Votre stratégie d’intuition est de la famille dite des « techniciens », des « ingénieurs », de ceux qui fabriquent des objets qui augmentent la puissance du travail humain à commencer par ceux qui ont eu la capacité de faire des silex taillés jusqu’aux fabricants de voitures ou d’ordinateurs.
Quand on est comme ça, depuis sa plus tendre enfance, on vit comme si on était iron man, dans un engin de sciences fiction, observant le monde par les hublots.
Le regard sur ses éducateurs, comme sur tout ce qui l’entoure, est froid, critique et distant. On est curieux de la logique de leur fonctionnement, on veut comprendre comment ça fonctionne, mais on se tient à l’abri des affects qui perturbent trop le paysage. D’autre part, plus que pour d’autres, on n’aime pas apprendre sans passer par la fabrication et la technique nécessaire. Vive les modèles réduits qui fonctionnent pour ce genre d’individu stratégique !
Pour lui la pédagogie c’est du jeu et de la répétition avec mise en pratique immédiate.
Cela donne une enfance dotée d’une distance intérieure, observatrice du monde et de ses lois, de ses transformations et de ses mécanismes mystérieux. Le stratège technique entre en résonance parfaite avec le mécanique inscrit dans le vivant et s’amuse instinctivement à le reproduire. La question de l’ingénieur-technicien est de trouver comment le faire en mieux, en plus simple, plus puissant ?
C’est d’ailleurs à cette question qu’il s’éveille et s’éduque, soit en direct, soit par l’imagination, soit par des dessins, soit par des livres qui lui donnent les outils pour rêver. Jules Vernes lui offre une matière exceptionnelle notamment avec son Capitaine Némo dans 20 000 lieues sous les mers. Star Trek ou Doctor Who lui présentent ses idoles modernes.
La stratégie d’intuition de l’ingénieur-technicien l’attire et le sépare de la nature puisqu’il en cherche le mécanique et veut la changer. La nature est un objet d’observation et une matière à transformer. Il la domine, la voit comme une matière première. Il se sent extérieur à la nature dont pourtant il est l’aimable représentant !
Il voit la pointe de flèche ou la hache se dessiner dans un éclat de silex, un manche de pioche dans un bout de bois, et d’abstraction en abstraction, il voit l’objet dans la matière, le nombre dans une quantité.
Nous avons déjà évoqué la capacité du technicien de vivre la mécanique du vivant dans son corps. Il peut ainsi créer de nouveaux dispositifs qu’il éprouve par le corps dans ses expériences de pensée, de les ressentir en lui-même avant de les réaliser.
Les maîtres mots de l ‘ingénieur-technicien sont donc observation, concentration, action constante, éventuellement action répétitive utilisant des moyens mécaniques, numériques ou rationnels, le tout pour fabriquer un monde meilleur.
Pour grandir et se développer, le technicien a besoin de beaucoup d’énergie pour dominer son environnement et le transformer selon ses souhaits, le mettre au service de ses buts. Le technicien ne se réalise que s’il trouve cette énergie stable et structurée dans son environnement et ce n’est pas souvent le cas dans la réalité. C’est pourquoi il n’est pas rare de le voir se construire un monde à lui, dans sa tête ou sur terre, dans les airs, sur la mer ou mieux, sous la mer ou dans l’espace, isolé du monde naturel propre à l’espèce. Au moins, ce monde est soumis à des lois qui lui rendent les choses prévisibles.
L’ingénieur-technicien pense que “aller sur la lune ou sur Mars est peut-être une folie mais c’est une folie nécessaire : c’est peut-être ainsi qu’on sauvera l’humanité.” Il croit au “progrès” qu’on appelle maintenant “innovation”. De plus, il pense qu’il faut se méfier de la nature parce qu’elle est imprévisible, instable et parfois terrible. Comme Pompéi a été détruite en un jour, la terre pourrait subir le même sort, victime d’un astéroïde. Le prévoir et contrer ces menaces, empêcher et réparer les désastres naturels éventuels fait partie de la raison d’être du technicien. Seul un technicien comprend ces inquiétudes.
Dans la vie quotidienne, l’ingénieur-technicien rend l’homme des milliers de fois plus fort grâce à des outils de plus en plus puissants et normalisés. Il a le génie de la transformation des énergies à son profit. Quand il travaille son corps, il le transforme en mécanique impressionnante, défiant la gravitation universelle et le temps, défiant parfois la vie elle-même. Attention cependant dit le sage “à force de vouloir faire du vivant une mécanique, on en fait une caricature et on le perd. Le vivant n’est pas fait pour servir les volontés humaines.” N’est-ce pas le défaut de notre civilisation industrielle et transhumaniste d’idolâtrer l’utile à court terme au risque de détruire ou abandonner tout le reste ?
L’ingénieur-technicien s’entraîne sans cesse dans la pratique de ses outils quotidiens. Il aime l’expérience, la pratique régulière, qu’elle soit physique ou intellectuelle. Il ne peut s’empêcher d’automatiser le parcours de son stylo qui pirouette au bout de ses doigts quand il réfléchit. Il aime la puissance des automatismes qui réalisent les effets voulus sans effort. Il rêve d’être le personnage d’Iron Man pour pouvoir voler dans les airs, se transférer d’un lieu à l’autre, ou d’une époque à une autre, circuler librement dans le milieu marin ou dans l’espace. Il voudrait inventer des machines qui défient les lois de la thermodynamique, des machines à remonter le temps ou à se transférer dans l’espace.
Ainsi arrivé à maturité, dans le monde réel quotidien, il standardise, normalise, démultiplie, reproduit, documente et s’entoure d’objets techniques ou intellectuels. Il aime la mécanique parce qu’il la comprend et le monde moderne ne lui fait pas peur. Et si seulement chacun jouait le jeu d’inventer ce nouveau monde que tout le monde attend, ne serait-ce pas mieux ?
