La fonction de spécialisation met en tension l’être vivant avec son univers. La résolution de cette mise en tension est une question de vie ou de mort pour l’être vivant. Elle déclenche la naissance d’un potentiel d’action ou son extinction, en fonction des perceptions reçues. Donc par itération et bouclage des intuitions, elle construit l’avenir de l’espèce à travers les comportements de l’individu par lequel elle s’exprime.
Pour l’individu et pour l’espèce, c’est la source d’énergie de tous ses projets de vie et de toutes les décisions qui en découlent. C’est son moteur stratégique, le moteur de ses désirs essentiels, son métronome et son système d’harmonie générale.
Les intuitions dite du type Paysan sont les intuitions qui existent entre l’intelligence Physique Alpha dite « l’Éleveur » et l’intelligence Vitale Oméga dite “le Saint ». Intuitions stables et puissantes débouchant sur un comportement sensible et ouvert à son environnement. Il s’agit de capter et de rassembler ses ressources pour mieux les exploiter et s’en nourrir.
La pulsion fondamentale du type Paysan est d’acquérir et d’accumuler.
Les intuitions du type Paysan sont appréciées et reconnues dans la recherche et le contrôle des ressources matérielles et immatérielles. Ils visent à leur capitalisation et leur exploitation dans les meilleures conditions. Le type Paysan est un centralisateur, un accumulateur et un bâtisseur.
En effet, les intuitions du type Paysan perçoivent et captent les ressources nécessaires à son développement et à celui des autres. Elles valorisent ses ressources en fonction de ses besoins qu’elles cherchent à couvrir à court, moyen et long terme. Elles poussent le paysan à s’adapter aux changements nécessaires ; elles transforment, métamorphosent et rectifient tranquillement mais continuellement son comportement en fonction des conditions cycliques extérieures de façon douce et lissée, sans précipitation.
Qui construit les premiers villages ? Les paysans. Le type paysan a besoin de se réunir pour se protéger, mettre en commun et exploiter les ressources des lieux. Qui construit les premiers états ? Les paysans. Pour tirer parti du territoire en créant les infrastructures nécessaires et se défendre des prédateurs. Qui construit les grands symboles des civilisations ? Les paysans pour se reconnaître et travailler ensemble à grande échelle. Les sociétés, les marques et pratiquement toutes les organisations sont d’abord l’œuvre du type paysan qui réunit des hommes et des moyens autour de ressources pour mieux les exploiter dans un territoire donné.
Les notions mêmes de territoire et de marchés sont des notions paysannes avant d’être des notions commerçantes. Les notions de patrimoine quel qu’il soit, géographique, biologique, historique, social, culturel, économique ou physique sont des notions de type paysan. Les savoir-faire et traditions qui ont fait leurs preuves sont cultivés par le type paysan. Les intuitions de spécialisation du type Paysan apprécient à leur juste valeur et exploitent à fond les sources d’énergie visibles ou potentielles. Le type Paysan réunit ses moyens autour de ses sources physiques ou intellectuelles pour faire fructifier les grands ensembles à forte productivité dont il rêve et leur donner une unité qu’il va ensuite défendre jusqu’à la mort.
Dans le cadre de grands projets humains, les intuitions du Paysan sont utiles pour s’assurer que les choses soient faites, non pas selon des normes imposées par un pouvoir extérieur, mais selon les lois du vivant qu’il connaît par nature. Contrairement à ce que l’on pense, le Paysan est un mauvais ouvrier ou un ouvrier malheureux car le type paysan a besoin de coopération, d’initiatives et de réactivité sur le terrain. Toutes choses que la mécanisation interdit. (Cf. Le modélisateur)
Le pragmatisme du Paysan et sa constance dans l’effort reste son atout principal. Sensible à son environnement sans en être obnubilé, le paysan détecte ses variations les plus fines pour adapter sa stratégie. Une fois son projet de spécialisation adopté, il peut louvoyer, amender son plan, mais garde bien le cap qu’il s’est fixé jusqu’au bout, contre vents et marées.
Ses valeurs visent à maintenir la continuité, l’unité et l’épanouissement personnel et collectif du type Paysan :
Sécurité : il y a deux sortes de valeurs de sécurité. Certaines concernent avant tout des intérêts individuels (par exemple : hygiène et propreté), d’autres concernent surtout des intérêts collectifs (par exemple, sécurité nationale). Mais ces derniers sont indiscutablement liés. Les deux sortes de valeurs de sécurité peuvent donc être réunies dans une valeur qui les englobe.
