La fonction de réalisation met en tension l’être vivant avec son univers. La résolution de cette mise en tension est une question de vie ou de mort pour l’être vivant. Elle déclenche la naissance d’un potentiel d’action ou son extinction, en fonction des perceptions reçues. Donc par itération et bouclage des intuitions, elle construit l’avenir de l’espèce à travers les comportements de l’individu par lequel elle s’exprime.
Pour l’individu et pour l’espèce, c’est la source d’énergie de tous ses projets de vie et de toutes les décisions qui en découlent. C’est son moteur stratégique, le moteur de ses désirs essentiels, son métronome et son système d’harmonie générale.
Les intuitions dite du type Guerrier sont les intuitions qui existent entre l’intelligence Vitale Alpha dite “le prophète » et l’intelligence Physique Oméga dite “le Chasseur”.
Ces intuitions se caractérisent par :
Leur nature
leurs valeurs
Leurs lois et principes de vie
Leur énergie, la direction de cette énergie et leur violence potentielle
Lieux et métiers de capitalisation des savoir-faire
La pulsion fondamentale du type Guerrier est de défendre :
Les intuitions du type Guerrier sont fort appréciées et reconnues dans la protection des espaces, des personnes et des ressources. Elles visent à se défendre soi-même et défendre les réalisations ou communautés que l’on valorise chaque fois qu’elles sont menacées.
Les intuitions du type Guerrier protègent la matière et les gens contre leur destruction et matérialisent l’invisible par tous les moyens possibles de détection, de mesure et de renseignement.
Elles sont à l’aise dans le guidage, le repérage pour contre-attaquer, éliminer et détruire les éléments hostiles en cas de menace.
Dans le cadre de grands projets humains, les intuitions du type Guerrier poussent toujours à relever les plus grands défis – capacités d’affrontement – et se spécialisent généralement pour détecter les causes possibles de l’échec et les supprimer avant qu’elles ne fassent obstacles à leur réalisation.
Les intuitions du “Chasseur-Prophète” (Guerrier) sont très habiles pour stimuler toutes sortes de stratégie d’attaque et de défense et construire les parades.
Elles affectionnent tout particulièrement les outils de projection à distance qu’ils soient mathématiques ou concrets, tout ce qui permet de voir au-delà de l’horizon et de frapper sa cible à grande distance s’il le faut. Cela est vrai dans la bataille militaire ou dans des projets à très long terme de la vie civile, sociale ou économique.
Ses valeurs visent à maintenir la continuité et l’affirmation de soi :
Sécurité : Il y a deux sortes de valeurs de sécurité. Certaines concernent avant tout des intérêts individuels (par exemple, hygiène et propreté), d’autres concernent surtout des intérêts collectifs (par exemple, sécurité nationale). Mais même ces derniers sont liés, de manière non négligeable, à un objectif de sécurité pour soi-même (ou pour ceux auxquels on s’identifie).
Les deux sortes de valeurs de sécurité peuvent donc être réunies dans une valeur qui les englobe. (Items associés : ordre social, sécurité familiale, sécurité nationale, hygiène et propreté, réciprocité des services rendus).
Pouvoir : statut social prestigieux, contrôle des ressources et domination des personnes. Le fonctionnement des institutions sociales nécessite apparemment un certain degré de différenciation des statuts sociaux. Une dimension domination/soumission apparaît dans la plupart des analyses empiriques des relations interpersonnelles, que ce soit à l’intérieur d’une même culture ou entre les cultures. Pour justifier cet aspect de la vie sociale et pour faire en sorte que les membres du groupe acceptent les forces de police et d’administration nécessaires, le pouvoir doit être traité comme une valeur. Les valeurs de pouvoir peuvent aussi découler des aspirations individuelles au contrôle et à la domination.