Tous les métiers où il faut mécaniser l’action, trouver des algorithmes, développer un monde isolé et protégé, lui conviennent parfaitement. En entreprise, c’est par définition l’homme de la Qualité, de la sécurité, de la protection, de la précaution, de la production puisque, par nature, il est fait pour suivre et défendre la parfaite récurrence des processus. Dans le domaine du droit, du service, de la pédagogie ou de l’administration, il est toujours le garant et le leader engagé de l’application des formats voulus par l’institution. Si juger c’est faire appliquer des lois et des règles, il fait un excellent juge. Si enseigner c’est répéter sans se lasser, c’est par essence un excellent pédagogue !
En cas de stress très important, face à un accident ou une attaque, un technicien éprouvé est rarement pris au dépourvu. Il a souvent l’avantage d’avoir déjà imaginé, prévu, testé des dispositifs pour faire face à ces problèmes. Le déroulement des actions à mener est documenté et classé. Il fait confiance à ses dispositifs, ses systèmes de protection, de détection, ses camouflages, sa puissance de feu ou de fuite, ou plus trivialement, il sort ses procédures et les applique à la lettre avec un sang-froid étonnant. Il faut dire qu’il s’y était entraîné, dans sa tête ou en réel, auparavant. L’avion de la compagnie américaine US Airways, piloté par Chesley Sullenberger et son copilote Jeffrey Skiles, percute une compagnie de bernaches du Canada le 15 janvier 2019, moteurs arrêtés il se pose sur l’Hudson. Un miracle ? Non, le sang froid et le suivi strict des procédures du pilote qui était heureusement un ingénieur-technicien très éprouvé ! “Dans mon métier on apprend à tout anticiper” dira-t-il.
Par contre devant une situation où les paramètres sont faussés ou incohérent, il reste désemparé et encaisse sans broncher en attendant que l’orage passe, scotché à ses procédures, enregistrant l’expérience malheureuse dans ses moindres détails ; c’est le crash de l’Airbus Rio-Paris de 2009 suite à une défaillance technique des outils de mesures. S’il s’en sort, en revanche, au prochain coup du même genre, soyez sûrs qu’on ne l’y reprendra plus !
Pour que cette anticipation fonctionne, il faut donc enregistrer des données et savoir les interpréter. D’où la création par les stratèges technicien, dès l’aube de l’humanité de dispositifs d’enregistrement, l’invention des nombres, puis de l’écriture. Aujourd’hui Big Data et Intelligence Artificielle sont de plus en plus présents dans toutes nos transactions. Bravo aux techniques, mais attention en multipliant ces systèmes d’ingénierie mentale on risque de réduire nos capacités humaines de raisonnement, de mémoire et de prévision. Le GPS nous rend mou du neurone. En tous cas les ingénieurs-techniciens qui sont le bras armé de cette évolution ont une responsabilité essentielle dans cette évolution. Le défi qui leur est adressé est véritablement colossal.
En résumé, l’ingénieur-technicien est le type idéal pour documenter, créer et entretenir des mémoires, méthodes et objets pour mieux observer, prévenir, outiller, enseigner et en général transformer l’énergie et la mettre au service de l’homme.
Parmi ses animaux totem citons l’abeille, le chien berger, le cheval et l’éléphant. Et le vôtre ?
Vous avez l’intuition sociale dite du « commandeur ». Pour développer son intuition mimétique, cet enfant à besoin très tôt de modèle d’éducateurs ayant des valeurs supérieures, un sens du devoir lumineux et obéissant à une transcendance sans superstition : ça arrive mais c’est rare ! Pour atteindre facilement et rapidement le niveau de responsabilité et d’autorité auquel il aspire dans ses rêves, il lui faut ce type de milieu favorable. Il est alors accueilli et encouragé dans ses dispositions naturelles à commander pour l’honneur des hommes.
Quand ses éducateurs comprennent et apprécient le tranchant de cette âme et le poussent dans sa vocation, il devient vite un enfant heureux et fier de ce qu’il sent en lui de grandeur à servir.
Quand, au contraire, et c’est malheureusement le cas le plus fréquent, ses éducateurs et son entourage sentent et craignent cette puissance de jugement potentiel et veulent la bloquer, il déprime très vite tant qu’il ne trouve à l’extérieur les soutiens pour déployer ses ailes. En attendant, il vit une jeunesse triste, hors sol, où, il sera l’ombre de lui-même, atteint de timidité, de déprime ou parfois même de tendances suicidaires. Placé sous une coupe médiocre, dans les nuages gris de son esprit tourmenté, se déclencheront parfois des tempêtes et des éclairs qui montreront la puissance cachée de cette vocation singulière qui peut aller jusqu’à se faire bannir de son milieu d’accueil pour se réaliser.
Même quand il n’est pas encore libéré, il n’en reste pas moins quelqu’un qu’on n’embête pas et qu’on doit respecter. Incompris de ses éducateurs, il risque alors de rester incompris de ceux à qui il aimerait tant donner et en garder une amertume qui ne le quittera plus. Il joue alors des rôles de substitution, tente le clownage – l’art de montrer ce dont on a honte sous un faux nez et de rire de la supercherie -, le méchant mafieux, le faux gourou ou le fou, ce qui est moins drôle !
Passé l’âge des examens, sa force et ses principes d’action éprouvés s’affrontent aux réalités du monde et très vite, une rivalité discrète commence avec les autorités qui veulent lui imposer leurs valeurs et leur éthique.
Il dispose manifestement d’une force de frappe et une répartie qu’on ne veut pas affronter et qu’on sent sous le masque. Pour ses parents, l’éduquer n’a pas été chose facile, pour ses patrons, il n’est pas le subalterne modèle qui s’exécute sans comprendre et qui obéit même si ça n’a pas de sens. Plutôt mourir !
D’ailleurs rapidement, il veut leur place, l’exige ou part pour la trouver ailleurs ou fonder sa propre organisation. Quand les jeux de la vie et de la nécessité le placent enfin en responsabilité de grand “commandeur”, il se fait connaître pour ce qu’il est, le « boss , le “vieux”, le patron, le président, le “pacha”, le “gourou”.
Il prouve très vite la nature de son intuition sociale : il est capable de diriger une organisation contre vents et marées, ne craint pas les oppositions ni les critiques, il est capable de clouer le bec à tous ses concurrents, ennemis et critiques.
D’ailleurs y a-t-il des concurrents au porteur d’eau dans le désert ?
