadences, au rythme imposés par leurs méthodes.

Le Modélisateur est un penseur indépendant qui cherche à conjurer sa peur du hasard, de l’imprévisible, du risque. Il a un fort besoin de contrôler la situation et lui-même doit être un modèle aux yeux des autres. Que se passe-t-il en cas de troubles affectifs ? Cela engendre un stress permanent, un manque de souplesse et de communication avec les autres : il ne les écoute plus et semble coupé de toute empathie. 

Cela peut aussi entraîner de graves troubles dans sa vie car dans ce cas, sa personnalité présente les défauts suivants :

  • Orgueil – le désir d’être important, exceptionnel et supérieur

  • Arrogance  – fierté qui se manifeste par un comportement hautain

  • Sécheresse – manque de chaleur émotionnelle et d’empathie

  • Irritabilité – aux opinions, sentiments ou comportements contraires

  • Suffisance –  pas besoin des autres, pas de solidarité, non coopératif

  • Paranoïa – Vérification et contrôle en excès

  • Dépression – s’enferme dans sa peine

  • Psychorigidité – manque de souplesse

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La citation du grand patron

"La victoire appartient à celui qui a le plus de persévérance."

Napoléon Bonaparte