Réussite : le succès personnel obtenu grâce à la manifestation de compétences socialement reconnues. Être performant dans la création ou l’accès à des ressources est une nécessité pour la survie des individus ; c’est également indispensable pour que les groupes ou les institutions puissent atteindre leurs objectifs. Telles qu’on les définit ici, ces valeurs de réussite concernent principalement le fait d’être performant au regard des normes culturelles dominantes, et d’obtenir ainsi l’approbation sociale. (Items associés : ambitieux, ayant du succès, capable, ayant de l’influence ainsi que [intelligent, amour-propre, reconnaissance sociale]) Sûreté, harmonie et stabilité de la société, des relations entre groupes et entre individus, et de soi-même.
Sentiment d’appartenance : fidélité, loyauté, mérite, engagement.
Réciprocité et loyauté des faveurs et des reconnaissances
Bonne santé : entrainement, effort, régularité des exercices, hygiène de vie – alimentation saine et sport –
Prévention : prudence, filtrage, respect des limites, des frontières et des traditions.
Ses normes de vie sont celles relatives à la vigilance et à la rapidité d’action :
Ne pas se laisser faire et ne pas subir
Vivre selon ses propres lois
Autonomie et solitude de la décision
Respect des normes sociales
La sélection au mérite
Valorisation de l’expérimentation
Culte de la responsabilité
Dévouement et engagement dans l’action
Importance et valorisation du détail permettant l’harmonie
Transmettre et partager
Les valeurs issues du stoïcisme de Marc Aurèle et Epictète : ne pas sombrer dans la victimisation ni dans la compassion. La pitié n’a jamais aidé personne.
Faire respecter les interdits et les limites
Développer la rapidité d’intervention, cultiver la fulgurance
Les lois sont valables pour tous sans exception
Si tu veux faire partie de la maison, tu en respectes les lois
Fraternité de lutte
En politique, tendance à être souverainiste
Parler franc, parler direct, être droit dans ses bottes
Leur énergie est utilisée pour tenir dans la durée, de façon constante, toujours en pression, sans relâche, face à des environnements indisposés voire hostiles à adopter des mesures de prévention contraignantes et coûteuses, à accepter les efforts nécessaires de sécurité pour ne pas mettre le bateau en danger.
Le débit s’adapte très rapidement à des changements brutaux de l’environnement. Il peut être modeste en période calme puis fort et intense en cas d’environnement dangereux ou menaçant.
En cas de conflit, les intuitions de type Guerrier surprennent par leur créativité stratégique ou des revirements complets sont opérés en une fraction de seconde malgré l’inertie attendue des systèmes.
Les intuitions du type Guerrier sont adroites dans la communication directe, franche et authentique, elles sont méfiantes et fort mal à l’aise dans les péripéties diplomatiques. Elles s’appuient avant tout sur la constitution et la logique des rapport de forces et leur respect.
Les intuitions du type “Guerrier” savent provoquer ou déjouer les menaces de l’ennemi par la qualité de leurs attaques toujours bien ciblées aux points névralgiques. Elles rejettent sans diplomatie tout ce qui peut toucher à la sécurité.
Ce qui reste très surprenant dans leurs capacités, c’est leur fulgurance agressive toujours dangereuse. Le but est d’imposer la paix par la dissuasion.
Elles n’oublient jamais les éléments hostiles et gardent dans leur mémoire leur capacité à détruire. Ce n’est pas forcément de la rancune, c’est de la vigilance.
Elles n’oublient jamais les partenaires, les lieux et les choses qui leur apportent une aide dans la difficulté, une fraternité dans le combat. Ses intuitions se nourrissent de loyauté envers les amis : ils font partie de la fraternité du type Guerrier.