A maturité, c’est le responsable, le garant, le juge intransigeant du respect des principes supérieurs autant que des règles nécessaires à la vie collective.
Il comprend d’instinct ce qui va lui donner sa puissance stratégique et les moyens de l’utiliser pour ses projets. Aussi quand il affirme ses orientations, prend ses grandes décisions qui déterminent la vie d’une personne ou d’une organisation, il est écouté. C’est la transcendance qui s’incarne.
Le commandeur devient assez rapidement un grand patron et il aime faire vivre des structures hiérarchiques qui servent ses projets de façon indéfectibles. Il appelle un engagement et une implication de chacun dans son rôle, un suivi sans faille des lignes et des objectifs stratégiques fixés.
Une fois dirigeant, il est le garant de l’obéissance à des lois fondamentales qui sont « sa bible ». Il dirige en fonction de ses lois toujours supérieures aux lois des autres et n’a qu’un objectif : le démontrer.
Buté ? Pas du tout : quand malgré tout des lois concurrentes s’avèrent « supérieures » aux siennes, il propose ou impose leur intégration immédiate dans son panthéon. Ainsi fit Rome de toutes les divinités étrangères !
Disposant constamment d’une vision forte de la nature de ce qui doit être, il favorise fortement pour ne pas dire impose, une adhésion sans partage aux valeurs d’engagement et de loyauté qui sont les siennes.
Cette force, mise au service des autres, vise à inspirer et susciter les projets les plus audacieux dans le respect du droit et de la morale. Elle leur garantit une liberté d’action totale tant qu’ils n’enfreignent pas les fondamentaux précédemment décrits. Les règles sont claires et doivent être entendues et appliquées dans les grandes lignes de la stratégie de l’organisation. Dans ce cadre, la liberté de grandir ensemble est garantie. Sinon, c’est l’exclusion immédiate assurée des contrevenants !
Deux responsables du même type ne peuvent absolument pas cohabiter sur le même territoire. Comme le commandeur est souvent le guide ou le sauveur qu’on appelle quand tout va mal pour agir, pas de contestation, pas de rivalité, il doit être seul aux manettes. Ses contemporains se méfient de son autorité souveraine qui impressionne et qui peut faire peur et ceci d’autant plus que le commandeur prétend ne pouvoir être jugé que par la postérité. D’ailleurs, rares sont les pairs qui le comprennent vraiment, dans le meilleur des cas, ils se contentent de l’admirer… avant de le trahir.
Pour la cause qu’il sert corps et âme, seul un homme à l’intuition sociale du commandeur comme vous peut le comprendre.
Il tranche toujours de sa propre autorité et en assume toute la responsabilité personnelle. Tous les métiers lui vont, pourvus qu’ils y conduisent les autres vers le sommet, pourvu qu’il en devienne l’autorité de référence. Les métiers où les décisions exigent un sens de la transcendance, du dépassement de soi, une hauteur de vue et un caractère bien trempé lui sont un terrain de jeu favorable. L’armée, la justice, les services de santé, la politique, la haute administration, la religion et les affaires d’envergure le propulsent en avant.
Il peut aussi bien vivre son intuition sociale “en réduction” dans de petites structures, professions artistiques ou des professions libérales compensant par la spiritualité, l’auditoire populaire ou l’imaginaire ce qu’il n’a pu vivre dans la réalité.
Louis Jouvet, 1887-1951, commandeur de la légion d’honneur (!) commence comme pharmacien, comprend vite qu’il ne percera pas dans ce métier trop “tracé” devient acteur puis dirige des théâtres jusqu’à la fin de ses jours. Quand on lui demande pourquoi il accepte de jouer dans des pièces populaires mais de troisième zone, il répond “ plus l’écrin est noir, plus la perle brille !”. Son surnom dans son métier : “Le Patron”.
Comment l’espèce humaine peut-elle se développer, pourvoir à sa survie et à sa reproduction, à partir d’individus séparés, égoïstes et mortels ? Comment éviter la dépression de l’homme confronté à sa vulnérabilité et à la mort ? Comment, dans ces conditions, lui donner le désir ardent de travailler à la continuité de l’espèce ?
Les fonctions sociales d’autorité et de production collective de la personnalité humaine répondent notamment à ces questions.
La fonction sociale de production répond plus spécifiquement à cette question : comment pousser l’homme à agir comme partie d’un tout plus grand que lui, comme force de création d’une œuvre dont le but dépasse sa propre existence ?
La fonction sociale de production est parfaitement décrite par Hannah Arendt, elle s’articule autour de 3 notions distinctes :
le travail : activité qui correspond au processus biologique du corps humain, à la vie elle-même.
l’œuvre : activité qui correspond à la non-naturalité de l’existence humaine, à l’appartenance au monde. Elle fournit un monde artificiel d’objets, nettement différent de tout milieu naturel, dans lequel se loge chacune des vies individuelles, destiné à leur survivre et à les transcender.
l’action : seule activité qui mette directement en rapport les hommes, sans l’intermédiaire des objets ni de la matière, correspond à la condition humaine de la pluralité, au fait que ce sont des hommes et non pas l’Homme, qui vivent sur Terre et habitent le monde.
Ainsi, la fonction sociale de production met en tension l’individu pour qu’il fabrique pour les autres des produits et des services pour se développer, grandir et se reproduire.
Produire c’est transcender son petit moi mortel et, pour les autres, avec ses capacités, ses limites et ses talents, faire quelque chose de plus grand que soi et en tirer honneur et contentement.
Cette fable attribuée à Charles Péguy illustre bien ce propos :
« En se rendant à Chartres, un promeneur aperçoit sur le bord de la route un homme qui casse des cailloux à grands coups de maillet. Les gestes de l’homme sont empreints de rage, sa mine est sombre. Intrigué, le promeneur s’arrête et demande :
– « Que faites vous, Monsieur ? »
– « Vous voyez bien », lui répond l’homme, « je casse des pierres ». Malheureux, le pauvre homme ajoute d’un ton amer : « J’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai faim. Mais je n’ai trouvé que ce travail pénible et stupide ».