Tradition : respect, engagement et acceptation des coutumes et des idées soutenues par la culture ou la religion à laquelle on appartient. Ces coutumes et traditions deviennent l’expression de la solidarité du groupe, expriment sa valeur singulière et contribuent à sa survie. Ces pratiques sont considérées comme sacrées et sont transmises de génération en génération par le type Paysan.
Conformité : vigilance des actions et des attitudes pour qu’elles ne perturbent pas l’harmonie de ceux qui les entourent. Les valeurs de conformité sont liées à la nécessité pour les individus d’inhiber les désirs qui pourraient perturber ou interférer avec le bon fonctionnement des interactions et du groupe. C’est la retenue dans les interactions quotidiennes. (éléments connexes : obéissance, autodiscipline, politesse, respect des parents et des aînés, loyauté, responsabilité mais aussi rejet de l’incongru, distance avec l’étranger.)
Bienveillance : la bienveillance est une valeur qui découle du besoin de fonctionnement harmonieux du groupe et du besoin d’affiliation de l’individu en tant que cellule souche de l’organisme collectif. Les relations au sein de la famille ou d’autres groupes proches sont ici cruciales. La bienveillance met l’accent sur le souci du bien-être des autres, ainsi que sur le sentiment d’appartenance aux mêmes valeurs. (Éléments connexes : serviabilité, honnêteté, indulgence, responsabilité, loyauté, moralité).
Universalisme : système de valeurs humaniste qui identifie bien la valeur de la singularité de chaque individu comme une ressource pour les autres. L’universalisme est le contraire de la standardisation mécanique du modélisateur. Les personnes qui adhèrent à ce système de valeurs accordent une grande importance au bien-être de toutes les personnes tant qu’elles vivent en harmonie avec la Nature et ses ressources. L’universalisme est « la compréhension, l’estime, la tolérance et la protection du bien-être de tous » qui s’oppose à la valeur du communautarisme. Le culte de la Patrie est un universalisme, c’est l’amour de la terre de ses pères et de ses enfants, un amour des siens, tandis que le culte de la Nation est la haine des autres et le projet de s’accaparer de leurs biens. (Ici l’Universalisme lutte avec la distance avec l’étranger ce qui impose l’hospitalité comme valeur dominante.)
Sagesse : un sage est un homme éclairé par son action. Le respect de la tradition,de la justice et de l’autodiscipline ne conduisent pas nécessairement à la sagesse mais le culte de la vie en harmonie avec la nature peut aider. La sagesse du type paysan se déploie à partir de son expérience, de façon empirique, et de son humilité de jugement devant l’impermanence de la vie. La continuité et l’agilité de la personnalité sensorielle de l’individu reste la seule ressource pour développer sa conscience, donc son action éclairée.
Hospitalité : Le type Paysan cultive sa personnalité sensorielle et la met toujours au dessus de sa personnalité culturelle. C’est pourquoi, contrairement à ce que l’on pense généralement, le paysan ne rejette pas l’étranger, bien au contraire, même s’il garde une distance respectueuse avec lui, il en attend une métamorphose, une renaissance, une fécondité pour son peuple. (Cf Tobie Nathan : le mythe d’Abraham et de Sarah dans la naissance du peuple juif). L’hospitalité figure parmi les valeurs les plus universelles du type Paysan. Pourquoi ? Parce que l’autre est comme une cellule souche qui peut régénérer vos vieilles cellules. C’est l’élixir de Jouvence.
Ses normes de vie sont : la permanence et l’unité dans l’action.
Il faut chercher l’essentiel dans chaque chose et le laisser vous transformer avant d’agir. (Si tu veux dompter un tigre, devient un tigre)
Vivre selon les lois du vivant et non une idéologie proprement humaine.
Décider selon des données concrètes et palpables
Etre dévoué et présent à ce que l’on fait pour ne pas tout perdre
Douter sans troubler
Ne pas se plaindre
Valoriser l’expérience
S’impliquer dans l’action
Persévérer dans l’effort
Transmettre et partager ses productions avec l’étranger
Développer l’efficacité de ses habitudes
Cultiver et défendre son patrimoine
Se fier au passé pour préparer l’avenir
Préserver sa liberté
Savoir attendre en confiance
L’énergie du type Paysan est utilisée pour capter les ressources et les faire grandir dans la durée. Elle est stable.