Les intuitions du type Guerrier capitalise leur savoir faire, leur expérience sur tout ce qui peut lui permettre d’augmenter son niveau de défense et de sécurité : services de mutualisations et de protection collective, services de sécurité physique et numérique, protection des mémoires et des banques de données, création de code de règles communes, cryptage des systèmes d’information, sécurité des transmissions, produits et services d’assurances, d’hygiène et propreté, produits et services de protection contre l’âge, dispositif de protection des libertés – appareil juridique, administratif et de police, outils et conseils prospectifs et d’anticipation, matériels et équipements de projection et de mobilité, outils d’aide à la décision rapide mathématiques et techniques, services d’intervention rapide de soins, systèmes de détection et de renseignement, ingénierie de l’intelligence pour l’entraînement aux décisions plus rapides et justes, entraînement physique pour l’autonomie, la vigilance et la rapidité d’action, augmentation des capacités de défense, renforcement et vérification de l’authenticité, méthodes et concepts de combats pour la vérité, pour l’autonomie, pour le territoire, pour l’entreprise, pour libérer l’homme de l’esclavage, de l’ignorance et de la soumission, collectif, outils et concepts pour servir l’égalité des droits et des chances.
Vous avez l’intuition sociale dite du « commandeur ». Pour développer son intuition mimétique, cet enfant à besoin très tôt de modèle d’éducateurs ayant des valeurs supérieures, un sens du devoir lumineux et obéissant à une transcendance sans superstition : ça arrive mais c’est rare ! Pour atteindre facilement et rapidement le niveau de responsabilité et d’autorité auquel il aspire dans ses rêves, il lui faut ce type de milieu favorable. Il est alors accueilli et encouragé dans ses dispositions naturelles à commander pour l’honneur des hommes.
Quand ses éducateurs comprennent et apprécient le tranchant de cette âme et le poussent dans sa vocation, il devient vite un enfant heureux et fier de ce qu’il sent en lui de grandeur à servir.
Quand, au contraire, et c’est malheureusement le cas le plus fréquent, ses éducateurs et son entourage sentent et craignent cette puissance de jugement potentiel et veulent la bloquer, il déprime très vite tant qu’il ne trouve à l’extérieur les soutiens pour déployer ses ailes. En attendant, il vit une jeunesse triste, hors sol, où, il sera l’ombre de lui-même, atteint de timidité, de déprime ou parfois même de tendances suicidaires. Placé sous une coupe médiocre, dans les nuages gris de son esprit tourmenté, se déclencheront parfois des tempêtes et des éclairs qui montreront la puissance cachée de cette vocation singulière qui peut aller jusqu’à se faire bannir de son milieu d’accueil pour se réaliser.
Même quand il n’est pas encore libéré, il n’en reste pas moins quelqu’un qu’on n’embête pas et qu’on doit respecter. Incompris de ses éducateurs, il risque alors de rester incompris de ceux à qui il aimerait tant donner et en garder une amertume qui ne le quittera plus. Il joue alors des rôles de substitution, tente le clownage – l’art de montrer ce dont on a honte sous un faux nez et de rire de la supercherie -, le méchant mafieux, le faux gourou ou le fou, ce qui est moins drôle !
Passé l’âge des examens, sa force et ses principes d’action éprouvés s’affrontent aux réalités du monde et très vite, une rivalité discrète commence avec les autorités qui veulent lui imposer leurs valeurs et leur éthique.
Il dispose manifestement d’une force de frappe et une répartie qu’on ne veut pas affronter et qu’on sent sous le masque. Pour ses parents, l’éduquer n’a pas été chose facile, pour ses patrons, il n’est pas le subalterne modèle qui s’exécute sans comprendre et qui obéit même si ça n’a pas de sens. Plutôt mourir !
D’ailleurs rapidement, il veut leur place, l’exige ou part pour la trouver ailleurs ou fonder sa propre organisation. Quand les jeux de la vie et de la nécessité le placent enfin en responsabilité de grand “commandeur”, il se fait connaître pour ce qu’il est, le « boss , le “vieux”, le patron, le président, le “pacha”, le “gourou”.