Un peu plus loin sur le chemin, notre promeneur aperçoit un autre homme qui casse lui aussi des cailloux. Mais son attitude semble un peu différente. Son visage est plus serein, et ses gestes plus harmonieux.
– « Que faites-vous, Monsieur ?»
– « Je suis casseur de pierre. C’est un travail dur, vous savez, mais il me permet de nourrir ma femme et mes enfants. »
Reprenant son souffle, il esquisse un léger sourire et ajoute : « Et puis allons bon, je suis au grand air, il y a sans doute des situations pires que la mienne ».
Plus loin, notre homme rencontre un troisième casseur de pierre. Son attitude est totalement différente. Il affiche un franc sourire et il abat sa masse, avec enthousiasme, sur le tas de pierre. Pareille ardeur est belle à voir !
« Que faites-vous ? » lui demande-t-il.
« Moi, répond l’homme, je bâtis une cathédrale ! »
Les intuitions dite du type Réalisateur sont les intuitions créés par l’intelligence Relationnelle Alpha dite du Roi et l’intelligence émotionnelle Oméga dite de l’Artiste. Ce sont des intuitions fortes et sensibles à la fois, d’autant plus fortes que le défi est grand, d’autant plus sensibles que le résultat se manifeste.
Les intuitions du type Réalisateur font naître la fonction sociale de Production Spécialisée qui utilise l’énergie contenue entre l’intelligence relationnelle Alpha – celle du collectif – et celle de l’intelligence émotionnelle Oméga – nommée le séparat – . Dans notre vocabulaire imagé, elle relie le Roi et l’Artiste.
Cette situation stimule des manières de faire particulières et un certain rapport à l’action dans ces intuitions.
Il existe dans ces intuitions la manifestation d’une capacité de compréhension générique et étendue des émotions ; l’expression performative de ces émotions doit prendre corps dans la matière ou dans l’esprit. Le Roi passe commande à l’artiste et produit son œuvre dans le public. Le Roi et l’Artiste sont Maître d’ouvrage, ils supervisent et contrôlent l’exécution.
Habile à la parole, il sait faire travailler les hommes ensemble en focalisant leurs énergies, fixant leurs objectifs et inspirant leur volonté de réussir se jouant des obstacles et des oppositions classiques aux changements.
S’opposant aux conformistes et aux détracteurs, il les surprend toujours et prend plaisir à les déstabiliser. Il aime la nouveauté et aime la propager, promoteur du changement, c’est souvent un orateur ou un écrivain convaincant.
Affirmatif, il tient la barre, décide du cap et de la vitesse, décrète les conditions initiales et « sine qua non » à respecter pour chacun sans trop s’attendrir sur les difficultés, l’intendance et les états d’âmes des exécutants que la création de l’œuvre surplombe.
La force du Réalisateur est dans la récupération et la transformation de tout ce qu’il trouve en moyens pour fabriquer son œuvre. Rien ne lui semble impossible. “Quand je n’ai pas de bleu, je mets du rouge.” ( Pablo Picasso)
Il transcende la nature et la rend humaine mais ne perd pas de vue qu’il est la nature et qu’en tant que tel c’est son énergie créative qu’il célèbre et non ses produits. Le jour où les produits qu’il fabrique sont plus importants que son acte de fabrication, il n’est plus dans sa fonction sociale de production, il délire et entraîne avec lui tous ceux que le croit dans la fascination de son délire. La fonction sociale de production aide les hommes à créer leur avenir et non à le détruire.
Les intuitions du type Réalisateur permettent de mettre en scène ses rêves les plus fous, de faire advenir des productions issues de ses quêtes profondes d’authenticité et de profondeur. Il accumule ses méthodes et compétences grâce à sa sensibilité exacerbée au feed-back que ses créations produisent sur son univers.
La sincérité est pour lui un mode d’être au monde. Il exprime cette jouissance à faire jaillir le beau et à le montrer. Il sait aussi faire travailler les hommes ensemble en focalisant leurs énergies, fixant leurs objectifs et inspirant leur volonté. En se jouant des obstacles et des oppositions classiques aux changements, il donne le mouvement à l’organisation.
Pour ce faire, il a cette autorité naturelle et ce charisme qui vont le faire reconnaître ou apprécier dans tous les domaines et notamment dans les arts vivants, les relations humaines, les milieux créatifs, les sciences, etc. Il se rend utile dans ses prises de paroles, dans lesquelles il saura faire parler ses interlocuteurs et les mettre en valeur.
Le Réalisateur impose ses idées autant dans les domaines artistiques que scientifiques. Il génère beaucoup de critiques et d’opposition aussi doit-il constamment dépasser son empathie. Ce contrôle est assez développé chez lui, ce qui lui permet d’exercer son autorité dans un groupe sans se laisser impressionner par les vagues émotionnelles qu’il génère. Il exprime et aide les autres à exprimer leurs émotions mais reste à bonne distance et observe sans se laisser emporter. Il ne se laisse pas manipuler par sa sensibilité et son ouverture : il ne perd pas le Nord et garde le cap vers ses buts, ce qui parfois le fait passer pour un dictateur.
Promoteur du changement de l’humanité par la technique, le type Réalisateur crée des univers imaginaires ou concrets dans lequel l’homme se transforme, fasciné par un monde passé sous son contrôle donc immortalisé. Écrire, dessiner, danser, jouer est pour lui un moyen de construire dans le détail son propre univers, d’honorer la créativité qu’il sent en lui pour emmener ses congénères dans son voyage hors de l’espace et du temps.
N’oublions pas que c’est à ses oreilles que les muses se penchent et chuchotent leurs magies.
Le Réalisateur a la responsabilité de leurs messages sacrés ! Il en tire gloire et fierté.
Son délice peut devenir un cauchemar car finir son œuvre nécessite de mettre fin à cette écoute intérieure si délicieuse. Mettre fin au commencement est un supplice qu’il doit affronter. Nous avons vu beaucoup de Réalisateur bloqués dans ce dilemme. Si vous êtes dans ce cas, l’équipe de SensePersonality peut vous aider. Un bon réalisateur est un réalisateur qui a appris à s’arrêter de commencer… pour finir son œuvre.