Le débit d’énergie s’adapte lentement aux changements brutaux de l’environnement. Ces intuitions du type “Paysan” sont persistantes et il aura du mal à en démordre. Les faire dévier de leur assiduité prend du temps ou nécessite l’intervention d’une autorité de confiance.
Les intuitions du type Paysan inspirent la confiance à ses interlocuteurs.
Ce qui reste très surprenant dans leurs capacités, c’est leur calme constant.
En cas de conflit, les intuitions du type “Paysan” surprennent par leur pugnacité à produire coûte que coûte, à mettre en place des systèmes de résilience malgré des conditions difficiles. Leur but est d’imposer la paix par leur enracinement dans la terre, leur poids ou leur nombre, leurs muscles et leur carapace de tortue.
Les intuitions du type Paysan défrichent la jungle du réel pour en extraire ce qui est important, elles mettent en valeur et prennent soin de leurs trouvailles.
Tous les métiers vont à cette force tranquille quand il s’agit de capitaliser, rassurer, secourir, nourrir, exploiter des gisements, faire les premières transformations de la matière ou du vivant ; on le voit faire florès dans les métiers de la recherche et l’enseignement des sciences, des mathématiques, de la philosophie, domaines qui réunissent les outils pour en exploiter les ressources.
Réunir, capitaliser, mutualiser, préserver sont des verbes de type Paysan. Ils seront donc à l’aise dans l’assurance, la banque et l’investissement. Nourrir et protéger vont les réunir dans l’agriculture – on s’en doutait ! – mais aussi dans l’épicerie, la restauration, la construction, l’architecture et la santé.
C’est surtout leur manière de travailler qui va les distinguer des autres types de spécialisation où chacun apporte ses propres atouts. Par ailleurs, fonctions sociales et fonctions décisionnelles affinent leurs talents de façon singulière dans des métiers plus précis.
Comment l’espèce humaine peut-elle se développer, pourvoir à sa survie et à sa reproduction, à partir d’individus séparés, égoïstes et mortels ? Comment éviter la dépression de l’homme confronté à sa vulnérabilité et à la mort ? Comment, dans ces conditions, lui donner le désir ardent de travailler à la continuité de l’espèce ?
Les fonctions sociales d’autorité et de production collective de la personnalité humaine répondent notamment à ces questions.
La fonction sociale d’autorité répond plus spécifiquement à la question : comment pousser l’homme à agir comme partie d’un tout plus grand que lui, comme force inaliénable d’une communauté qui dépasse sa propre existence ?
La fonction sociale d’autorité met en tension l’être vivant avec autrui dans une relation d’éducation, d’intégration et d’élévation sociale. La résolution de cette mise en tension se fait dans la structuration de son rapport actif aux autres par des intuitions spécifiques. Nous définissons l’autorité comme une force structurante, faite d’intuitions spécifiques, qui agit sur la formation des désirs de la personnalité sociale et lui donne une forme d’autorité “en miroir” qui garantit notre bonne croissance psychique et en particulier notre bonne intégration sociale.
Les intuitions du type Mandataire sont les intuitions qui existent entre l’intelligence Vitale Omega dite “le Saint » et l’intelligence relationnelle Alpha dite “le Roi” .
Les intuitions du type Mandataire font naître la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive qui stimule le désir chez certains de représenter les intérêts d’un groupe face à l’adversité et chez d’autres de lui déléguer ce pouvoir s’ils ressentent qu’il est habité et inspiré par cette autorité.
La représentation coopétitive pousse à faire coopérer les concurrents entre eux, pour les nécessités du moment, quitte à ce que cela soit une coopération provisoire. Cette coopétition est indispensable à l’émergence de ces intuitions. Souvent on oppose, la compétition et la coopération et l’on affirme à tort que les deux ne peuvent se produire en même temps. L’autorité coopétitive de représentation prouve chaque jour le contraire. Cette autorité permet de construire et de représenter des alliances, des contrats, des négociations fructueuses pour tous, respectant l’intérêt de chacun dans son rôle. Elle fait grandir la communauté en respectant et en faisant comprendre à tous le rôle de chacun. Le but est de mener une compétition ensemble contre un concurrent extérieur, d’allier ses forces vers un but de négociation ou de combat précis dans un temps donné. L’autorité de Représentation Coopétitive se distingue de l’autorité tyrannique par le fait qu’il s’agit d’un processus dont la légitimité vient du respect des intérêts de chaque partie et qu’elle s’exerce de façon circonstancielle, stratégique et provisoire.