Il prouve très vite la nature de son intuition sociale : il est capable de diriger une organisation contre vents et marées, ne craint pas les oppositions ni les critiques, il est capable de clouer le bec à tous ses concurrents, ennemis et critiques.
D’ailleurs y a-t-il des concurrents au porteur d’eau dans le désert ?
A maturité, c’est le responsable, le garant, le juge intransigeant du respect des principes supérieurs autant que des règles nécessaires à la vie collective.
Il comprend d’instinct ce qui va lui donner sa puissance stratégique et les moyens de l’utiliser pour ses projets. Aussi quand il affirme ses orientations, prend ses grandes décisions qui déterminent la vie d’une personne ou d’une organisation, il est écouté. C’est la transcendance qui s’incarne.
Le commandeur devient assez rapidement un grand patron et il aime faire vivre des structures hiérarchiques qui servent ses projets de façon indéfectibles. Il appelle un engagement et une implication de chacun dans son rôle, un suivi sans faille des lignes et des objectifs stratégiques fixés.
Une fois dirigeant, il est le garant de l’obéissance à des lois fondamentales qui sont « sa bible ». Il dirige en fonction de ses lois toujours supérieures aux lois des autres et n’a qu’un objectif : le démontrer.
Buté ? Pas du tout : quand malgré tout des lois concurrentes s’avèrent « supérieures » aux siennes, il propose ou impose leur intégration immédiate dans son panthéon. Ainsi fit Rome de toutes les divinités étrangères !
Disposant constamment d’une vision forte de la nature de ce qui doit être, il favorise fortement pour ne pas dire impose, une adhésion sans partage aux valeurs d’engagement et de loyauté qui sont les siennes.
Cette force, mise au service des autres, vise à inspirer et susciter les projets les plus audacieux dans le respect du droit et de la morale. Elle leur garantit une liberté d’action totale tant qu’ils n’enfreignent pas les fondamentaux précédemment décrits. Les règles sont claires et doivent être entendues et appliquées dans les grandes lignes de la stratégie de l’organisation. Dans ce cadre, la liberté de grandir ensemble est garantie. Sinon, c’est l’exclusion immédiate assurée des contrevenants !
Deux responsables du même type ne peuvent absolument pas cohabiter sur le même territoire. Comme le commandeur est souvent le guide ou le sauveur qu’on appelle quand tout va mal pour agir, pas de contestation, pas de rivalité, il doit être seul aux manettes. Ses contemporains se méfient de son autorité souveraine qui impressionne et qui peut faire peur et ceci d’autant plus que le commandeur prétend ne pouvoir être jugé que par la postérité. D’ailleurs, rares sont les pairs qui le comprennent vraiment, dans le meilleur des cas, ils se contentent de l’admirer… avant de le trahir.
Pour la cause qu’il sert corps et âme, seul un homme à l’intuition sociale du commandeur comme vous peut le comprendre.
Il tranche toujours de sa propre autorité et en assume toute la responsabilité personnelle. Tous les métiers lui vont, pourvus qu’ils y conduisent les autres vers le sommet, pourvu qu’il en devienne l’autorité de référence. Les métiers où les décisions exigent un sens de la transcendance, du dépassement de soi, une hauteur de vue et un caractère bien trempé lui sont un terrain de jeu favorable. L’armée, la justice, les services de santé, la politique, la haute administration, la religion et les affaires d’envergure le propulsent en avant.
Il peut aussi bien vivre son intuition sociale “en réduction” dans de petites structures, professions artistiques ou des professions libérales compensant par la spiritualité, l’auditoire populaire ou l’imaginaire ce qu’il n’a pu vivre dans la réalité.
Louis Jouvet, 1887-1951, commandeur de la légion d’honneur (!) commence comme pharmacien, comprend vite qu’il ne percera pas dans ce métier trop “tracé” devient acteur puis dirige des théâtres jusqu’à la fin de ses jours. Quand on lui demande pourquoi il accepte de jouer dans des pièces populaires mais de troisième zone, il répond “ plus l’écrin est noir, plus la perle brille !”. Son surnom dans son métier : “Le Patron”.