Enfant, le Réalisateur peut tout aussi bien inventer des modèles réduits de l’Univers sous forme de concepts, de théories, de formes, de musique ou de chorégraphies, faire des bandes dessinées ou des vidéos, créer des vêtements, construire des univers autonomes dans sa chambre ou son jardin, faire la cuisine, de la musique, du chant, partir à la chasse ou fabriquer des fusées, il exploite tous ses talents pour initier ces rêves et leur donner corps.
Le jeune Réalisateur se distingue bien vite par son désir d’esthétique et sa fierté de créer son propre monde, le peupler de ses chimères et y exercer sa créativité. Celui qui rêve au fond de la classe en regardant par la fenêtre pourrait bien être le grand réalisateur de demain !
Attention ! Quand les intuitions du réalisateur ne s’exercent pas, l’homme devient dépressif, paresseux, et utilise toutes ses capacités pour vivre dans ses rêves sans rien construire. Son amour des commencements peut lui faire multiplier les détours et lui faire quitter l’unité et la continuité de son œuvre.
Nous avons observé hélas beaucoup de jeunes Réalisateurs atteint par ce dysfonctionnement. En les mettant à l’œuvre progressivement, leurs troubles disparaissent pour la plupart du temps mais il ne faut pas trop attendre.
L’équipe de SensePersonality est à votre service pour vous aider en cas de “glissement”. N’hésitez pas !
L’énergie du réalisateur est utilisée pour faire advenir des réalisations et des productions – artistiques ou scientifiques – . C’est une nécessité, sinon, l’énergie se bloque et se retourne avec plus ou moins de violence contre lui et contre son entourage. Un réalisateur n’est jamais fatigué. S’il le dit ne le croyez pas : quelque chose bloque sa créativité et le mine. Aidez le à trouver quoi.
Certains Réalisateurs exaltent les émotions des autres et les poussent à les exprimer grâce à l’écoute active, critique et dynamique. Tout est bon si c’est profond et authentique, sinon dégagez vite. Son énergie peut se retourner contre vous et ses colères passagères mais violentes sont dévastatrices pour votre égo. Pourrez-vous le supporter ?
Le débit de son énergie peut être très fort quand il s’agit de production, de réalisation, d’expression de l’intériorité mais en dehors de ça, son énergie n’est pas constante car sa motivation dépend de la résolution des problèmes qu’il rencontre dans l’avancement de ses projets.
En cas de conflit, le Réalisateur fera tout pour protéger son territoire d’expression. Il impose sa propre organisation envers et contre tout car elle est primordiale au bon déroulement de ses productions. Le cliché du Réalisateur “tyrannique” peut être expliqué par la difficulté de l’intelligence relationnelle Alpha dite “Le Roi” à faire comprendre clairement son intelligence émotionnelle Oméga, dite “L’artiste”.
En bref, le manque de clarté dans son organisation va rendre le travail du groupe plus difficile et créer des conflits qui viennent principalement du décalage qui peut exister entre la qualité de production qu’il attend et le rendu réel.
Les intuitions du type Réalisateur sont pressantes dans la communication car il veut absolument avoir du feed back. Dans ce but, le Réalisateur crée une atmosphère favorable à la mise en valeur de son interlocuteur pour maintenir et soutenir le contact.
Le Réalisateur par ses créations, son travail et ses actions est un exemple d’altruisme car il aide ses interlocuteurs à se dépasser en leur ouvrant les yeux sur la beauté du monde ou sur les promesses contenues dans leur créativité. Il exprime les émotions profondes de chacun et leur fait oublier leurs jugements, leurs égoïsmes et leurs préjugés étroits.
Les intuitions du type Réalisateur ont une vibration, un rythme qui s’imposent à tous et auquel il faut s’abandonner pour partir avec lui en voyage.
Ces intuitions restant très sensible au feed back de ses contemporains, le Réalisateur ne doit pas se tromper. La critique peut le casser. C’est pourquoi il a besoin d’un coach pour éviter ce genre de traumatisme.
Les intuitions du type Réalisateur sont éminemment sociales : elles véhiculent de la synergie dans le groupe. Elles créent des liens profonds et bienfaisants dans son public en tissant des liens émotionnels.
En entreprise ou dans les arts vivants, il transcende sa fonction dans des rôles de créateur, responsable de la recherche et du développement, dans l’encadrement et le management du changement.
Il aime former des équipes en « task-force », concentrées sur des missions précises et évoluant à un rythme rapide; il a sa façon dès le départ de mettre « le paquet » pour emporter les premiers succès et lancer le mouvement; il est autonome, indépendant. Il rejette l’échec, l’inaction, l’impuissance et tient assez peu compte de ses besoins d’argent pour réaliser ses grands projets. Vous connaissez la célèbre phrase de De Gaulle, un réalisateur politique s’il en fût, quand on lui demande comment il va financer ses grands projets : “l’intendance suivra”.
Pour progresser il a besoin d’un contre pouvoir fort qui le comprenne et le contient dans des limites raisonnables mais il a du mal à l’accepter. Comme tout acte de création est d’abord un acte de destruction, il faut prendre l’habitude pour le Réalisateur d’obtenir l’accord des personnes concernées par cette destruction et ce n’est pas franchement dans ses premiers réflexes.
Tous les métiers où on réalise une idée nouvelle lui conviennent que ce soit un pays, une entreprise, une start-up, un livre, un film ou bien sûr une unité de production.
N’oublions jamais que sur le plan du mimétisme de rivalité, le Réalisateur est un écorché vif. Il faudra donc éviter de mettre deux réalisateurs dans la même boîte si l’on ne veut pas les transformer en diables.
En cas de doute, les spécialistes de SensePersonality peuvent vous aider.
Les intuitions du Réalisateur créent une œuvre à partir de ses histoires d’Amour. Il recherche l’authenticité des intentions et des actes d’amour : il faut des preuves. Cela donne souvent lieu à de fortes déceptions à la hauteur de ses attentes trop romancées. Le partenaire est mis dans de bonnes conditions pour s’exprimer et vivre pleinement ses sentiments mais s’il ne le fait pas, c’est l’ennui. Et l’ennui, le Réalisateur n’aime pas ça du tout !