Pour le bon fonctionnement de ces intuitions, les valeurs doivent être soigneusement décryptées, détaillées et mises en langage clair et sans confusion pour les parties par cette autorité. Le principe du “Tout peut être négocié” doit rester au centre de la communauté, surtout si les enjeux sont capitaux – “Paris vaut bien une messe !” explique Henri IV pour vaincre sans combattre en abjurant son protestantisme devant la capitale. Ces intuitions trouvent toujours les voies et les moyens d’engagement mutuel entre les individus, même à partir de valeurs opposées, afin de créer des liens provisoires mais gagnants pour tous.
Les intuitions du type Mandataire mettent la conciliation des parties au-dessus de tout, face à la concurrence, elles poussent à se mettre d’accord, c’est un « en même temps » dans le respect de chacun. Elles donnent envie d’être représenté par un délégué si possible de type Mandataire en évitant si possible le piège de la servitude volontaire.
La pulsion de rivalité dans ces intuitions viennent de l’envie paradoxale d’intégrer l’autre et de le laisser vivre et se différencier en vous, en même temps dans une forme de symbiose. Chacun grandit en épanouissant sa singularité et ses intérêts, de façon libre, volontaire, négociée et dans une temporalité affichée. Pas évident ! C’est pourtant possible dans la fonction sociale de l’autorité de Représentation Coopétitive.
Ces pulsions sont très sensibles à la rivalité de ses représentants.
En effet, si l’Oméga de l’intelligence vitale dite “le Saint” absorbe l’énergie au sein de son univers pour se transformer, l’Alpha de l’intelligence relationnelle crée une forte propension à la lutte mimétique de rivalité, chacun voulant prendre la place de l’autre pour s’imposer comme unique représentant.
Ce penchant est d’autant plus affirmé que ces intuitions sont douées pour décrypter des langages différents et les imiter. Cette compréhension profonde du langage des autres et de leurs mécanismes augmente les chances de développer des rivalités souterraines, les faisant réapparaître là où l’on ne s’y attendait pas.
La rivalité enclenchée peut tout de même être cachée, dissimulée ou tout au contraire surjouée, de manière plus ou moins consciente. Cette capacité à dissimuler lui donne l’avantage en cas d’affrontements, pourvu que le physique n’entre pas en jeu. Là, les apparences cèdent aux vraies forces en jeu. Les intuitions de Représentation Coopétitive sont plus pertinentes dans la joute verbale et les duels psychologiques que dans l’affrontement physique pur ou la représentation de la communauté se joue uniquement sur le plus costaud ou le plus rusé dans le combat.
Pour une bonne coopétition : ne jamais en venir aux mains ! Ne pas choisir le plus costaud ou le plus rusé, cela ne suffit pas !
Les intuitions de Représentation Coopétitive du “Mandataire” savent le faire manœuvrer pour que des rivalités internes, des intérêts personnels opposés, voire des conflits d’intérêts, deviennent source de stabilité ; elles canalisent les énergies vers un but commun au lieu de les gaspiller dans tous les sens.
Quand un Mandataire entre en conflit ouvert avec un de ses membres, c’est déjà une marque de faiblesse dans son jeu.
Les “Mandataires” produisent des individus éminemment sociables mais méfiants voire jaloux de leur autorité, en tous cas vigilants et toujours conscients de leurs intérêts.
Parce que le mimétisme de rivalité entre deux Mandataires est puissant et destructeur, il est vital de séparer leurs prérogatives de façon claire et institutionnelle. Il ne peut pas y avoir deux capitaines sur le même bateau.
Toute confusion des rôles peut faire glisser ces autorités vers des tyrannies qui s’entretuent au détriment des pouvoirs et des intérêts qu’elles représentent.