Vous avez l’intuition identitaire dite de « l’organisateur ».
Dès sa plus tendre enfance, on voit qu’on a à faire avec une forte personnalité.
Bébé volontaire, enfant planté dans ses volontés qu’il défend avec force et qui organise ses actions avec détermination.
Autant dire qu’il lui faut des éducateurs costauds parce qu’ils vont être soumis à rudes épreuves. Familialement, il va se mettre en rivalité automatique avec l’autorité domestique la plus forte – qu’elle soit maternelle ou paternelle et dès la puberté cette rivalité va s’exacerber.
Le danger est la psychologisation ou la moralisation de cette rivalité qui peut exclure très tôt l’enfant de son milieu et le pousser à quitter ses études ou à s’y réfugier au détriment de son équilibre général, à partir dans des échappées dangereuses, entrer dans une bande de copains qu’il organisera autour de ses désirs du moment.
S’il choisit la voie des études et qu’il a suffisamment d’admiration pour supporter ses professeurs, il va briguer et obtenir très vite les meilleures places. Avec le temps et l’âge, cette force de caractère va nécessairement trouver sa voie. Après quelques erreurs normales mais généralement cuisantes, l’organisateur finit par prouver son utilité et se faire apprécier quand l’autorité, la responsabilité, le leadership, la détermination, la concentration sur l’objectif sont nécessaires.
Sa vocation est d’incarner et de servir l’autorité de l’institution ou de celui qui la représente. “Pour le roi souvent, pour la France toujours” disait Colbert, ministre de Louis XIV.
Son identité est d’être celui qui ordonne, réglemente et fait faire en fonction de priorités qu’il décide, généralement en solitaire. Il sait trancher quand il le faut et le fait sans état d’âme plaçant toujours l’intérêt du collectif, ou de ce qu’il pense être le collectif, au-dessus de toute chose.
Bourreau de travail, s’il entre dans une entreprise, il gravit rapidement les échelons vers le sommet. Si c’est son entreprise, il la fait grandir immanquablement et généralement à un rythme très soutenu.
Il cherche la perfection dans la préparation et l’organisation du travail et déteste le flou, l’inconséquence et l’irresponsabilité. S’il prend conseil, c’est pour se confirmer qu’il a raison et non pour diluer sa liberté de décision. Il peut passer pour un autocrate aux yeux de ses collègues tant il incarne l’organisation. Se faire aimer n’est pas son fort ni sa préoccupation principale mais il sait se faire respecter.
Il aime agir de façon à ne plus y revenir, avec une maîtrise du processus qui vire parfois à l’obsession, mais toujours en connaissance de cause, analysant, vérifiant tout selon des objectifs définis à maintenir coûte que coûte tant qu’on ne lui aura pas prouver le contraire.
Deux dirigeants de cette trempe ne peuvent cohabiter sur le même territoire ou en tous cas jamais dans les mêmes fonctions. Un processus de mimétisme de rivalité extrêmement destructeur se met en place aussitôt au détriment du plus faible.
Arrivé à maturité, son défi est de faire confiance à ses délégataires. Certains y parviennent. Ceux là, veillent à ce que chacun obéisse et exécute les volontés du pouvoir sans qu’il soit besoin de faire acte d’autorité directe, par le simple jeu des forces qu’il a mis en place, des rituels, des codes de conduites et des protocoles décisionnels auxquels il faut se conformer sous peine de sanctions.
Quoiqu’il en soit, il a ce don de maintenir chacun à sa place face au projet commun, à promouvoir rapidement les talents qui servent l’objectif. Il sait ce qui est bon pour la solidité de l’institution. Quand il le faut, il arbitre et tranche avec force et ses jugements sont écoutés et suivis. Il en assume les conséquences.