Ses histoires d’amour sont vécues et racontées avec emphase, il passe volontiers du romantisme lyrique au cynisme désabusé.
Le Réalisateur a un niveau d’exigence très élevé en fonction du référentiel culturel qu’il construit et qu’il impose constamment à son ou sa partenaire.
Attention à sa tendance à multiplier la phase émergente de l’amour qui peut compliquer sa création du couple dans la durée, mais en même temps, il peut ainsi préserver la jeunesse permanente de son couple.
Derrière une apparente solidité, un masque de certitudes, le Réalisateur est toujours dans le doute. Enfant, il craint l’échec toujours présent dans son esprit et guette le feed-back de son action. Ses éducateurs doivent être justes dans leurs retours, le reconnaître ou le critiquer de façon constructive et encourageante pour qu’il se développe en gardant les pieds sur terre et grandisse harmonieusement. Sinon, il risque de se radicaliser dans des attitudes de défis permanents, de s’envoler dans ses rêves ou de partir en déprime.
Il a besoin d’un espace et de moyens pour développer sa créativité – bureau, atelier, jardin, etc -.
A terme, il a aussi besoin d’un public qui l’écoute, le comprenne, l’encourage dans l’expression de ses intuitions profondes. “Un tableau ne vit que par celui qui le regarde.” disait Picasso, on peut dire la même chose pour la jeunesse d’un Réalisateur.
Adulte, homme ou femme, et quelque soit la culture, c’est clairement lui le chef de famille et il peut en faire une œuvre à sa façon, toujours un peu directive et sensible.
La mise en tension qui se crée entre notre intelligence émotionnelle et notre intelligence mentale est libérée par des décisions du type : quel est le meilleur moyen pour agir ? En ai-je la compétence ? Si non, comment faire ? Étant du type “Communiquant” vous allez privilégier, au risque de vous tromper, toutes les techniques possibles de communication pour co-construire et partager plutôt que de prendre la main et d’imposer votre façon de faire (type conquérant), de maintenir le cap en louvoyant habilement (type gestionnaire) ou de vous mettre à créer une nouvelle façon de faire en partant de zéro (type innovateur). Posez-vous bien la question : suis-je le mieux placé pour le faire moi-même ou dois-je trouver dans mes réseaux qui peut le faire à ma place ? C’est tout l’intérêt du travail sur les 5 intelligences de valider si votre système décisionnel correspond bien à la situation.
Les intuitions dite du type Communicant sont les intuitions qui existent entre l’intelligence émotionnelle Oméga dite “L’Artiste” et l’intelligence mentale Alpha dite “Messager”.
Mon intention, ma pulsion de production, et ce qu’il faut pour la réaliser, il faut que je trouve le chemin, les étapes, les outils, les ressources – hommes et matériel, pour aboutir à la fabrication de mon projet. La prise de décision commence par boucler sur le terrain de mon action ce dont je dispose et ce qu’il faut changer, amender, améliorer.
Le terme communicateur, tel que nous le connaissons aujourd’hui, est relativement nouveau. Il vient du latin communicare, qui signifie « partager » ou « avoir en commun ». Le mot est utilisé en anglais depuis le XVIe siècle.
Le mot commune, qui fait partie de la langue anglaise depuis encore plus longtemps, est lié à la même racine. Sa première utilisation était comme un nom signifiant «une communauté vivant ensemble», mais au début du 19e siècle, il était devenu un adjectif qui décrivait des choses partagées ou communes.
Il est intéressant de noter que l’étymologie de ce mot reflète sa polysémie (les sens multiples des mots) et explique pourquoi il existe tant de théories sur la communication – inspirées des mathématiques, de la philosophie, de la linguistique, de la sociologie et de l’anthropologie – qui se sont succédé au fil du temps.
Le parti pris du Communicant est de partager avec les autres des informations puis de les synthétiser en vue d’une action précise. Le premier mouvement du Communicant est de capter les informations nécessaires de façon très ouverte avant de faire son travail de synthèse grâce à ses intuitions spécialisées dans ce travail. On retrouve ce mouvement dans le marketing qui commence toujours par la récolte de données sur ses cibles avant de fabriquer sa communication performative, mouvement illustré par le développement exponentiel des géants du net : les GAFAM.
Pour partager il faut promettre et engager l’autre dans un processus de don. Le Communicant va donc séduire sa cible pour obtenir les informations dont il a besoin et lui adresser le message qui lui fera partager biens, services et richesses qu’il convoite.
L’avantage de cette tactique décisionnelle est qu’elle donne l’impression d’un “faire ensemble” alors qu’elle est entre les mains du seul Communicant puisque c’est lui qui en fait la synthèse ; elle a le don de créer de l’avenir parce qu’elle projette l’homme dans un changement qui prend du sens puisqu’il le met en relation avec bien commun. Si les intentions sont bonnes et les promesses fiables, le résultat est productif. L’engagement du Communicant est d’être le plus authentique possible.
L’inconvénient est qu’il est plus efficace de conforter les membres de la communauté dans leurs certitudes communes, biais et a priori pour obtenir leur engagement. Le Communicant est donc tenter de leur faire des promesses qu’ils puissent croire, donc correspondant à leurs habitudes intuitives. Le levier de l’illusion flatteuse est tellement puissant qu’un bon Communicant ne se prive pas de l’utiliser quand il est à court d’arguments véritables. A force, cela rompt le pacte de confiance de la société et renforce la méfiance vis-à-vis de toute information, crée des paranoïas complotistes et des confusions menant à l’ignorance et aux mauvaises décisions collectives.
En tant que Communicant vous avez donc une énorme responsabilité : celle d’utiliser des arguments dont vous n’avez pas à rougir après l’opération engagée. Vos intuitions servent à créer un avenir commun à l’humanité, dans tout ce que vous faites. Communiquer c’est un peu communier autour d’une œuvre ou d’un projet.
La communication n’est pas réduite au langage verbal ou corporel, elle est ouverte à des objets d’échange les plus variés comme des échanges de biens ou de personnes, des caresses ou des coups, des alliances ou des prises de conscience, des connaissances, des théories scientifiques jusqu’au réalisations artistiques qui sont des moyens de communications privilégiés. Saviez-vous qu’Einstein était au même titre que Picasso un grand Communicant ?