Si vous ressentez de l’antipathie ou de la haine pour un individu, un collègue, un proche, même un membre de la famille, quelque soit les justifications rationnelles que vous avez construites, demandez-vous bien si ce n’est pas un conflit de Représentation Coopétitive que vous êtes en train de vous dissimuler ou de surjouer. Dans 80% des cas étudiés, c’est le cas !
L’énergie du Mandataire est utilisée pour faire converger efficacement les énergies des autres vers un but d’intérêt général choisi grâce à son pouvoir de décryptage, de médiation et de modération qu’il exerce au sein de son groupe d’élection.
Le débit de son énergie peut paraître lent, voire faible au niveau des apparences, mais est en réalité violent, voire redoutable quand il s’agit de prendre des décisions et de les assumer une fois la brèche entre les oppositions trouvée et qu’il faut marquer le point. Le débit s’adapte rapidement aux changements de l’environnement social.
En cas de conflit, le Mandataire n’ira pas, volontairement en tout cas, jusqu’au sacrifice pour accomplir sa mission. Si les autres ne vont pas dans son sens et ne jouent pas à son jeu, il n’a aucun état-d’âme à prendre un autre cap ou attendre le bon moment.
Les intuitions du type Mandataire sont adroites dans la communication. Elles peuvent créer des liens de communion et d’entraide à partir de valeurs différentes en faisant dialoguer toutes les parties pour les faire converger – parfois à l’unisson – vers le même but.
Ces intuitions savent déjouer les tentatives de sabotage d’un projet grâce à leur potentiel de mise en vigilance permanente de chacune des parties. Le Mandataire donne sa confiance de façon pleine et entière mais ce cadeau est vite repris si les nécessités l’obligent. Le fait de s’être informé de façon constante sur les intentions de tous l’aide beaucoup et lui permet d’anticiper tout revirement au sein du groupe.
Les intuitions du type Mandataire véhiculent de la compréhension et de l’engagement mutuel dans le respect des rôles et des intérêts de chacun.
La diplomatie du Mandataire est son atout essentiel qu’il doit préserver de toute émotion ou affect pour réussir et mettre son rôle en avant.
Le Mandataire est capable de trancher de sa propre initiative et en pleine responsabilité. En même temps ses décisions seront huilées d’excellentes raisons qui rendront les choses inévitables et donc pratiquement inattaquables.
Autonome pour ne pas dire libertaire, souvent allergique à toute ingérence une fois la direction prise, il apparaît souvent aux yeux de ceux qui le dirigent comme un insoumis potentiel qu’il faut contrôler – contrôle qu’il a du mal à supporter.
Le Mandataire doit être seul pour diriger une entreprise, un service ou une équipe or parfois, il se cache un autre Mandataire dans l’équipe et les conflits risquent de se multiplier si des protocoles solides ne sont pas mis en place.
L’équipe de SensePersonality peut vous aider à finaliser un recrutement délicat et mettre en place les protocoles nécessaires pour éviter ces désagréments. N’hésitez-pas à vous en servir.
Pour que l’autorité de Représentation Coopétitive se développe sur un territoire ou un groupe donné, il faut que les parties prenantes soient conscientes :
de leurs intérêts à court, moyen et long termes,
de la multiplicité des compétences nécessaires pour les défendre
du besoin de déléguer les pouvoirs d’exécution à un ou plusieurs de ses membres.
Les Mandataires ont besoin de faire leurs propres expériences quand ils sont jeunes dans leur recherche d’éléments de langage ou d’outils de communication qui leur permettront de décrypter et de traduire les désirs des autres.
Comment ? En rencontrant des personnes les plus diverses, aux valeurs et intérêts les plus opposés, en se confrontant aux interdits et aux limites de toutes sortes dans des projets les plus farfelus. C’est là qu’ils vont se sentir capable de surfer sur la vague, d’utiliser la dynamique du moment, de trouver les moyens de réunir et de faire coopérer les oppositions. C’est là qu’ils vont développer cette capacité d’adaptation et de conciliation dynamique s’appuyant sur leur remarquable équilibre psychique interne. C’est là qu’ils vont apprendre que chacun joue son rôle et dans son rôle doit être respecté et compris.
Les Mandataires sont souvent mal compris dans leur autorité de coopétition temporelle. On mesure mal l’importance de leur action et on peut les accuser de trop tenir compte du désir ou de l’avis des autres ce qui peut paralyser leur action ou en tous cas les mettre en procrastination provisoire.