Généralement introverti, il doit s’ouvrir davantage, partager, oser dire ses émotions pour s’épanouir mais il a peur de trop s’impliquer émotionnellement dans un rapport trop profond. Plus que d’autres, il craint le hasard, le vague, l’incertitude et les relations affectives qui pourraient troubler son jugement.
On doit à Jean-Baptiste Colbert, ministre des finances (1619-1683) ces paroles typiques de l’organisateur sans état d’âme quand il s’agit de servir la Cause : “L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d’obtenir le moins possible de cris.”
Tous les métiers d’organisateur lui conviennent et particulièrement ceux où la force de caractère, de travail et la détermination donnent un avantage facile à reconnaître. Pour mémoire on peut citer, la haute administration, l’armée, la police, la construction, la promotion, l’industrie, la logistique.
Vous avez l’intuition créative dite du « conquérant ».
L’avenir est volonté personnelle ; en tous cas, celui qu’il imagine doit-être conforme à sa volonté ou à la volonté de ceux qu’il sert. Le reste est fumée. Le conquérant pousse sa ligne d’horizon toujours plus loin au fur et à mesure qu’il avance. Pour lui rien de définitivement impossible. Il suffit d’oser. Il a tendance à occuper tout le terrain qu’on lui laisse, tout l’avenir lui appartient. Il le construit selon son gré et à tendance à l’imposer aux autres… ne serait-ce que pour sa grande affaire : gagner du temps. Impatient, il utilise souvent des moyens directs, sans détours et sans préliminaires, des principes ou des vérités abruptes, voire des expédients pour atteindre cette ambition ; ses efforts de diplomatie en souffrent cruellement. Il est à l’aise dans les métiers où la réussite est fondée sur l’audace, la certitude, la mobilité, la conviction et la domination des situations par la force de caractère. La sélection de ceux qui l’entourent est absolument primordiale pour sa réussite.
Pas très souple sur le plan relationnel, il peut en paraître maladroit et brutal ; il est mal à l’aise avec ce et ceux qui remettent en cause son action. Il faut tuer les concurrents et se méfier des alliés timorés et changeants. C’est un créatif de structures ; il renforce et construit une organisation stable et solide qui doit se développer sur des structures fortes qui ne prennent en compte le changement que pour le maîtriser, le transformer et lui donner sa forme.
Cette intuition est celle dite de « l’enquêteur ». Il sépare le bon grain de l’ivraie, il écarte ce qui ne tient pas, recoupe constamment les faits, vérifie inlassablement ses informations. C’est l’homme qui apprécie la « traçabilité décisionnelle », la preuve, c’est l’as de la question dérangeante, de l’observation souterraine, de l’exploration sytématique, de la prospection acharnée, de la poursuite jusqu’au-boutiste, de la fouille, du sondage indiscret, mais aussi du tâtonnement au hasard, de l’enquête inopinée et de la recherche par curiosité. Il construit la réalité de façon sensitive en percevant d’abord les différences, les oppositions, les contradictions ; il n’hésite pas à rompre avec ses impressions premières et remettre en cause ses habitudes pour partir « au hasard », guettant les simultanéités contradictoires. Il suit une piste qu’il se donne a priori, et puis une autre jusqu’à ce qu’il finisse par épingler ce qu’il recherche. Il tente sa chance, guette les coïncidences complémentaires et les rencontres contrastées, part à la pêche aux informations révélatrices.
Il trouve « l’aiguille dans la meule de foin ». Sa mémoire sans cesse sollicitée est excellente. Sa perception de la réalité est très « focalisée », partielle, pour ne pas dire partiale. Il cherche à vaincre cette limite par son extrême mobilité physique et mentale qui multiplie les éclairages et les points de vue en se déplaçant sur le terrain et en questionnant les uns et les autres. Il a du mal à croire une seule personne et reste critique voire méfiant.
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Thomas Edison