Le Communicant ne doit donc jamais sombrer dans les biais de l’affairisme car en utilisant ses intuitions pour des intérêts personnels, il bloque la grande roue de son intelligence. Il y a une grande loi dans ce domaine : ce que l’on fait à l’extérieur, on le fait à l’intérieur de son propre esprit. Les mécanismes de la personnalité sensorielle se bloquant, la personnalité culturelle reprend le dessus et vide l’homme de toute vie intense et passionnante. En revanche, il obtient des résultats à court terme, flattant son égo et la société présente mais il détruit son avenir. Le Communicant doit rester avant tout un artiste, c’est-à-dire un chercheur d’authenticité et de beauté. C’est grâce à ses intuitions que les échanges se propagent dans les cœurs et que la vie, qui après tout n’est qu’un échange d’énergie, existe. La vie c’est la communication et le Communicant à une responsabilité particulière sur ce sujet.
Rendre réel des croyances communes
Le Communicant a pour mission de rendre réel ce qui ne l’était pas a priori, par les parties concernées, en s’appuyant sur leurs croyances, leurs préjugés, leurs désirs, leurs illusions communs. En quelque sorte, il transforme le plomb en or. Le réel ainsi fabriqué est comme purifié par l’action commune et l’engagement de chacun. Il est sacré si les intentions sont bonnes et qu’un feed-back authentique et constructif est retourné aux participants.
Danser avec le diable
Les intuitions du type “Communicant” vont diriger les décisions vers la recherche de beauté et le besoin d’impact vers l’extérieur après avoir collecté les données nécessaires sur son environnement. Cela donne une action plutôt dense qui va chercher à allier l’expression toute personnelle de ses émotions à celle des autres à condition qu’elle puisse se frayer sa route dans les symboles, les mythes, les histoires et les valeurs qui peuplent son territoire.Communiquer c’est accepter pleinement la culture locale d’expression comme partenaire à part entière. Si le diable est dans la salle, on danse avec le diable, on doit s’en faire un allié, c’est le meilleur moyen de le désarmer. Le Communicant sait mieux qu’un autre type décisionnel danser avec le diable et c’est un point de reproche que ceux qui ne comprennent pas sa fonction, lui font assez souvent.
Diviser pour communiquer
A propos de diable, on dit souvent qu’il faut diviser pour régner. Il faut séparer, mettre de la distance entre les choses pour qu’elle puisse communiquer. La fusion empêche la communication. Pour bien communiquer, chacun doit rester à sa place et jouer son rôle, selon son point de vue, selon son espace d’exercice. C’est dans cette mise en tension que le Communicant va trouver l’énergie de sa fonction, dans la distance des points de vue. Ainsi dans toute question complexe, le Communicant aura à cœur de séparer les sujets, de les opposer, de les tenir à distance. Sortir de la confusion des sujets et des points de vue selon le rôle de chacun est le premier devoir d’un Communicant. Dans un deuxième temps, il trouvera le fil rouge qui les unit et nous fera comprendre les relations que nous entretenons, parfois à notre insu, avec le sujet traité. Ce fil rouge est la synthèse qui rassemble l’énergie de toutes les parties vers le but voulu. Le Communicant sur ce plan est un vrai magicien. De quoi parleront deux personnes qui n’ont rien à se dire ? De la pluie et du beau temps. Échange d’énergie par l’oral : zéro. Par contre, cela permet à l’un et à l’autre, par la gestuelle des corps et des visages distants, de tisser ce fil rouge qui fait du bien. Cela fait un simulacre commode de communication rapide, non violente à coup sûr, et qui fait du bien.
Les goûts et les points de vue ne se discutent pas ?
La culture suffit à séparer les points de vue si on sait l’exprimer clairement ne serait-ce que par les goûts mais c’est l’espace et le temps qui écarte le mieux les points de vue les uns des autres. Bien que regardant des choses similaires, on ne les voit pas de la même façon en fonction de la place qu’on occupe dans l’espace ou le temps.
Pour rechercher le fil rouge qui unit ces différents points de vue, le Communicant va devoir mettre en tension ces différences et parfois même les exacerber pour en extraire toute l’énergie avec tact et doigté. C’est là son génie qui se nourrit d’une quête permanente des différences avant de développer en son for intérieur les différents points de vue pour en faire une synthèse décisionnelle de qualité.
Attention cependant : trop de distance risque de rendre la communication trop énergétique voire même trop violente. La synthétiser par le verbe devient alors impossible et la situation peut tourner à la bagarre et au blocage total.
Les équipes de SensePersonality entraînent des Communicants à développer cet art de “la bonne distance” dans les entreprises par des jeux de rôles.
Sauf blocage affectif, le désir d’échange est communicatif. La vie, la conscience, semble porter ce qu’elle touche ou ce qu’elle traverse vers l’expansion. Ce désir pousse le vivant à aller vers le vivant, l’homme vers son voisin. La vie pousse chaque individu, chaque séparat, à vouloir prendre la place de l’autre mais étant matière, rien n’est superposable dans l’espace-temps, c’est impossible. De deux choses l’une, soit je réduis la distance et je mange mon voisin – je le détruis et en ingère les composants que je transforme en énergie, soit je la maintiens et m’en sers pour communiquer par des échanges. Dans les deux cas, je crée du réel. Dans le premier cas, la gazelle prend toute sa réalité devant le lion jusqu’à disparaître dans l’estomac de son prédateur, dans le deuxième, l’énergie qui nous sépare allume notre désir de communiquer et nous devenons réel l’un pour l’autre.
Deux personnes sont réelles l’une envers l’autre à partir du moment où elles entrent en communication et qu’elles échangent quelque chose pour grandir ensemble.
Proposer un projet pour grandir ensemble est le moyen le plus simple d’unir des gens qui ont perdu l’espoir de compter pour les autres, d’être réels aux yeux des autres. “Make america great again” , le slogan de Ronald Reagan et de Donald Trump a parfaitement fonctionné sur la majorité des blancs pauvres d’Amérique abandonnés par le pouvoir.