Énergie puissante et nécessaire pour la gouvernance des groupes, des partis et des États, les intuitions du Mandataire communiquent par l’inconscient des intelligences sociales à tout son groupe d’appartenance. Il suffit de se montrer le plus souvent possible au plus grand nombre possible et si nécessaire de serrer le plus grand nombre de mains pour pénétrer dans les cœurs. Chaque membre du groupe ressent intérieurement et profondément le désir de délégation sans qu’il soit nécessaire de passer par les mots. Ce phénomène s’amplifie avec l’inquiétude, les souffrances collectives, les menaces de troubles.
Sans ce désir de représentation au sein du peuple, le Mandataire perd sa légitimité et son énergie naturelle, les forces de liaisons de la communauté disparaissent. Dans ce cas, le Mandataire s’impose par d’autres voies opportunistes.
L’abstentionnisme démocratique que l’on observe partout montre que cette autorité de représentation coopétitive n’est plus politiquement clairement assumée et comprise. Or l’abstentionnisme est toujours le prélude à la tyrannie.
Il ne suffit pas de lutter contre l’abstentionnisme par des explications venues du pouvoir, il faut aussi que le pouvoir montre sa capacité à devenir plus coopétitif par des techniques nouvelles de décryptage, de médiation et de délégation. L’équipe des spécialistes de SensePersonality étudient les pistes de solution à ces problèmes extrêmement préoccupants.
C’est un des lieux où la Représentation Coopétitive est impossible car obligée. C’est au sein d’une même famille que le mimétisme de rivalité propre à l’autorité de Représentation Coopétitive suscite le plus de haines irascibles qui détériorent les liens jusqu’à créer des violences entre proches et plus sévèrement entre parents et enfants. Ces problèmes existent mais sont sous-jacents avant la puberté et s’intensifient à l’adolescence avec violence. Ils ne se résolvent pas malgré l’intermédiation de psychologues tant que la proximité des personnes allume les pulsions de mimétisme de rivalité. La psychanalyse en a fait son pilier central avec le Complexe Oedipien. L’approche Junguienne détourne le problème sans le résoudre.
Seule la prise de conscience de l’origine de ces tensions peut permettre une distanciation sereine et des protocoles adaptés. L’équipe des spécialistes de SensePersonality est à votre service pour en parler.
Pour qu’un jeune Mandataire puisse se développer dans son milieu familial, il faut qu’il soit en présence d’un modèle de Représentation Coopétitive. Dans sa famille, c’est extrêmement rare. Il doit donc le trouver ailleurs dans l’École ou dans des associations de jeunesse. Ce type d’éducation est très rare dans les pays latins ou le Machiavélisme s’impose presque partout. Seuls quelques pays occidentaux montrent l’exemple dans ce domaine comme le Danemark et les pays nordiques où un Représentant du groupe doit être forcément coopétitif.
Dans certaines associations de jeunesse, cette obéissance volontaire, fière et réfléchie est cultivée face à des représentants coopétitifs. On fait confiance au jeune, on prend le risque de lui confier des responsabilités de groupe pas trop périlleuses pour qu’ils puissent s’en servir comme terrain de jeu pour grandir, se former et disposer des outils nécessaires pour réussir demain. En lui confiant très tôt des responsabilités collectives, les intuitions du type Mandataire s’épanouiront et gagneront vite en force et en autonomie. Condition sine qua none : le faire dans un cadre systémique bien posé.
Le Mandataire est un partenaire solide pour défendre les intérêts socio-économiques du couple parce qu’il décrypte assez bien les intérêts des autres et a un bon pouvoir de Représentation. Cependant, en cas d’hostilité forte, le Mandataire peut perdre son temps dans des négociations vaines ou inutiles comptant sur la bonne volonté des parties prenantes.
On sait par ailleurs que la famille n’est pas le milieu d’expansion idéale du Mandataire. Le goût du Mandataire pour la coopétition peut lui faire construire des vies assez compliquées. Concilier business, enfants, aventures, amant, maîtresse et vie conjugale fait partie de ses défis bien connus qu’il a bien de la peine à gérer.
Dirigeant diplomate, tantôt souple et adaptable, tantôt ferme et autocrate, il sait négocier avec toutes les forces qui feront avancer les hommes ensemble dans la bonne direction. Il sait concilier intérêts de l’entreprise à court, moyen et long termes, intérêts du personnel, des clients et des actionnaires. Pratiquement tous les dirigeants du Cac40 sont des Mandataires à part les grandes fortunes qui sortent de ce Palmarès et sont généralement des Visionnaires.
Tous les métiers d’encadrement, de responsabilité et de représentation conviennent au Mandataire, partout où il faut rassembler un public pour agir ensemble. Il ne faut pas lui demander d’avoir “une vision” ni d’entraîner les autres à “faire leur devoir”. Sur ces plans il va être plutôt maladroit ou manquer d’authenticité.
Certaines précautions sont à prendre pour ne pas déclencher involontairement des tsunamis de mimétismes de rivalité qui peuvent engloutir l’entreprise. Quand ce mécanisme est déclenché, il est très difficile de l’arrêter et des mesures draconiennes doivent être prises.
La nomination d’un manager dans un service doit être obligatoirement étudiée et préparée sous cet angle. La formation de binômes de travail et la structure d’une hiérarchie ne peut souffrir l’amateurisme dans ce domaine.
La meilleure attitude dans ce domaine est d’intégrer cette question dès le recrutement d’un collaborateur et d’en obtenir le profil SensePersonality. A partir de ce profil, vous pouvez le placer dans une dynamique de responsabilité et en prendre la mesure. L’équipe de SensePersonality a l’expérience de ces problématiques et vous pouvez profiter de son expertise.
Vous avez l’intuition identitaire dite de « l’organisateur ».
Dès sa plus tendre enfance, on voit qu’on a à faire avec une forte personnalité.
Bébé volontaire, enfant planté dans ses volontés qu’il défend avec force et qui organise ses actions avec détermination.
Autant dire qu’il lui faut des éducateurs costauds parce qu’ils vont être soumis à rudes épreuves. Familialement, il va se mettre en rivalité automatique avec l’autorité domestique la plus forte – qu’elle soit maternelle ou paternelle et dès la puberté cette rivalité va s’exacerber.
Le danger est la psychologisation ou la moralisation de cette rivalité qui peut exclure très tôt l’enfant de son milieu et le pousser à quitter ses études ou à s’y réfugier au détriment de son équilibre général, à partir dans des échappées dangereuses, entrer dans une bande de copains qu’il organisera autour de ses désirs du moment.
S’il choisit la voie des études et qu’il a suffisamment d’admiration pour supporter ses professeurs, il va briguer et obtenir très vite les meilleures places. Avec le temps et l’âge, cette force de caractère va nécessairement trouver sa voie. Après quelques erreurs normales mais généralement cuisantes, l’organisateur finit par prouver son utilité et se faire apprécier quand l’autorité, la responsabilité, le leadership, la détermination, la concentration sur l’objectif sont nécessaires.
Sa vocation est d’incarner et de servir l’autorité de l’institution ou de celui qui la représente. “Pour le roi souvent, pour la France toujours” disait Colbert, ministre de Louis XIV.
Son identité est d’être celui qui ordonne, réglemente et fait faire en fonction de priorités qu’il décide, généralement en solitaire. Il sait trancher quand il le faut et le fait sans état d’âme plaçant toujours l’intérêt du collectif, ou de ce qu’il pense être le collectif, au-dessus de toute chose.
Bourreau de travail, s’il entre dans une entreprise, il gravit rapidement les échelons vers le sommet. Si c’est son entreprise, il la fait grandir immanquablement et généralement à un rythme très soutenu.
Il cherche la perfection dans la préparation et l’organisation du travail et déteste le flou, l’inconséquence et l’irresponsabilité. S’il prend conseil, c’est pour se confirmer qu’il a raison et non pour diluer sa liberté de décision. Il peut passer pour un autocrate aux yeux de ses collègues tant il incarne l’organisation. Se faire aimer n’est pas son fort ni sa préoccupation principale mais il sait se faire respecter.
Il aime agir de façon à ne plus y revenir, avec une maîtrise du processus qui vire parfois à l’obsession, mais toujours en connaissance de cause, analysant, vérifiant tout selon des objectifs définis à maintenir coûte que coûte tant qu’on ne lui aura pas prouver le contraire.