Ce ressort puissant est utilisé par tous les meneurs politiques qui veulent réussir ; c’est pourquoi les partisans de la sobriété économique et de l’écologie de contrainte ont peu de chance de se faire entendre avant l’avènement réel de catastrophes.
La promesse de l’expansion est incontournable mais elle peut prendre différentes formes. Pour leur lutte, SensePersonality recommande d’utiliser des outils plus subtils et plus appropriés qui fonctionnent et qui allument le désir de se reconnaître dans une nouvelle réalité, dans un nouvel avenir, plus grand, en expansion, mais autrement, sans casser la planète.
Le Communicant est capable de produire et partager du réel à partir d’à peu près n’importe quoi, du visible ou de l’invisible, du scientifique ou de l’imaginaire, de convictions ou de fantasmes, du vivant ou du mort. Cette facilité peut conduire à un sentiment de supériorité et au cynisme. Sa propre magie peut l’entraîner à perdre le contact avec le vivant et faire obstacle au bon fonctionnement des autres intelligences. Il peut tout aussi bien truquer plus ou moins consciemment l’interprétation des feed-backs de l’environnement pour aller dans le sens de ses intérêts particuliers. “Le pire pour un magicien, c’est de finir par croire à sa magie” disait Gurdjieff.
Pour créer du réel entre les personnes visées, il faut obtenir leur confiance. Par l’expression de leurs différences, le Communicant doit ressentir le fil rouge qui les unit et l’exprimer ; un des moyens les plus puissants qu’il utilise avec génie est de mettre l’accent sur la singularité des personnes en les engageant à devenir vraiment eux-mêmes en adoptant les solutions qu’il propose.
Le Communicant est celui qui peut révéler à la lumière du jour ce qui est dissimulé, c’est un habile accoucheur qui détecte,sonde et fait apparaître les désirs des autres. Il sait mieux que les autres types d’intuitions faire jaillir le monde des instincts, des désirs, des pulsions cachés : c’est sa matière première. Le communicant dispose d’un ressenti extra-sensible, ses critiques sont proportionnelles à son écoute.
Ajoutez à sa sensualité et son sens du plaisir, vous en faites un critique gastronomique de talent !
Il a le don de créer l’écrin qui met en valeur l’objet qu’il présente parce qu’il a compris que le propre de l’homme est de se raconter des histoires pour vivre ensemble. Il s’attèle à les mettre en forme, de manière envoûtante.
Dans le domaine de la psychologie et du relationnel, le Communicant sait parfaitement relier la personnalité sensorielle et culturelle. Il est d’une grande aide pour mieux vivre ses désirs, les ressentir, les nommer et les comprendre, dénouer ses conflits intérieurs ou interpersonnels. Il excelle en tant que médiateur, coach ou thérapeute.
Dans le domaine des affaires, engagé, impactant, aérien, théâtral, beau parleur, de bonne écoute, sensible, attrayant, passionnant, captivant, sensuel, créatif, imaginatif, improvisateur, profond, innovant, offensif, critique, convaincant, expressif, chaleureux, compréhensif, tolérant, sachant s’adapter, dynamique, observateur, sachant défendre et négocier ses intérêts, le Communicant à les atouts nécessaires pour réussir dans les métiers du commerce, du marketing et de la communication.
En amour, ses qualités ne simplifient pas les relations ! Il se veut romantique, sensuel, aventurier, téméraire, recherchant tous les plaisirs, insouciant mais gardant tous ses moyens de jugement et de contrôle des situations, il surprend, fascine, paralyse sa cible jusqu’à ce qu’elle cède et tombe dans ses filets.
Les lendemains ne sont pas toujours à la hauteur des promesses et les promesses n’engagent que ceux qui les croient ! Il n’en reste pas moins un compagnon vivant et passionnant qui augmente la richesse du couple sur tous les plans. Bon père ou bonne mère de famille quand son métier ne lui crée pas trop d’absence, excellent grand-père ou grand-mère, le Communicant sait se faire aimer.
Le Communicant a des défauts qu’il n’avouera jamais ! Ses qualités en effet peuvent se retourner et agir en négatif : il devient alors plus ou moins mythomane, mégalomane, manipulateur, narcissique, volubile, redondant, logorrhéique, grandiloquent, imposteur, illusionniste, bordélique, prodigue ou radin, fumiste, imprévisible, d’humeurs changeantes, parfois gravement dépressif sous le masque, devenant condescendant, hautain et expéditif. Cela ne l’empêchera peut-être pas de faire des affaires vu son aplomb mais ruinera ses bonnes relations amoureuses, amicales et familiales.
Comme il a réponse à tout et qu’il est à l’aise autant dans la vérité que dans le mensonge, une fois basculé du mauvais côté de la force, il faudra beaucoup de patience pour le ramener sur terre. La difficulté avec lui c’est qu’on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif ! Il faut attendre sa décision dans la bonne fenêtre de tir pour qu’il s’en sorte lui-même. Bon courage !
Cette intuition est celle dite de « l’opérateur ». C’est l’homme de l’application, de la continuité et du maintien d’une pratique. Il construit la réalité en l’éprouvant physiquement, en forçant ses limites ; il cherche l’invariance des choses, la permanence au cœur même du mouvement et il n’hésite pas à prendre les risques nécessaires, à dépasser ses propres limites physiques, psychologiques et intellectuelles pour les trouver. Il touche, il palpe, il manipule, il sent, il goûte, il déplace les choses pour pouvoir les intégrer les unes aux autres et les comprendre. Il a besoin d’agir pour réfléchir. Il recherche le contact des gens. Son apprentissage est long mais ses réflexes sont sûrs. Sa perception de la réalité se fait ainsi par les apparences de la matière, images conjuguées des cinq sens, qui lui permettent d’agir sans préparation nécessaire, d’instinct, au jugé, de façon extrêmement rapide. Ses « gammes », ses « façons de faire » standardisées sont très efficaces pour opérer dans des situations ou l’anticipation est impossible. Il pilote « au touché », guidé par la sensation physique et la mécanique de ses réflexes.
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