Deux dirigeants de cette trempe ne peuvent cohabiter sur le même territoire ou en tous cas jamais dans les mêmes fonctions. Un processus de mimétisme de rivalité extrêmement destructeur se met en place aussitôt au détriment du plus faible.
Arrivé à maturité, son défi est de faire confiance à ses délégataires. Certains y parviennent. Ceux là, veillent à ce que chacun obéisse et exécute les volontés du pouvoir sans qu’il soit besoin de faire acte d’autorité directe, par le simple jeu des forces qu’il a mis en place, des rituels, des codes de conduites et des protocoles décisionnels auxquels il faut se conformer sous peine de sanctions.
Quoiqu’il en soit, il a ce don de maintenir chacun à sa place face au projet commun, à promouvoir rapidement les talents qui servent l’objectif. Il sait ce qui est bon pour la solidité de l’institution. Quand il le faut, il arbitre et tranche avec force et ses jugements sont écoutés et suivis. Il en assume les conséquences.
Généralement introverti, il doit s’ouvrir davantage, partager, oser dire ses émotions pour s’épanouir mais il a peur de trop s’impliquer émotionnellement dans un rapport trop profond. Plus que d’autres, il craint le hasard, le vague, l’incertitude et les relations affectives qui pourraient troubler son jugement.
On doit à Jean-Baptiste Colbert, ministre des finances (1619-1683) ces paroles typiques de l’organisateur sans état d’âme quand il s’agit de servir la Cause : “L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le plus possible de plumes avant d’obtenir le moins possible de cris.”
Tous les métiers d’organisateur lui conviennent et particulièrement ceux où la force de caractère, de travail et la détermination donnent un avantage facile à reconnaître. Pour mémoire on peut citer, la haute administration, l’armée, la police, la construction, la promotion, l’industrie, la logistique.
L’avenir est volonté personnelle ; en tous cas, celui qu’il imagine doit-être conforme à sa volonté ou à la volonté de ceux qu’il sert. Le reste est fumée. Le conquérant pousse sa ligne d’horizon toujours plus loin au fur et à mesure qu’il avance. Pour lui rien de définitivement impossible. Il suffit d’oser. Il a tendance à occuper tout le terrain qu’on lui laisse, tout l’avenir lui appartient. Il le construit selon son gré et à tendance à l’imposer aux autres… ne serait-ce que pour sa grande affaire : gagner du temps. Impatient, il utilise souvent des moyens directs, sans détours et sans préliminaires, des principes ou des vérités abruptes, voire des expédients pour atteindre cette ambition ; ses efforts de diplomatie en souffrent cruellement. Il est à l’aise dans les métiers où la réussite est fondée sur l’audace, la certitude, la mobilité, la conviction et la domination des situations par la force de caractère. La sélection de ceux qui l’entourent est absolument primordiale pour sa réussite.
Pas très souple sur le plan relationnel, il peut en paraître maladroit et brutal ; il est mal à l’aise avec ce et ceux qui remettent en cause son action. Il faut tuer les concurrents et se méfier des alliés timorés et changeants. C’est un créatif de structures ; il renforce et construit une organisation stable et solide qui doit se développer sur des structures fortes qui ne prennent en compte le changement que pour le maîtriser, le transformer et lui donner sa forme.
Cette intuition est celle dite de « l’opérateur ». C’est l’homme de l’application, de la continuité et du maintien d’une pratique. Il construit la réalité en l’éprouvant physiquement, en forçant ses limites ; il cherche l’invariance des choses, la permanence au cœur même du mouvement et il n’hésite pas à prendre les risques nécessaires, à dépasser ses propres limites physiques, psychologiques et intellectuelles pour les trouver. Il touche, il palpe, il manipule, il sent, il goûte, il déplace les choses pour pouvoir les intégrer les unes aux autres et les comprendre. Il a besoin d’agir pour réfléchir. Il recherche le contact des gens. Son apprentissage est long mais ses réflexes sont sûrs. Sa perception de la réalité se fait ainsi par les apparences de la matière, images conjuguées des cinq sens, qui lui permettent d’agir sans préparation nécessaire, d’instinct, au jugé, de façon extrêmement rapide. Ses « gammes », ses « façons de faire » standardisées sont très efficaces pour opérer dans des situations ou l’anticipation est impossible. Il pilote « au touché », guidé par la sensation physique et la mécanique de ses réflexes.
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